Journal C'est à Dire 194 - Décembre 2013

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P L A T E A U D E M A Î C H E

Charmauvillers L’église Saint-Blaise fermée jusqu’à nouvel ordre Quelques fissures dans l’édifice ont conduit le maire à prendre un arrêté interdisant le lieu au public. En attendant les expertises et éven- tuels travaux de consolidation, les offices sont délocalisés.

“F in septembre, à l’occasion d’une journée de décou- verte du patri- moine de notre village en par- tenariat avec l’association le Ghete du Clos du Doubs, un organiste venu jouer dans notre église a constaté l’existence de fissures sur le plafond de la nef construite en pierre calcaire et un petit

s’accordent sur le constat. “On a en effet confirmation du problème au niveau de la nef

décrochement sur une mou- lure de la clé de voûte” explique le maire Jean-Marc Burgat.

“J’ai donc pris un arrêté fermant l’accès en attendant le pas- sage d’un expert.” Ils seront finalement deux à venir sur pla- ce, l’un des bâtiments

mais par contre la char- pente est en bon état” explique le premier magistrat qui poursuit en évoquant les origines possibles de cette dété- rioration : “ A priori , le

Au moins une année pour mesurer et analyser.

Si la charpente est intacte, les fissures présentes sur les voûtes inquiètent et justifient la mesure de fermeture au public.

de France, l’autre des monu- ments historiques. Et ils

problème semble venir des mou- vements du terrain. On aurait un phénomène de tassement au sol, plus important d’un côté que de l’autre, une origine géo- technique qui se reporte au niveau des voûtes et provoque ces fissures.” Pas de péril imminent pour autant mais le danger existe et il est nécessaire d’approfondir ce premier avis confirmé par chacun des experts. “Ils pré- conisent la mise en observation du bâtiment pendant un an pour mesurer l’évolution au cours des différentes saisons, selon les tem- pératures.” Plusieurs sociétés spécialisées dans le diagnostic des désordres affectant les bâti- ments anciens ont donc été sol- licitées par la commune afin d’évaluer leur évolution par des mesures de nivellement,

d’autres concernant de l’écartement des murs goutte- reaux et enfin le perçage des pierres à la clé de voûte pour en déterminer l’épaisseur. Un chantier minutieux et indis- pensable pour prendre des déci-

sions quant à l’avenir même de l’ouvrage. L’église reste donc fermée, “mais les cloches sonneront bientôt à nouveau et l’horloge sera elle aussi remise en fonctionnement” explique Jean-Marc Burgat. En

attendant la réouverture de l’église Saint-Blaise, obsèques, mariages, baptêmes, messes ou offices de l’unité pastorale seront célébrés à Goumois ou à Dam- prichard. D.A.

Le Russey

Le déménagement prévu de la Trésorerie met les élus en colère Les élus du Russey et de la Communauté de communes du Plateau du Rus- sey sont vent debout contre le projet de réorganisation de la trésorerie du Rus- sey, qui prévoit de séparer les activités de perception des impôts des parti- culiers et celles de gestion des finances des communes.

Les élus du Plateau du Russey inquiets mais mobilisés contre le départ de la Trésorerie.

L a réunion n’avait rien de symbolique. Mardi 3 décembre, le maire du Russey, Gilles Robert, en compagnieduprésidentdela com- munauté decommunesduPlateau duRusseyDenisLeroux,etd’autres maires locaux, ont tenu à inter- peller lapopulation sur les consé- quences du déménagement de la Trésorerie du Russey prévue le 20 décembre. Le projet de réorganisation des services de la trésorerie du Rus- sey prévoit de séparer les acti- vités de perception des impôts des particuliers et celles de ges- tion des finances des communes. À compter de janvier, les pre- mières seraient assurées à Mor- teau et les secondes au Rus- sey. “Le moment est pour le moins mal choisi” disent les élus, échau- dés par l’annonce de la sup- pression de l’A.T.E.S.A.T. (Assis- tance Technique fournie par

l’État pour des raisons de Soli- darité et d’Aménagement duTer- ritoire), un service jusqu’alors rendu par les agents de la Direc- tion Départementale des Ter- ritoires (D.D.T.) aux petites com- munes. De plus, ils viennent d’apprendre la mutation, à sa demande, du percepteur en place et son rem- placement par une personne qui n’a pas l’expérience de la ges- tion des collectivités locales, une situation qu’ils ont déjà connue récemment et dont ils gardent un très mauvais souvenir. Le départ prévu pour le 20 décembre prochain tombe très mal lui aussi car cette période de l’année est celle de l’élaboration des budgets com- munaux, ce qui inquiète égale- ment les secrétaires de mairie. “Dans ce contexte, annoncer une réorganisation des services per- çue comme un démantèlement

apparaît comme un coup aumon- de rural” , rappellent le prési- dent de la communauté de com- munes et le maire du Russey dans un courrier commun. Loca- lement, la Maison des Services du Russey a été construite pour pérenniser les services publics. Or, vu ces récentes nouvelles, on peut craindre pour l’avenir des services de la D.D.T. et du Tré- sor public dans ce bâtiment payé par les contribuables locaux. Le directeur des Finances Publiques argue du fait qu’il n’est pas maître des affectations et que le jeu des mutations s’effectue au niveau national. “Ce qui est fort regrettable, car une personne expérimentée vit dans le canton !” Les élus savent que leur mobi- lisation et leur détermination ont permis d’éviter la ferme- ture de la gendarmerie du Rus- sey. Ils restent mobilisés.