Journal C'est à Dire 197 - Avril 2014

V A L D E M O R T E A U

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Villers-le-Lac “L’Europe, ça me concerne” et vous ? L’Amicale des Suisses du Haut-Doubs a invité quatre députés européens le 29 mars à Villers-le-Lac à venir échanger avec le public sur l’Europe, sa construction et son avenir.

À deux mois des élections européennes qui auront lieu le 25mai, l’Amicale des Suisses du Haut- Doubs (A.S.H.D.) organise à Vil- lers-le-Lac une conférence-débat sur le thème “L’Europe, ça me concerne.”Grâce aux relations de ses membres avec les personna- lités suisses et les mouvements européens, elle a pu concrétiser ce projet. Un comité élargi de quatre membres a été mis en place. Par cette initiative citoyenne, organisée en partenariat avec Confrontations Europe, Mou- vement Européen France, et l’Union des fédérations euro- péenne, les organisateurs de cet- te rencontre exceptionnelle veu- lent intéresser le public à une Europe qui suscite chez beau- coup d’entre nous, au mieux de

l’indifférence, au pire de la crain- te. “Trop de personnes ne voient pas ce que l’Europe leur appor- te. C’est 68 ans sans guerre pour commencer ! Puis il y a l’euro, la monnaie unique. Où en serait le franc français dans le contex-

Il y a urgence, selon elle, à fai- re avancer le débat afin de contrer un sentiment anti-euro- péen grandissant. L’autre enjeu est d’intéresser les citoyens, quel que soit leur âge, à un sujet qui les concerne. Le taux d’abstention

pris en France. Aussi, le 29 mars, pour débattre des relations entre la Suisse et l’U.E., l’association des Suisses du Haut-Doubs a invité Filippo Lombardi, président du Conseil d’État en 2013 et Jacques-Simon Eggly, président de l’Organisation des Suisses de l’Étranger. Ils donneront leur sentiment sur les conséquences de cette vota- tion et sur la place de la Suis- se dans l’Europe.

record auquel on peut s’attendre aux élections européennes est le signe du fossé qui se creuse entre l’Europe et les populations qui y

te actuel ? C’est aussi la libre circulation des per- sonnes qui est une cho- se extraordinaire. Nous ne mesurons pas tous les avantages de

“Rester seul dans la médiocrité.”

vivent. Un décalage qui se nour- rit aussi du manque de connais- sance du fonctionnement de cet- te entité et de ses institutions. Pour parler de cette Europe et de sa construction aux forceps, de sa diversité, de son avenir, les organisateurs ont invité quatre députés européens à venir débattre : Nathalie Griesbeck, Arnaud Danjean, Sandrine Bélier et LiemHoang-Nogc. Phi- lippe Herzog, de Confrontations Europe animera les tables rondes. La rencontre s’articulera autour de trois grands thèmes. Le pre- mier, très pédagogique, est “Com- ment travaille l’Europe ?” Il sera présenté par Carole Ulmer de Confrontations Europe. L’autre sujet abordé est “Comment l’Europe peut-elle renouer avec la prospérité ?” Le dernier exposé fera écho à la votation suisse du 9 février qui a ébranlé les pro-européens de part et d’autre de la frontière. Les Suisses se sont prononcés en faveur de la “fin de l’immigration de masse”, ce qui signifie que ce pays pourrait ins- taurer des quotas à l’immigration et renégocier la libre circulation des personnes avec l’Union Euro- péenne. La votation suisse ver- se de l’eau au moulin de tous les détracteurs de l’Europe, y com-

l’Europe que l’on accuse à tort d’être la mère de tous les maux. Il y a des choses à améliorer. Mais ce qu’il faut retenir est qu’aujourd’hui nous avons le choix d’avancer ensemble vers la prospérité ou de rester seul dans la médiocrité” résume l’association des Suisses du Haut-Doubs.

Renseignements : Conférence-débat “L’Europe, ça me concerne”

Salle des Fêtes de Villers-le-Lac Samedi 29 mars à 17 h Entrée libre

Morteau

Jean-Baptiste et les maths ne font qu’un Le 30 mars, le Mortuacien Jean-Baptiste Turmel s’aligne au concours général de mathématiques. Après s’être distingué l’an dernier aux Olympiades nationales de mathématiques.

tions sont plus compliquées qu’au Bac. À chaque question, nous devons apporter une démonstration” note le cham- pion des maths qui s’est inscrit à ce concours général pour “avoir du bonus. C’est pris en compte pour l’intégration aux prépas maths-sups-maths-spé” dit-il. Jean-Baptiste a effectué toute sa scolarité à Morteau : école Pergaud, collège puis lycée

“J e n’ai jamais eu de souci avec lesmaths. C’est unematière qui neme gêne pas” dit- il modestement dans un doux euphémisme. Jean-Baptiste Tur- mel, élève de Terminale S au lycée de Morteau, enchaîne les performances. L’an dernier, il décrochait un deuxième acces- sit aux olympiades nationales de mathématiques, réservées aux classes de première, après avoir passé les sélections régio- nales. Parallèlement, il s’était

aligné aux olympiades de géos- ciences (géologie) où il a décro- ché une médaille d’or. Fort de ces brillants résultats, l’élève de Terminale s’aligne cet- te fois-ci au très exigeant concours général de mathématiques.

Edgar-Faure. Actuel- lement en Terminale S, il survole les maths avec une moyenne de 19 et demi. Inutile de préciser que c’est la meilleure moyenne de

“Les questions sont plus compliquées qu’au Bac.”

L’épreuve a lieu le 30 mars. Depuis 1747 en France, le concours général est un concours destiné à

Tous les citoyens en âge de voter sont intéressés par cette conférence sur l’Europe en présence de plusieurs élus européens. Ici, le député Arnaud Danjean.

récompenser chaque année les meilleurs élèves des classes de terminale. Cet examen évalue les candidats avec des épreuves plus exigeantes et plus longues que l’examen du baccalauréat. Il valorise des travaux qui peu- vent servir de référence à l’ensemble des classes. “Les ques-

sa classe. Selon ses résultats au Bac et au concours général, il intégrera une prépa à Victor- Hugo à Besançon ou mieux encore, dans un des deux pres- tigieux lycées parisiens, Hen- ri IV ou Louis-le-Grand. Ensui- te, Jean-Baptiste se voit bien “ingénieur ou chercheur.”

Jean-Baptiste Turmel, 19 et demi de moyenne en maths cette année.

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