Journal C'est à Dire 174 - Février 2012
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P L A T E A U D E M A I C H E
Sport Le club de foot au milieu du gué Au club depuis près de 30 ans, Christian Dubail, président de l’Entente Sporti- ve du Pays Maîchois, dresse un bilan à mi-saison de la situation de son club.
C ertes, les footballeurs du plateau ont rétrogradé dans la hiérarchie régio- nale, mais, malgré les nombreux aléas, celui qui enfile désormais en plus les habits d’entraîneur garde bon espoir. Avec 230 licenciés dont une tren- taine de dirigeants, le club de football issu de la fusion entre Maîche et Damprichard reste une des plus grosses associa- tions du secteur. Cette saison, une quinzaine d’équipes sont engagées dans les différents championnats de jeunes ou adultes avec notamment un groupement qui fonctionne bien entre Les Écorces, Charquemont, Frambouhans et le Pays Maî- chois pour les équipes U15 et
redonner au club un avenir plus apaisé. Que s’est-il donc passé entre aujourd’hui et la fin des années quatre-vingt-dix, époque où R.C. Maîche (R.C.M.) évoluait en Divi- sion Honneur et gagnait la cou- pe Jonte comme d’ailleurs le C.S. Damprichard (C.S.D.) à plusieurs reprises ? Les effectifs d’abord : “Le R.C.M. comptait 250 licen- ciés et le C.S.D. 150. Aujourd’hui l’E.S.P.M. culmine à 230… On a donc moins de jeunes qui ali- mentent les équipes seniors, moins de concurrence aussi. En plus, nous avons toujours refu- sé de payer les joueurs, ce qui nous a fait perdre les meilleurs éléments à la grande époque et nous limite désormais au niveau
dra sans doute…” Chaque chose en son temps pour ce président qui a un autre pro- blème à résoudre, extra-spor- tif celui-là. En effet, suite à la destruction accidentelle de son préfabriqué en 2006, le club a dû se satisfaire de la création d’une salle dans le bâtiment même des vestiaires. Problème, si l’E.S.P.M. reste l’occupant prio- ritaire, cette salle est moins libre qu’auparavant selon Christian Dubail, “alors que nous avons apporté les 120 000 euros de l’assurance pour le financement” déplore-t-il. Il attend donc avec impatience le rendez-vous sol- licité auprès de la mairie pour clore définitivement la ques- tion. D.A.
U17, et des équipes seniors qui évoluent en Ligue Régionale 3 puis 3 ème et 4 ème divisions de district. Christian Dubail esti- me que chacune de ces
du recrutement” ana- lyse Christian Dubail. “En plus, les meilleurs jeunes n’hésitent pas à partir encore plus tôt qu’avant dans les clubs voisins alors que par le
Le Pays Maîchois compte beaucoup sur la formation pour les années à venir.
“Créer un grand club du plateau.”
Déchets
Moins on jette, moins on paie Depuis le début d’année, les foyers des 19 communes du pays de Maîche sont soumis à la redevance inci- tative quant à l’enlèvement et au traitement de leurs ordures ménagères. Objectifs de la communauté de communes (C.C.P.M.), rendre ce service plus juste et responsabiliser les usagers.
équipes peut et doit remonter d’un niveau même si cette sai- son c’est plutôt de maintien qu’il est question. Un objectif que le président va devoir mener à bien aussi en tant qu’entraîneur des seniors, poste qu’il a dû reprendre durant l’hiver pour pallier le départ du technicien arrivé cet été. Solution interne dictée par le besoin impératif de
passé on était beaucoup plus attaché à son club d’origine. Les départs de ce type étaient rares” poursuit-il. Une solution existe à ses yeux : “Depuis longtemps, je suis par- tisan de créer un grand club du plateau avec tous les villages, comme c’est le cas dans notre groupement de jeunes. Il y a enco- re des réticences mais on y vien-
Moins ils présenteront leur bac gris d’ordures ménagères rési- duelles au ramassage, moins ils paieront. Une fréquence moyen- ne tous les quinze jours ou toutes les trois semaines semble réalisable, d’autant que déjà, depuis quelques années, les chiffres ont évolué comme l’explique Céline Renaud, direc- trice des services techniques à la C.C.P.M. : “En 2009, chaque habitant produisait annuelle- ment 240 kg de déchets. En 2010, on était à 230 kg et à 210 kg en 2011.” Preuve sans doute que le bac jaune dont le ramassage n’est pas facturé ou encore acquérir un composteur pour les restes de nourriture (il s’en est déjà vendu quatre fois plus l’an dernier que l’année pré- cédente), autant de moyens simples qui réduiront de fait le volume de déchets ménagers résiduels. Guy Sigvart est donc persuadé de l’adhésion des habitants à ce nouveau système et de leur la prise de conscien- ce est en marche. Trier les papiers et autres matériaux recyclables pour les mettre dans
satisfaction. Ils ont déjà reçu en ce début d’année une fac- ture à blanc basée sur leur com- portement lors des six derniers mois, et la première facture semestrielle, bien réelle celle- là, qui arrivera en juin mon- trera à chacun les efforts qui peuvent encore être faits. “Ce dispositif est plus juste, il res- ponsabilise les usagers et assu- re un meilleur respect de l’environnement” insiste l’élu conscient que la restructura- tion prochaine de la déchette- rie viendra dans les mois à venir dans les bacs jaunes ! La rai- son se passe de commentaires : collectée dans les bennes de la déchetterie, une tonne de ce type de carton coûte 20 euros à traiter. Le même poids col- lecté dans les poubelles jaunes sera facturé 160 euros à la col- lectivité. Huit fois plus cher. Et comme au final, le payeur sera toujours l’usager, voilà un exemple qui mérite réflexion. D.A. parfaire le système mis en place. C’est là d’ailleurs que doivent être déposés les cartons bruns. Là et non pas
J usqu’à présent, le mode de calcul ne prenait pas du tout en compte l’utilisation réelle du ser- vice. Les élus communautaires ont donc été parmi les premiers dans le département à déci- der de la mise en place de cet- te redevance voulue par le Gre- nelle de l’environnement. Res- ponsable du dossier, Guy Sig- vart, vice-président de la C.C.P.M. résume : “La redevance incitative, c’est plus de justice et un moyen de faire des éco- nomies.” Selon lui, 80 % des gens seront gagnants sur leur fac- ture “à condition toutefois de faire des efforts et de jouer le jeu quant au tri” ajoute-t-il. Les habitants se verront désor- mais facturer, comme pour l’eau ou l’électricité, selon leur véri- table consommation, avec une part fixe et une part variable.
Des chiffres déjà en baisse.
Les poubelles sont toutes équipées de puces pour comptabiliser le nombre de ramassages de chaque foyer.
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