Journal C'est à Dire 182 - Novembre 2012

P A Y S D E P I E R R E F O N T A I N E

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Noémie Sanseigne native de Guyans-Vennes vit aux États-Unis où elle projette

Guyans-Vennes De Guyans-Vennes à New-York Installée aux États-Unis où elle travaille comme fille au pair, Noémie Sanseigne raconte la tempête Sandy et l’élection présidentielle. Elle espère trouver un emploi dans le domaine du tourisme.

de s’installer. Elle pose sur Park Avenue.

C’ est à dire : Depuis quand êtes-vous ins- tallée à New-York ? Noémie Sanseigne (originaire de Guyans-Vennes, diplômée d’un Master-M.B.A. en mana- gement et services du tou- risme) : Je suis arrivée début octobre pour une année. J’habite dans un quartier résidentiel proche de l’île de Manhattan dans la banlieue new-yorkaise. C’est un retour aux États-Unis pour moi car j’ai fait quatre mois au Nouveau Mexique à Las Cruses dans le cadre de mes études. Càd : Votre arrivée sur le sol américain a coïncidé avec deux événements majeurs : la tempête Sandy et l’élection présidentielle. Comment avez- vous vécu cette tempête qui a plongé la ville et les États- Unis dans le chaos ? N.S. : Deux semaines avant l’arrivée de la tempête, j’en ai entendu parler à la télé mais

Américains sur notre pays ? N.S. : Ça dépend. Tous adorent Paris, la gastronomie, les vins, mais beaucoup trouvent que nous sommes froids et distants. Ils disent que nous pensons avoir tout inventé. Ce qui les choque, c’est que nous parlons très peu anglais (N.D.L.R. : Noémie est trilingue, elle parle aussi bien l’anglais, que l’espagnol). Càd : Et, nous l’image que nous avons des États-Unis est celle du pays de la liberté. Est-ce le cas ? N.S. : C’est le pays des contra- dictions ! Des personnes sont pour le mariage gay, la légali- sation du cannabis alors qu’au fond fin fond du Kansas, d’autres croient que la bible est la seu- le vérité. Ils sont très puritains. Une fille peut s’habiller sexy mais rester vierge jusqu’à son mariage. Càd : Avez-vous pu vous inté- grer ? N.S. : Oui, c’est assez facile. Càd : Vous êtes fille au père dans une famille américai- Créée il y a moins de deux ans, la Ressourcerie a lar- gement prouvé son utilité sur le territoire de la com- munauté de communes de Pierrefontaine-Vercel. Tant au niveau écologique que d’un point de vue éco- nomique et social, l’autre raison d’être de ce beau projet fédérateur. T out commence en février 2011, date à laquelle la collectivité cherche un prestataire capable d’assurer le gardiennage de la quarantaine de déchetteries de son territoire et de mettre en place la valorisation d’objets qui, plutôt que d’être jetés ou détruits, peuvent encore rester dans le cir- cuit économique après avoir été réparés et nettoyés et ce, en pro- posant des prix de vente très com- pétitifs. Une véritable plus-value écologique pour laquelle l’association domicile service (A.D.S.) est retenue afin d’assumer cette tâche avec la mise en pla- ce de la Ressourcerie qui est ins- tallée àVercel, rue du Stade, dans un ancien local commercial de près de 400 m² dont la moitié dédiée au point de vente. Dès lors, six employés sont recru- tés ainsi qu’un encadrant pour répondre au cahier des charges fixé par la communauté de com- munes. Pour soutenir le projet, des bénévoles sont également recherchés, et, dès la première réunion d’information plus d’une vingtaine répondent présents et s’impliquent dans ce projet collectif. “Ils viennent de tous les secteurs d’activité, public com-

cela m’a peu concerné… C’est seulement deux jours avant que j’ai pris conscience de ce qui arri- vait. Toutes les personnes, toutes les télés, ne parlaient plus que de ça. Pendant une semaine, nous avons été privés d’électricité mais nous n’avons heureuse- ment pas été touchés par les inondations. Càd : Les Américains gèrent- ils différemment des Français ? suis a acheté des paquets de piles et une dizaine de lampes de poche. Ici, tout est démesu- ré. Ce sont plusieurs bidons de 5 litres d’eau que les personnes achètent. On était préparés. S’il y a eu des coupures de courant dans notre quartier, c’est avant tout parce que beaucoup d’arbres sont à proximité des lignes élec- N.S. : C’est assez fou : les gens faisaient des provisions pour des semaines… La famil- le dans laquelle je

triques. Et après Sandy, nous venons de subir une tempête de neige. Càd : Et ces élections prési- dentielles ? Ravie ou déçue d’avoir assisté à la réélection d’Obama ? N.S. : Je le soutenais ! C’était un événement exceptionnel dans la famille dans laquelle je vis car c’est la première qu’elle

votait. Ce sont des Canadiens qui ont eu la nationalité améri- caine. Nous avons regardé l’élection sur la chaîne C.N.N. (pro démocrate) et zappé

“Une société de contradictions.”

ne. Quel est votre rôle ? N.S. : Je garde trois enfants âgés de 12, 8 et 6 ans que j’emmène à l’école et aide dans leurs devoirs car ils sont scolarisés dans une école franco-améri- caine. Càd : Avez-vous également apporté dans vos valises des produits locaux… N.S. : J’ai ramené une saucis- se de Morteau au comté, des cho-

sur Fox News (Républicaine). C’est un truc de malade (sic). Grâce à des écrans tactiles, le présentateur nous montrait l’évolution État par État. C’est vraiment différent de chez nous. Càd : Vous parlez de cette dif- férence avec notre pays. Jus- tement, quel regard ont les

colats suisses et du caramel Klaus. Ils ont adoré. J’ai même trouvé du comté sur un marché de New-York. Càd : Que peut-on vous sou- haiter ? N.S. : Que l’année se passe bien et ensuite trouver un travail dans mon domaine à New- York. Propos recueillis par E.Ch.

Une bibliothèque à vocation intercommunale Orchamps-Vennes

Solidarité et insertion à la Ressourcerie Pierrefontaine-Vercel

La bibliothèque d’Orchamps-Vennes a désormais une vocation intercommunale. Celles de Flan- gebouche, Fournets-Luisans et Loray sont asso- ciées. Tous pourront en profiter.

d’Orchamps-Vennes, propose que tous les enfants des écoles du Val de Vennes viennent à la bibliothèque une fois par semestre à Orchamps-Vennes. Il mettra à disposition les moyens matériels et humains. Dirigée par Marie-Noëlle Ange- lot, la bibliothèque continuera son action dans la gestion d’une bibliothèque, de l’accueil des lec- teurs, des classes, des groupes. Elle cherche également à déve- lopper des actions culturelles comme elle a pu le faire avec la manifestation “Nettoyons la nature”. Conférence, projection de films, venue d’un auteur et d’un conteur, exposition photos, ont permis de faire vivre le site. Lors de l’inauguration, un hom- mage et une exposition ont ren- du hommage à l’auteur Louis Pergaud - qui a passé son cer- tificat d’études dans les bâti- ments de l’école publique - d’où la nouvelle plaque École Publique Louis Pergaud.

A près le gymnase, c’est un nouvel équipement à vocation intercom- munale qui voit le jour dans le Val de Vennes. Émis par les élus, le souhait de créer une bibliothèque centrale a été offi-

à mettre en place entre les quatre bibliothèques et la Média- thèque du département du Doubs sur la rotation des docu- ments, sur les coûts d’adhésion, sur l’acquisition des documents, sur les réservations mais

cialisé le 27 octobre lors de l’inauguration du site situé à Orchamps- Vennes. Il ne se sub- stitue pas aux autres bibliothèques de Flan- gebouche, Fournets-Lui-

“l’essentiel est d’être proche du lecteur et de développer la lecture à tous les âges et surtout chez les enfants. Lieu d’échange, l’espace répond aux demandes

Mise à disposition de matériel et de moyens.

Les bénévoles sont très motivés par l’enjeu de cette structure innovante.

sans et Loray. Chacun des habi- tants pourra profiter des docu- ments de la bibliothèque d’Orchamps-Vennes composée de 9 784 livres, 234 D.V.D., 300 C.D. et 151 C.D.-rom. Une nouvelle organisation est

des lecteurs individuels, familles, enfants, écoliers, et groupes com- me l’E.H.P.A.D., Âges et vie, le périscolaire ou la Roche du Tré- sor” dit la responsable de la bibliothèque. Thierry Vernier, maire

bule dans un espace de vente fourni et bien approvisionné. Depuis la création de la Res- sourcerie, 40 tonnes d’objets recyclés, en majorité du mobi- lier et du textile ont été traitées et valorisées par cette équipe de bénévoles et les six personnes en insertion. “Ces personnes ont un contrat de travail de 20 heures par semaine et ne peu- vent pas rester plus d’un an” explique Gérard Guillemin satis-

me privé, et à ce jour ils ont déjà réalisé près de 4 000 heures de travail au service de l’association” explique le prési- dent de l’association Gérard Guillemin qui attache une gran- de importance à l’organisation de ce travail en équipes. “Le lun- di, les objets arrivent. Ils sont donnés par les habitants mais aussi par les commerçants du secteur” précise-t-il. “Puis, le mardi nous trions les vêtements,

fait de voir que cette bel- le initiative a réussi à convaincre le grand public. Une réelle satis- faction d’un point de vue humain et social d’abord, qui plus est confortée

la vaisselle, les bibelots, les jouets, les livres, les meubles, l’électroménager… Le magasin est ensuite pré- paré le jeudi avec mise en place des étiquettes

La péren- nisation des emplois.

sur un plan purement comp- table par le fait de réaliser un chiffre d’affaires qui permet la pérennisation des emplois créés. D.A .

quand les prix ont été définis et le samedi, c’est le grand jour, celui de l’accueil du public et de la vente.” Une journée parti- culière où plus d’une centaine de clients en moyenne déam-

L’intérieur de la bibliothèque intercommunale à Orchamps-Vennes.

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