Journal C'est à Dire 177 - Juin 2012

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V A L D E M O R T E A U

Morteau Un nouveau projet pour le terrain Sainte-Marie

La municipalité planche sur un nouveau projet d’amé- nagement du terrain Sainte-Marie différent du projet initial. Ce changement de cap fait suite à l’opposition des habitants du quartier attentifs à la préservation de ce champ qui plonge sur l’église.

férent du projet initial. Dans la nouvelle étude, la munici- palité abandonne tout d’abord l’idée d’autoriser la construc- tion de quatre habitations sur les 2 800 mètres carrés situés à l’arrière de l’Hôtel-Dieu. À cet endroit, le terrain enfer- merait, paraît-il, un ancien cimetière. Seule la partie hau- te du champ (3 400 mètres car- rés) qui borde la rue Sainte-

Marie serait donc viabilisée pour permettre la réalisation de quatre, voire cinq maisons individuelles. Le second point concerne le por- tage du projet qui devrait être délégué à la S.E.D.D. (société d’équipement du département du Doubs). Il n’est donc plus question pour la mairie de vendre en direct ces quelques parcelles idéalement situées à Morteau. Conséquence enfin de ce changement de cap, les futurs acquéreurs ne seront pas libres de construire la mai- son individuelle qu’ils veulent sur ces terrains. Ils investiront dans une habitation dont l’ar- chitecture sera définie dans le cadre d’un projet d’en- semble. l’architecte des bâtiments de France, que la municipalité a décidé de revoir sa copie. Annie Genevard, maire de Morteau a même constitué un Conseil des sages invité à donner son avis sur ce dossier. Parmi ses membres, il y a André Bono qui depuis 16 ans est un des plus farouches défenseurs de cet espace vert qu’il souhaiterait Selon nos informations, c’est suite aux réactions hostiles du voisinage à ce projet et à l’avis de L a capitale du Haut- Doubs a déjà accueilli ces championnats en 1998 et 2005. Un vrai mandat sportif qui se renou- velle tous les sept ans avec le même succès. “On est heureux d’accueillir des athlètes tout sim- plement ”, note Patrick Genre ravi d’apporter le concours logis- tique de la Ville dans l’organi- sation de cet événement qui revêt une saveur particulière en cette année olympique. Une quarantaine de clubs et plus de 120 sportifs sont attendus le 9 juin au stade Robert-Tempesta dont les installations ont été remises à neuf pour l’occasion. Une telle manifestation mobi- Les championnats de France interclubs d’ath- létisme handisport se dérouleront le 9 juin à Pontarlier. Un beau ren- dez-vous sportif, notam- ment piloté par le Mor- tuacien Léon Sur.

L a mairie de Morteau poursuit son travail de réflexion sur l’aména- gement futur du ter-

rain Sainte-Marie, un pré proche de l’église. Mais sa posi- tion évolue car elle s’oriente maintenant vers un projet dif-

voir idéalement conservé en jardin. Il n’a jamais caché son opposition à l’urbanisation de ce terrain. “Si j’ai accepté de participer au Conseil des sages, c’était pour discuter du pro- jet. Nous avons obtenu des choses puisque les logements près de l’Hôtel-Dieu ne se feront pas” explique-t-il. En revanche, si l’aménagement

rien, c’est le statu quo . Mada- me le maire avait dit qu’elle nous tiendrait au courant de tout. Or elle ne nous tient au courant de rien.” André Bono suppose que ce silence est lié à la trêve des élections légis- latives qui occupent Annie Genevard. Une fois cette échéance passée, il espère que le Conseil des sages sera à nou- veau consulté sur ce dossier. D’après la mairie, ce projet pourrait entrer dans sa pha- se opérationnelle en 2013. Pour- tant, sa concrétisation est tou- jours suspendue à une décision de justice. Henri Leiser, le lea- der de l’opposition municipale a déposé un recours au tribu- nal administratif de Besançon pour demander l’annulation de la délibération qui acte le lan- cement des études préalables à l’urbanisation des terrains Sainte-Marie. Le tribunal n’a toujours rendu sa décision. T.C.

de la partie haute du terrain semble inévi- table, l’argument qui le justifie surprend André Bono. “On nous explique que c’est en

“Pour l’instant, c’est le sta- tu quo.”

construisant qu’on pourra pré- server le reste du terrain. Construire pour empêcher de construire, je ne suis pas fran- chement d’accord” dit-il. La dernière réunion auquel le Conseil des sages a été convié pour faire le point sur ce dos- sier remonte à près de trois mois. “On nous a présenté quelques esquisses. Depuis, plus

Seules quatre, voire cinq maisons seraient construites sur le long de la rue Sainte-Marie.

Santé La clinique de Pontarlier va stopper la dialyse La clinique Saint-Pierre ne

Athlétisme handisport Dernière chance de participer aux Jeux Paralympiques de Londres

C omme toutes les maladies, celle-ci est terrible. Trois fois par semaine et durant plus de quatre heures, les insuf- fisants rénaux se rendent dans un service hospitalier pour se faire dialyser. Les Haut-Dou- bistes atteints de cette patho- logie, une vingtaine environ, vont le lundi, mercredi et vendredi, à la clinique Saint-Pierre pour se faire “purifier” le sang. Une machine les relie à la vie. Une épreuve douloureuse et délicate à laquelle a bien failli s’ajouter un autre problème : la ferme- ture du centre de dialyse à la cli- nique de Pontarlier. Pour pallier cette fin d’activité, des discussions sont engagées entre ladite clinique (gérée par le groupe Capio), la fondation de transplantation et l’Agence régio- nale de santé, afin que l’autori- sation de dialyse soit reprise par l’hôpital de Pontarlier. Premier élément : la clinique de Pontarlier ne stoppera pas son activité tant que l’hôpital n’au- ra pas pris le relais. L’Agence régionale de santé (A.R.S.) entre- prend les démarches nécessaires pour que ce service de santé res- te bien dans la capitale du Haut- soignera plus les insuffisants rénaux. Heureusement, l’hô- pital de Pontarlier devrait prendre le relais évitant trois déplacements par semaine à Besançon à la vingtaine de malades. Pour pallier la baisse d’activité, la cli- nique ouvrira un hôpital de jour courant septembre.

Doubs. Si le service de dialyse venait à quitter le Haut-Doubs, le trans- fert des patients trois fois par semaine en coûterait 400 000 euros par an, sans comp- ter la fatigue et le stress pour les patients. Mais pourquoi la cli- nique Saint-Pierre décide-t-elle de stopper ces soins ? “Nous avons un litige avec la fondation trans- plantation, organe interrégional qui s’occupe des soins” lâche Nathalie Michoulier, directrice adjointe de la clinique Saint-Pier- re. Selon elle, la fondation ne veut plus mettre à disposition un médecin néphrologue. Et la clinique dit ne pas avoir les moyens pour recruter ce type de profil, devenu rare. Du coup, des discussions sont engagées entre l’Agence régio- nale de santé, la fondation et la clinique, pour trouver une issue rapide. La clinique devrait rendre son autorisation de dialyse et la fondation le récupérer. Et c’est dans le nouvel hôpital de Pon- tarlier que la dialyse se fera. “Nous discutons avec l’hôpital, dit Olivier Baron, directeur géné- ral de la fondation de trans- plantation basée à Saint-Apol-

linaire (Bourgogne). À mon arri- vée à la tête de la direction de la fondation en septembre, le dos- sier de la dialyse à Pontarlier était une des premières priorités. Nous allons garder ce service nécessaire pour le Haut-Doubs. Nous anticipons l’avenir et garan- tirons au patient un service de qualité en les dialysant à l’hô- pital” poursuit le directeur. Que les patients se rassurent : ils ne devront changer seulement de quelques mètres leurs habitudes. Quant au poste du médecin et des quatre infirmières embau- chés par la clinique, ils ne seraient pas en danger puisque la fon- dation devrait reprendre ce per- sonnel. Là encore, les discussions sont en cours. Reste à connaître la date exacte de la fin des soins à Saint-Pierre ? NathalieMichou- lier évoque 2013, période que ne confirme pas la Fondation. L’hôpital devra se doter de maté- riel adéquat et notamment d’un osmoseur, élément spécifique pour purifier l’eau. Pour pal- lier ce départ d’activité et un manque à gagner, la clinique Saint-Pierre ouvrira début sep- tembre un hôpital de jour avec un service orthopédie.

On pourra compter sur la présence des meilleurs athlètes français à l’image de Sébastien Mobre qui viendra dans l’espoir de réaliser les minima requis aux Jeux Paralympiques.

fauteuil et aux athlètes handi- capés debout. Le titre de cham- pion de France par équipe reste l’objectif principal de ce cham- pionnat. Certains viseront aus- si le challenge des régions. D’autres athlètes s’aligneront dans l’espoir de réaliser les mini- ma pour être retenu dans la sélec- tion pour les Jeux Paralympiques, programmés du 25 août au

représenté à ces championnats avec Jean-Philippe Mauchant, René Soehlen et Laurent Pav- lik. “En associant Julien Caso- li, on peut participer au chal- lenge des Régions” , explique Léon Sur, président fondateur du club. L’effectif comprend aujourd’hui 35 licenciés dont la moitié en situation de handicap. Le reste du groupe est composé de per- sonnes valides qui servent d’ac- compagnateurs. Les disciplines pratiquées varient en fonction du profil des adhérents. L’athlétisme et l’haltérophilie se taillent la part du lion. Julien Candessousens a terminé troi- sième aux championnats de France d’haltérophilie toutes catégories. David Bonanni autre champion local s’illustre dans le ski nordique. F.C.

lise de nombreux par- tenaires et bénévoles : instances sportives, col- lectivités territoriales et locales, acteurs éco-

10 septembre. Le public pontissalien aura la chance de voir évoluer d’authentiques cham- pions à l’image de

Plus de 120 sportifs sont attendus.

Nathalie Michoulier (directrice adjointe la clinique) devant les machines permettant de dialyser la

nomiques sans oublier le club Handisport Pontarlier-Morteau- Maîche et le D.S.A. Ces championnats interclubs se disputent par équipe de 5 ou plus. Ils comprennent 42 épreuves en sprint, demi-fond, sauts et lan- cers, ouvertes aux athlètes en

Sébastien Mobre. Cet infirme moteur cérébral est champion du Monde du 100 m en fauteuil et vice-champion du monde sur 200 m et 400 m. Le Haut-Doubs sera également dans la cour- se. Le Club handisport Pontar- lier Morteau Maîche sera bien

vingtaine de patients du Haut-Doubs.

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