Journal C'est à Dire 195 - Janvier 2014

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P L A T E A U D E M A Î C H E

L’escargot du Lomont s’est imposé… rapidement Après 17 années de travail en Suisse et l’arrivée de son quatrième enfant, Marie-Jo Farey a souhaité donner un autre rythme professionnel à sa vie. Très vite, l’idée de l’élevage d’escargots s’est installée et concrétisée. Chamesol

A vec unmari déjà installé commeagriculteuràCha- mesol, lasolutionde cet- te nouvelle vie passait pour la mère de famille par une diversification pour développer l’exploitationexistante.Biendesidées sont intéressantes pour y parvenir, saufqueMarie-Jovaavoirundéclic

pourlemoins original : “Lors de la visite d’un élevage d’escargots en Champagne en 2008, je me suis souvenu des moments passés à en préparer avec ma tante… et dès mon retour j’ai pris un maxi- mum de renseignements sur Internet, dans des livres et en m’inscrivant à un stage

d’héliciculture.” Six mois de for- mation vont suivre pour pré- parer le diplôme requis, après bien sûr s’être assurée qu’une telle aventure était possible dans son village de Chamesol situé à 800 mètres d’altitude. “J’ai commencé par 30 000 nais- sains sur 90 m² de parcs et

Marie-Jo Farey a réussi sa reconversion.

l’hélicicultrice pour qui une nou- velle étape va encore conforter cette reconnaissance. Fini en effet l’achat de naissains, Marie-Jo Farey va créer sa propre nursery : “J’ai en effet sélectionné des reproducteurs pour assurer l’élevage de A à Z” explique-t- elle. Du producteur au consom- mateur dans le souci de la proxi- mité, comme le préconisent les locavores, association de pro- ducteurs du Doubs à laquelle adhère l’agricultrice. De quoi assurer la pérennité de cet éle- vage original, regardé comme tel en tout cas au départ, sur des terres jusqu’alors réservées aux montbéliardes. D.A.

j’assurais alors la transforma- tion à Châteaufarine” confie-t- elle. Dès l’année suivante, la mon- tée en puissance est remarquable avec cinq fois plus de petites bêtes à cornes élevées sur une surface multipliée d’autant. “J’ai alors décidé de monter mon

bouillon, en plats cuisinés avec morilles ou vin du Jura, en pâté ou en tapenade, en fromentine ou tout simplement de façon tra- ditionnelle dans leurs coquilles.” De quoi mettre l’eau à la bouche des fins gourmets. Car les escar- gots du Lomont ont très vite

gagné leur réputation de produits incon- tournables du terroir local. Tout sauf un hasard : “Ils sont éle- vés en plein air. Leur alimentation est com-

propre laboratoire évi- demment aux normes européennes.” Marie- Jo devient ainsi tota- lement autonome sur son exploitation lâchant ses escargots

Du producteur au consomma- teur dans la proximité.

dans leurs parcs de mai à sep- tembre avant de les condition- ner pour arriver aux produits finis. Le tout bien sûr pour un marché économiquement concen- tré sur la période des fêtes de fin d’année. “Pour cette année, plus de 80 000 douzaines ont été commerciali- sées dans des bocaux au court-

posée de colza, de trèfle, et d’un complément de céréales qui leur confèrent leur tendreté, leur goût et une qualité constante à chaque dégustation” souligne

Ferme du Lomont 25190 Chamesol. Courriel : le.lomont@orange.fr. Tél. : 03 81 92 55 40 ou 06 43 79 07 38

Les escargots sont élevés en plein air.

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