Journal C'est à Dire 194 - Décembre 2013
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É C O N O M I E
Saint-Hippolyte Tout Va Augmenter… même le camping !
Zoom Centre équestre :
L’ histoire du camping des Grands Champs à Saint-Hippolyte débu- te en 1976 avec l’envie affirmée par les commerçants et artisans de développer le tou- risme local. Emmenés par Mar- cel Faivre, tous vont se mobili- ser pour organiser d’abord les célèbres soirées choucroute avec ambiance bavaroise, soirées dont les bénéfices vont permettre la construction du camping. Entre mars et juillet 1976, les membres de l’association vont réussir le tour de force d’aménager les lieux et d’accueillir les premiers touristes. Toujours situé près du stade municipal, le camping des Grands Champs a bien évolué, en fonction bien sûr des attentes des touristes. Le couple Parisot gère depuis 1995 les installa- Véritable institution loca- le, le camping créé et géré par les artisans et commerçants de la loca- lité doit faire face aux nouvelles réglementa- tions et taxes. D’où des questions sur l’avenir.
La T.V.A. presque triplée C omme tous ses collègues gérants de centres équestres, Dorian Piquerez est très remonté par la décision dic- tée par lʼEurope : le relèvement du taux de T.V.A. dans ce domaine dʼactivité de 7 à 20 %. Énorme selon les professionnels qui nʼauront dʼautres choix que de le réper- cuter sur leurs clients, ce qui forcément en fera fuir quelques- uns. Le syndicat régional estime que près du tiers des centres sont mis en danger et près de 300 emplois concernés. Quant aux 1 600 chevaux qui ne seront plus utilisés pour les cours, des banderoles interrogeaient même sèchement dans les manifestations pour savoir sʼil faudrait les envoyer à une marque de surgelés pour une triste fin qui a fait polémique. Dorian Piquerez, à la tête de la Cravache de Maîche depuis deux ans est donc lui aussi monté au créneau : “Je travaille une dou- zaine dʼheures par jour sauf le dimanche où ce nʼest que la moitié… et aujourdʼhui, on mʼoblige à passer la pension dʼun che- val de 386 à 430 euros par mois et le prix des séances pour un trimestre de 168 à 190 euros” explique-t-il. Il a bien entendu fait ses comptes et craint de voir un quart de sa clientèle arrêter ou au mieux réduire sa fréquentation. Car comme il le résume jus- tement, “avant le budget loisirs, il y a le budget caddies” et quand en plus le budget le plus accessoires voit ses tarifs grimper en flèche, on comprend que lʼinquiétude soit tout aussi grande chez les professionnels.
T.V.A. à 20 % ou division par deux du nombre d’emplacements… L’équation est difficile pour l’association gestionnaire du camping.
tions, Gérard assurant la tré- sorerie, Évelyne s’occupant du nettoyage et toujours ensemble pour l’accueil. Aujourd’hui, pour regagner les deux étoiles qu’il possédait avant la mise en place des nouveaux classements, le site doit se mettre
l’obligation aujourd’hui d’acquitter une taxe foncière et une autre sur les sociétés. “En fait, pour revenir à une T.V.A. réduite, on doit engager les tra- vaux pour un coût d’environ 3 000 euros et la même année on paiera au taux plein de 20 %,
subventions seraient les bienve- nues.” Mais il le sait, un autre pro- blème va se poser dans les années à venir. Le départ de la génération de commerçants et artisans qui ont construit ce camping. Certains comme lui continueront encore quelques années pendant leur retraite, mais à un moment ou à un autre, une nouvelle génération devra prendre la main. Ou pas. Et c’est bien ce qu’il faut anticiper en menant une réflexion sur la ges- tion future de cet équipement si important pour le dévelop- pement du tourisme local. D.A.
aux normes édictées par le comité départe- mental du tourisme. “Notamment faire des
soit un manque à gagner de 3 000 euros. Et après, si on a une trentaine
Moins de recettes et plus de taxes.
emplacements de 70 m², ce qui réduirait notre capacité d’accueil de moitié” déplore Gérard Pari- sot. Pas simple surtout au niveau financier, d’autant plus que la T.V.A. passera prochainement à 20 %, que le camping est dans
d’emplacements au lieu de 64 maintenant, comment fait-on ?” s’interroge le responsable, inquiet sur l’avenir même de la struc- ture associative. “La gestion est de plus en plus périlleuse” lan- ce-t-il avant de poursuivre : “Des
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