Journal C'est à Dire 194 - Décembre 2013

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V A L D E M O R T E A U

Grand’Combe-Chateleu L’ébéniste Laurent Vuillemin dans l’aventure “Made in chez nous” À Grand’Combe-Chateleu, Laurent Vuillemin accueille les touristes pour par- tager son savoir-faire et sa passion. L’artisan qui crée des meubles participe au développement du tourisme économique en rejoignant le “Made in chez nous”, un concept lancé par Doubs Tourisme. Visite.

D ans son atelier où il tra- vaille le bois, Laurent Vuillemin a rallumé le poêlepourréchaufferses mains… et celles des visiteurs. L’artisan basé à Grand’Combe- Chateleu est undes rares à ouvrir, toute l’année, sa fabrique aux yeux detous.Lorsquedestouristes pous- sent laporte,Laurentposele tabou- ret qu’il était en passe de réaliser. Ilprendletempsd’échanger. “Il faut montrer que derrière ces objets, il y a des personnes et des mains

Les touristes peuvent visiter, les pieds dans les copeaux, l’ébénisterie de Laurent Vuille- min située à Grand’Combe- Chateleu. Margot, ébéniste de 22 ans, est à la manœuvre.

ambassadeurs du “Made in chez nous”, un nouveau concept lan- cé par le comité départemen- tal de tourisme du Doubs. 23 entreprises font partie de cette aventure dont l’objectif est de promouvoir le tourisme local (lire le zoom). “C’est vrai que l’on manque encore d’une image. On connaît le Jura, pas le Doubs” note l’ébéniste “Made in Haut- Doubs” qui fait partie de la cin- quième génération à travailler le bois dans ce village. En novembre, il a pu mesurer ce déficit d’image lors du salon “Made in France” organisé à Paris où il a aperçu un certain Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif. “Les gens connaissent peu ce qu’on fait ici. Nous avons eu la bon- ne surprise de présenter nos meubles à un couple de Parisiens : quelques jours plus tard, ils sont venus à Grand’Combe depuis Paris nous commander des meubles” ajoute sa femme Chris- telle. Bref, il faut communiquer. Avec Doubs Tourisme et son label “Made in chez nous”, la petite entreprise va profiter d’un mar- keting et d’une communication

qui les font. Cela sert aussi à don- ner une image jeune car on sait faire du design ” résume le pro- fessionnel, 48 ans, en pointant du doigt un meuble de salon qu’il a confectionné avec l’aide de Mar- got Pitton, jeune ébéniste de 22 ans. Si la période d’avant- Noël est cruciale et le temps compté, il poursuit les visites sans rendez-vous (sauf pour les groupes). Et c’est gratuit. Depuis novembre, le chef d’entreprise fait partie des

Les 23 entreprises du label “Made in chez Nous”

à plus grande échelle. “On pro- pose une mise sur le devant de la scène à ces sociétés. Cela per- met également aux visiteurs de faire du tourisme intelligent” explique Philippe Beluche, le président du C.D.T. En France, 5 000 entreprises se visitent dont 1 500 de façon régu- lière. Le Doubs n’est plus en res- te. Chez Laurent, le label ne changera pas l’accueil, le meilleur moyen dit-il “pour assurer le bouche-à-oreille.” Une réputa- tion qui s’exporte puisqu’il a déjà livré des meubles pour le musée Beaubourg, va exporter une piè- ce àTokyo et une table aux États- Unis. E.Ch.

Saveurs et goûts : Cave dʼaffinage Marcel-Petite (Saint-Antoi- ne), Fromagerie du Mont dʼOr (Métabief), Hameau du fromage (Cléron), fromage Liechti (Épenouse), distillerie Pernot (La Cluse- et-Mijoux), Brasserie Entre 2 mondes (Mouthier-Hautepierre), Tuyé du Papy Gaby (Gilley), Criollo (Chalezeule), Techni-Café (Deve- cey), Rucher des 2 Lacs (Labergement-Sainte-Marie), Écomusée LʼAbeille du Haut-Doubs (Aubonne), Lʼescargot de la ferme (Cha- mesol), La Damassine (Vandoncourt). Savoir faire artisanal : Fonderie Obertino (Morteau), Horloge- rie Jean-Louis Frésard (Charquemont), ébénisterie Laurent Vuille- min (GrandʼCombe-Chateleu) Savoir-faire industriel : Cristel (Fesches-le-Châtel), Maty (Besan- çon), P.S.A. Peugeot (Sochaux).

Laurent et sa femme Christelle prennent le temps d’expliquer le savoir-faire de leur entreprise. Ils présentent leurs créations à l’étage.