Journal C'est à Dire 192 - Octobre 2013

D O S S I E R

21

LE HAUT-DOUBS DES CIMETIÈRES POUR VENDRE VOTRE OR , ADRESSEZ-VOUS À DES PROFESSIONNELS.

En cette période où les familles s’apprêtent à honorer leurs défunts, le journal C’est à dire a concocté un dos- sier de circonstances, consacré aux cimetières. La plupart de ces lieux de mémoire évoluent au gré de la légis- lation funéraire et des nouvelles pra- tiques en matière d’inhumation. D’autres ne sont plus entretenus, sont totalement tombés dans l’oubli, ou ont été recouverts par l’urbanisation. C’est à la découverte insolite de ce “Haut- Doubs des cimetières” que nous vous convions ce mois-ci, du Val de Mor- teau au secteur de Saint-Hippolyte. Comme les châteaux, les églises et les fermes, les cimetières font partie inté- grante du patrimoine local et recèlent parfois bien des mystères…

ACHAT: OR · ARGENT · PLATINE · BIJOUX PIÈCES · LINGOTS · VIEIL OR

Découvrez notre charte d’engagement

8, rue de la Halle 25300 PONTARLIER Tél. 03 81 39 31 90 Ouvert Mardi et Mercredi après-midi (14h - 18h) Jeudi et Vendredi (9h - 12h / 14h - 18h)

4, rue Moncey 25000 BESANÇON Tél. 03 63 01 17 57 Ouvert du Lundi au Samedi (9h30 - 12h/13h30 - 18h)

comptoirnationaldelor.fr

Columbariums, petites tombes… Les cimetières suivent les évolutions de la société

Le temps est révolu où les inhumations en pleine terre dans des cercueils étaient la nor- me unique. La hausse des crémations, la diver- sité des confessions et les nouvelles “modes” obligent les communes à s’adapter.

Évolution de la crémation en France de 1979 à 2011.

“N ous devons répondre aujour- d’hui à toutes les demandes. C’était beaucoup plus simple avant” sourit Gérard Colard, le maire des Fins, une commune qui a réa- lisé l’an dernier des travaux d’extension de son cimetière. La crémation concerne aujour- d’hui en France plus d’un décès sur trois alors que cette pra- tique était quasiment inconnue en France il y a quarante ans. Sur ce point, des pays comme la Suisse ont pris une sacrée longueur d’avance puisque chez nos voisins, près de 9 décès sur 10 se soldent aujourd’hui par une crémation. Alors quand elles engagent des travaux d’extension ou de rénovation, au sol, columbarium, jardin du souvenir… Tous ces lieux de mémoire coexistent désormais dans les cimetières de la plu- part des communes d’une cer- taine taille. “Lors des récents travaux, nous avons aménagé 16 nouveaux caveaux, 48 tombes murées à deux emplacements, 16 petites tombes au sol desti- nées à accueillir des urnes. C’est désormais une demande crois- sante, plus que le columbarium qui n’est pas toujours adapté au recueillement” commente Gérard Colard. Aux Fins, on a également gar- dé plusieurs emplacements pour les autres religions car les fidèles comme ça a été le cas récemment aux Fins, les communes doivent tenir compte de nom- breux paramètres enca- drés par la loi. Tombes murées, caveaux, urnes

des autres cultes sont en droit de l’exiger, conformément à la loi. La coutume des musulmans par exemple veut que les défunts soient inhumés en pleine terre, dans un simple linceul et le corps tournés à l’Est en direc- tion de La Mecque. “Nous avons déjà eu une demande” dit-on aux Fins. À Morteau en revanche, une ville pourtant plus importante, aucun carré musulman n’a été aménagé car pour l’instant, personne ne l’a demandé, contrairement à Maîche où la commune a amé- nagé ce genre d’espace en pré- vision d’éventuels besoins. L’informatisation des cimetières est également une tendance que suivent beaucoup de communes : un travail fastidieux mais uti- le ensuite pour retrouver plus facilement un emplacement ou moitié des caveaux qui avaient été achetés ne sont pas utilisés parce que les personnes ne sont pas encore décédées. Nous avons été obligés d’agrandir le cime- tière alors qu’il y a encore des places. C’est pourquoi nous venons de changer de système en interdisant les acquisitions de caveaux à l’avance, mais désormais au fur et à mesure. Une délibération a été prise en ce sens par le conseil munici- pal” ajoute Gérard Colard. À Morteau, après avoir trans- féré l’ossuaire de l’ancien au nouveau cimetière, on prépare également l’avenir. “On vient de commander un nouveau gérer l’occupation des tombes. Aux Fins, on a également changé récemment le mode de gestion des empla- cements. “On s’est aperçu que près de la

Évolution de la crémation en Europe de 1979 à 2011.

“Une extension du cimetière du Bois-Robert.”

perser les “cendres” d’un proche, ne peut plus le faire n’importe où. Il faut d’abord que l’endroit soit digne - interdiction par exemple, dans un caniveau… - et que cet endroit puisse être connu de la commune du der- nier domicile du défunt, afin

que les descendants lointains qui voudraient se recueillir sur leur ancêtre puissent savoir où le faire. Depuis 2008 enfin, il n’est plus autorisé de conser- ver l’urne contenant les restes d’un proche à son domicile. J.-F.H.

columbarium car le premier est complet” indiquent les services municipaux. Douze nouveaux emplacements ont par ailleurs été aménagés récemment au cimetière du Bois-Robert. Avant d’envisager une nouvelle exten- sion. “On a encore un peu de

place à Morteau, mais nous allons bientôt lancer des études préalables pour une extension du cimetière du Bois-Robert” note la mairie de Morteau. La législation funéraire fait éga- lement évoluer les mœurs. Par exemple, celui qui voudrait dis-

Made with FlippingBook HTML5