Journal C'est à Dire 195 - Janvier 2014

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Orchamps-Vennes

Angel Boffi transmet les clés de ses camions La société Boffi spécialisée dans le transport de la paille pour les agriculteurs du Doubs et de Suisse change de pilote. En retraite, Angel Boffi se retire. Il laisse la pla- ce à Mathieu Henriet pour diriger la société. À lui de guider les 15 salariés.

D u transport et du négo- ce de paille, l’entreprise Boffi en a fait sa spé- cialité. À elle seule, cet- te activité représente 70 %de son

chiffre d’affaires, une activité que la société basée à Orchamps- Vennes a su exploiter en fidélisant ses clients et en s’exportant au- delà des frontières, en Suisse par-

ticulièrement. “Nous avons des clients agriculteurs qui comman- daient déjà de la paille à mon père, qui a créé la société il y a plus de 50 ans. Ils sont fidèles

Angel Boffi part en retraite. Mathieu Henriet (à gauche) est le nouveau P.D.G. des Transports Boffi à Orchamps-Vennes.

sur le départ. “J’aurais pu ne rien faire. Au contraire, on a refait un bâtiment en créant des bureaux” dit-il. Dans un domaine concurrentiel, Boffi a trouvé dans la paille un marché de niche. La paille est achetée en France pour être revendue dans le Doubs ou en Suisse. “Nous achetons de la paille dans la Beauce, en Cham-

re par heure les allées et venues de ses 12 camions en donnant les directives à ses chauffeurs. “Les tournées se font aujourd’hui au jour le jour et non plus à l’avance comme cela pouvait être le cas avant. On s’adapte à la demande tout en proposant un prix de la paille compétitif. Depuis quelques années, le cours de la paille a baissé de 25 %” dit Mathieu Henriet. Par an, la flot- te de camions parcourt 1,320 mil- lion de kilomètres et s’adapte aussi aux réglementations. Exemple, si les camions char- gés de paille peuvent passer sous le passage à faune d’Orchamps- Vennes, leur hauteur est trop élevée pour passer par la voie des Mercureaux (limitée à 4,5 mètres), obligeant les chauffeurs à utiliser l’ancienne route.

depuis plus de trois générations” rapporte Angel Boffi, le fils du créateur. À 60 ans, le gérant de l’entreprise a fait valoir ses droits à la retrai- te. Un choix qu’il a mûrement réfléchi après avoir trouvé un repreneur : “C’est toujours un souci. Là, cela a pu se faire en interne avec Mathieu Henriet qui travaillait ici depuis plu-

sieurs années.” Ancien chauffeur de métier, Mathieu gérait depuis 5 ans les tournées des 12 camions de la socié-

pagne, en Côte-d’Or et nous redescendons le bois de nos scieries depuis 1976. Mon père avait été le premier à faire du contre-voyage

“Les premiers à faire du contre-voyage.”

té. Son arrivée comme P.D.G. de l’entreprise se fait donc en dou- ceur. “Je suis sûr que certains clients ne s’en sont pas aperçus” s’amuse Angel Boffi qui a conti- nué à investir alors qu’il se savait

afin que les camions ne redes- cendent pas à vide. Il faut opti- miser les coûts” rapporte le chef d’entreprise à la retraite, qui garde un petit œil sur l’activité. Au téléphone, Mathieu gère heu-

Le prix de la paille a baissé de 25 % en trois ans.