Journal C'est à Dire 182 - Novembre 2012
M O N T B E N O Î T E T L E S A U G E A I S
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Arçon-Gilley
Le chemin du train enrobé jusqu’au terminus Le tronçon Arçon-Gilley, soit 15,4 km, vient d’être gou- dronné par le Conseil général qui a investi un million d’euros dans l’opération. Personne ne s’en plaindra.
Q uand on voit comment se traite l’amélioration du chemin du train on regrette qu’il n’existe pas une ancienne voie ferrée autour du lac Saint-Point. C’est là tout l’avantage des voies vertes aménagées en site propre. L’ancienne voie ferrée entre Pon- tarlier et Gilley continue dis- crètement mais sûrement son marcheurs, des familles, des adeptes du roller et de cyclo- tourisme. Même les clubs cyclistes locaux l’empruntent quand ils partent en direction de Morteau. Les accidents ou conflits d’usagers semblent réduits à la portion congrue. Preuve que la cohabitation est tout à fait plausible sur une voie de mètres de large. “On a un schéma cyclable départemental et on essaie de l’enrichir pro- gressivement de nouvelles voies petit bonhomme de chemin. Elle fait désor- mais partie intégran- te du paysage et des idées de sortie des
et d’améliorations. On avait déjà investi en 2005 dans la pose d’enrobé entre Pontarlier et Arçon sur une longueur de 5,3 km. On poursuit dans cette logique en goudronnant jusqu’à Gilley” , explique Claude Jeannerot, le président du Conseil général qui assure la maîtrise d’ouvrage du projet. On appréciait déjà de rou- ler jusqu’àArçon. Que dire quand déroulés sur le mois d’octobre. “Le prix de tout ça : 1 million d’euros” , complète le président du Conseil général. Outre la lon- gueur supplémentaire d’enrobés, cette voie du train présente aus- si l’intérêt de rejoindre facile- ment la gare de Gilley. De quoi attirer bien des Bisontins. Que dire quand ce chemin du train rejoindra la voie verte du lac. La jonction permettra de péda- ler sans souci sur près de 80 km aller/retour. on pourra pousser jus- qu’à Gilley en emprun- tant uniquement cette piste de trois mètres de large. Les travaux se sont
15,4 km de voie ont été goudronnées en octobre.
La “Rolls-Royce” des salles de traite ambulantes Ville-du-Pont
Son petit bonhomme de chemin.
Parce que les salles de traite existantes ne lui conve- naient pas, Patrice Bonnet, agriculteur à Ville-du- Pont et plutôt bon bricoleur a conçu et fabriqué la sienne puis une autre, puis une autre…
lique des rampes d’accès des vaches et des mangeoires indi- viduelles. Autre signe de confort, le vacher intervient à hauteur constante, les pieds au sec sur un caillebotis. Il lui faut une bonne heure pour s’occuper du troupeau. “L’alimentation en eau est assurée par trois chauffe-eau de 50 litres montés en mono- phasé, ce qui permet d’avoir de l’eau chau- de en permanence sur le temps de traite” , précise Patri- ce Bonnet. La salle de traite est équipée d’un système automatique de distribution d’aliments à chaînes et à pastilles. “Il serait même possible de le faire fonctionner avec les colliers du D.A.C.” , com- plète le fabricant. D’un poids avoisinant 6 tonnes, la salle de traite du Chalottet qui repose sur un châssis auto-
porteur est équipée de freins hydrauliques. Pour le transfert d’une pâture à l’autre, la machi- ne est relevée grâce à un essieu hydraulique monté sur des vérins télescopiques. Groupe électrogène et poste de com- mande complètent l’équipement
H asard ou pas, la mer- veille de mécanique hydraulique présentée ce jour-là par Patrice Bonnet est installée sur les hau- teurs de laVallée de Joux où l’on fabrique les plus prestigieux gar- de-temps mécaniques. À croire
que les grands esprits se ren- contrent. Une soixantaine de vaches laitières pâturent ici sur l’alpage deChalottet.L’étable ayant été transformée en restaurant, la traite s’effectuematin et soir dans l’une des salles de traite conçues par Patrice Bonnet. “Je cherchais une machine fonctionnelle, auto- nome et fiable” , confie Edy Favre, le propriétaire des lieux. Le lait est transformé à la ferme en pâte cuite dit le Bôfavre. D’où le souci de travailler dans les meilleures conditions. La salle de traite, de type 2 x 6 places en épis n’a rien à voir avec les modèles standards. La particularité de cette machine repose sur un repliage hydrau-
de cette salle de trai- te haut standing conçue par un agri- culteur pour des agri- culteurs. C’est bien là que réside toute la dif-
Conçue par un agriculteur pour des agriculteurs.
férence. Patrice Bonnet a tes- té sur lui avant d’en faire pro- fiter les autres. Installé sur une exploitation avec des parcelles dispersées, il n’avait d’autre choix que d’utiliser une salle de traite. “Comme j’étais déçu par les modèles standards, j’ai conçu ma première machine en 1986 en privilégiant l’autonomie, le pliage-dépliage hydraulique le plus rapide et efficace.” Depuis, ce producteur laitier a monté l’E.U.R.L. Bonnet Ferronnerie spécialisée dans la conception, la fabrication et la commercia- lisation de salles de traite haut de gamme.Au catalogue, on trou- ve trois modèles : salle de trai- te en épis, salle de traite arriè- re et salle de traite traversan- te sur caillebotis intégral. “Elles sont vendues dans les zones de montagne de l'Est de la Fran- ce et en Suisse” , ajoute Patrice Bonnet toujours animé d’un sou- ci d’amélioration constante. Et dire qu’il a tout appris sur le tas. La curiosité au service de l’ingéniosité, cela ne s’invente pas.
Le vacher trait à hauteur constante, les pieds sur un caillebotis.
Patrice Bonnet a ven- du l’une de ses salles de traite ambulantes à Edy Favre (à droite), propriétaire de l’alpage du
Chalottet en Suisse.
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