Journal C'est à Dire 175 - Mars 2012

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P L A T E A U D E M A Î C H E

Quel avenir pour la Gendarmerie ? L’inquiétude est bien réelle sur le plateau du Russey où la gendarmerie ne compte plus que deux éléments. Une situation dont les élus ne peuvent se satisfaire. Tous se mobilisent pour que ce service public retrou- ve très vite un fonctionnement normal. Le Russey

En bref…

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J usqu’au 1 er janvier 2010, le canton du Rus- sey était rattaché à la sous-préfecture de Montbéliard et la gendarme- rie fonctionnait en communauté de brigades avec Maîche. Depuis cette date, le bascule- ment dans l’arrondissement de Pontarlier a également conduit les gendarmes à travailler avec à la situation actuelle : le chef- lieu de canton ne compte plus que deux gendarmes dans sa brigade. “Imaginez que l’équipe d’astreinte sur la communau- té soit aux Allliés et qu’elle soit appelée en urgence à Breton- villers. En plein hiver, il lui fau- dra 1 h 30 pour s’y rendre !” explique Denis Leroux, prési- dent de la communauté de com- munes du plateau du Russey (C.C.P.R.), collectivité proprié- ceux de Morteau et Montbenoît. Un chan- gement de gouvernan- ce qui s’est accompagné de mutations non rem- placées et qui a conduit

taire du bâtiment de la gen- darmerie. “Nous louons en effet à l’État des locaux qui com- prennent six appartements et dans lesquels nous avons fait des travaux et un emprunt qui court jusqu’en 2016” poursuit l’élu. Mais au-delà de cet aspect matériel, c’est bien de la pré- sence des services publics en milieu rural qu’il est question

à ses yeux : “Une gen- darmerie à la cam- pagne a une véritable mission de proximité envers la population.” Alors, craignant le

Tous les élus se mobilisent.

départ d’un des deux militaires restant au Russey, “ce qui son- nerait le glas” poursuit Denis Leroux. Les élus se sont donc mobilisés. Gilles Robert, mai- re du Russey et conseiller géné- ral l’explique : “Cette situation est anormale et la fermeture serait un coup dur tant pour la sécurité que pour les consé- quences pour les écoles, les com- merces. Et on peut craindre un effet boule de neige sur les autres services. Sans compter les

Seuls deux des six logements de fonction sont à ce jour occupés dans le bâtiment de la gendarmerie.

nauté de brigades précise le conseiller général. Une récen- te cérémonie organisée à Mor- teau a un peu rassuré les élus. Gilles Robert y était présent tout comme André Guillaume, vice-président de la C.C.P.R. Et tous les deux confirment y avoir reçu de manière officiel-

le la même information : lorsque l’adjudant-chef du Russey par- tira en juin, il sera bel et bien remplacé. Et un nombre impor- tant de gendarmes va sortir de formation bientôt avec la pro- messe d’au moins deux affec- tations supplémentaires. D.A.

aspects environnementaux car pour déposer une simple plain- te, il faudrait faire beaucoup de kilomètres.” Les parlementaires ont donc été sollicités pour soutenir le maintien de la brigade, tout comme le préfet qui a diligen- té une enquête sur la commu-