Journal C'est à Dire 195 - Janvier 2014

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É C O N O M I E

Christian JOUILLEROT www.christian.jouillerot.swisslife.fr

Argent Prêts en devises : “Ah si on avait su…” Le franc suisse a beaucoup évolué ces cinq dernières années. Avec de lourdes conséquences pour ceux qui ont souscrit un prêt immobilier en devises. Les banques les avaient-elles bien informés des risques ?

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P our les frontaliers qui ont acheté et donc emprunté notamment sur la période 2008-2010, une question se pose forcément aujourd’hui si ce n’est malheu- reusement déjà fait : que se passera-t-il si je perds mon travail en Suisse ou si, en cas de divorce par exemple, je devais revendre ma maison ? La réponse est simple comme le confirme Serge Maître, juris- te à l’A.F.U.B. (association de défense des usagers des banques) : “Ça peut coûter très aujourd’hui. “Autrement dit, pour simplifier les calculs, si vous avez emprunté à l’époque 450 000 francs suisses, cela cor- respondait à 300 000 euros. Aujourd’hui, votre maison vaut certainement moins au vu du marché immobilier, et pourtant c’est bien 450 000 divisés par 1,20 soit 375 000 euros qu’il faut rembourser à la banque.” Depuis novembre 2011, les auto- rités suisses étant intervenu, on ne pourra plus arriver à une cher !” La faute à un franc suisse qui à l’époque s’échangeait à près de 1,50 contre 1 euro, et environ 1,20

parité totale et donc, pour ces emprunteurs, l’hémorragie est stoppée. Mais tout de même. “Le code monétaire et financier met en cause ce type de pratique qui peut s’apparenter à de l’indexation déguisée et qui met aujourd’hui des familles dans de graves difficultés, y compris certaines qui n’avaient aucun lien professionnel avec la Suis- se et à qui on a quand même vendu de tels prêts” fustige le juriste qui évoque sans détour l’attitude des banques : “On peut effectivement parler de défaut tant, preuve sans doute des lacunes du système et de l’existence du problème, le légis- lateur est intervenu à l’été 2013 pour renforcer l’obligation de conseil et la mise en garde que doivent faire les banquiers avant la signature de tels enga- gements. “Si on insiste tant là- dessus aujourd’hui, c’est bien qu’il y avait une lacune hier” poursuit Serge Maître. À ce jour, l’A.F.U.B. estime le nombre de familles concernées de l’obligation de conseil des banques. Mais de là à obtenir gain de cause devant un tribunal…” Pour-

Serge Maître, juriste de l’A.F.U.B., estime à 25 000 le nombre de familles concernées par ces prêts contestés…

à 25 000. Des milliers de clients qui aujourd’hui peuvent opter pour un long et incertain com- bat devant les tribunaux ou plus sagement selon le spécialiste, “souscrire à une assurance per- te d’emploi et pourquoi pas rené- gocier son crédit.” En prenant garde cette fois d’être bien infor- més comme ce devrait toujours être le cas. Comme le confes- se un courtier installé sur le Haut-Doubs, ainsi n’entendrait- on plus des emprunteurs dire “Ah si on avait su.” Car juste- ment, dans la majorité des cas, ils ne savaient. “Les banques expliquaient les risques liés au

taux variable… mais pas la variabilité de la valeur du franc suisse. Preuve qu’un prêt n’est pas qu’une simple question de taux et de mensualité comme le croit malheureusement le grand public.” Nuance subtile mais essentielle. Alors une autre question tout aussi subtile s’impose : si un emprunteur bien informé en vaut deux, com- bien vaut un emprunteur mal informé ? Cher, très cher. Car au final, ce sera bien à lui de payer la facture.

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Banques

Les banques continuent à prêter Malgré la crise et les idées reçues qui en découlent, les banques franc-comtoises n’ont pas cessé d’accorder des emprunts à leurs clients. Le problème vient plus du pouvoir d’achat des clients et de la hausse des prix de l’immobilier.

Georges Dole, directeur de Burocom Morteau et son équipe avaient convié leurs clients le 19 décembre dernier à l’inauguration de l’agence située au 20, rue Charles de Gaulle, désormais aux couleurs du groupe Burocom. L e leader régional dʼintégrateur de systèmes dʼimpression et de gestion du flux du document chez les professionnels, autour de son fournisseur historique Canon, a inau- guré ses nouveaux locaux à Morteau. Le groupe Burocom dirigé par Roland Girard est présent sur 5 autres sites en région (Vesoul, Montbéliard, Bel- fort et Saint-Claude et Besançon). “Nous sommes présents depuis 1995 à Morteau et nous comptons à ce jour plus de 2 400 clients, de Mouthe à Maîche. Nous apportons aujour- dʼhui à nos clients des solutions dʼimpression numérique, dʼinformatique, dʼanalyses de processus. Nous avons également un savoir- faire important dans les solutions logicielles avec notamment la gestion électronique documentaire liée à la problématique dʼarchivage des documents dans les entre- prises et les communes. Enfin, nous sommes présents sur le mobilier pour conseiller et rénovée pour Une agence

L es banques ne jouent plus le jeu, elles ont fermé le robinet des crédits…On entend souvent cette affirmation de clientsmécontents de ne pas s’être vu accorder un prêt sur lequel ils comptaient pour réaliser leur projet. Pourtant, les chiffres sont là pour démentir cet a priori . La dernière assem- blée générale du comité régio- nal des banques qui s’est tenue le mois dernier a livré les der- niers chiffres des banques de la région. Il en ressort que sur les quatre départements francs- comtois, les encours de crédits ont progressé de près de 2 %, contre 0,2 % à l’échelon natio- nal. “Cette progression toujours continue des crédits à l’économie s’inscrit dans un contexte d’activité toujours ralenti et de contraintes réglementaires fortes qui s’imposent aux banques et qui risquent de peser sur le finan- Les banques en Franche-Comté 510 agences bancaires 5 000 salariés 25,7 milliards dʼeuros dʼencours de crédits (dont 16,8 milliards dʼeuros

cement de l’économie” commen- te Alain Grenot, le président du comité des banques de Franche- Comté. Au total, ces encours de

8,1 milliards d’euros, soit plus de 31 % de l’ensemble des cré- dits. Sur la même période, le crédit aux particuliers (16,8 mil-

PUBLI-INFORMATION

crédits en Franche-Com- té représentent 25,7 mil- liards d’euros. C’est sur les départements du Doubs et du Jura que l’évolution a été la plus marquante avec + 2,14 et + 2,16 %.

liards d’euros) a enregis- tré en Franche-Comté une progression de + 3 %, “témoignant là encore d’une véritable ambition du secteur bancaire d’accompagner les hommes et les femmes

“Dans un contexte d’activité toujours ralenti.”

La région Franche-Comté se dis- tingue notamment en ce qui concerne le crédit aux entre- prises avec une progression des encours de crédits de 0,9 %, contre une baisse de - 1,6 % sur le plan national. Les crédits aux entreprises ont atteint en 2013

qui vivent dans notre région” ajoute le comité régional des banques. À noter qu’au plan national, les prêts à l’habitat ont été particulièrement dyna- miques avec une augmentation de + 3,4 % par rapport à l’année précédente.

Les nouveaux locaux ont été inaugurés juste avant Noël.

fournir à nos clients les bureaux les mieux adaptés à leurs collaborateurs” souligne Georges Dole, le directeur de lʼagence mor- tuacienne. Le métier a beaucoup évolué. “On le voit par exemple avec les tableaux interactifs que nous installons dans les écoles” ajoute M. Dole. Burocom peut apporter à ses clients une véritable expertise sur tous ces métiers grâce à la force du groupe. De nombreuses solutions proposées participent également à une démarche environnementale com- me la gestion documentaire optimisée.

de crédits à lʼhabitat) + 1,9% de croissance des crédits sur un an 23 milliards dʼeuros de dépôts collectés.

20, rue Charles de Gaulle - 25500 MORTEAU Tél. : 03 81 67 50 27

En 2013, les banques franc-comtoises ont accordé plus de crédits que l’année précédente.

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