Journal C'est à Dire 155 - Mai 2010

M O N T B E N O I T E T L E S A U G E A I S

35

Les Alliés Le garde-chasse n’est pas suspendu

Soupçonné d’avoir tué un chat forestier, une espèce protégée, le garde-chasse particulier devrait rester en fonction jusqu’au dénoue- ment de l’affaire qui est entre les mains du tribunal. L’association de chasse des Alliés prend sa défense.

I nterpellée par la commis- sion de protection des eaux, la Fédération Départe- mentale des Chasseurs du Doubs ne sait pas si elle por- tera plainte contre le garde- chasse particulier qui a tué semble-t-il sur la commune des Alliés une espèce de chat sau- vage protégée depuis 1976. Le tireur qui aurait reconnu les faits a été interpellé au mois de mars après avoir abattu le chat forestier à l’aide d’une arme de calibre 22 long-rifle munie d’une lunette et d’un silencieux. “Il a été pris en flagrant délit de trans- port d’arme chargée dans sa voi- ture” rappelle l’Office National de la Chasse et de la Faune Sau- vage. C’est grâce aux investi- gations de deux agents tech- niques de l’environnement de l’O.N.C.F.S. qui ont découvert le cadavre de l’animal, que le suspect a pu être iden- tifié. qui a porté plainte contre X le 21 avril. Par courrier, le 5 mai, l’association a donc demandé à la Fédération des Chasseurs du Doubs si elle avait l’intention d’en faire de même ou de se constituer partie civile. “Nous ne savons pas encore ce que nous allons faire” indique-t-on à la fédération qui devrait néan- moins se positionner sur le dos- sier dans les prochaines semaines. Quoi qu’il en soit, la procédu- re judiciaire est engagée. Pour l’instant, le garde-chasse par- ticulier n’a pas été suspendu. “Il restera en exercice jusqu’au jugement” précise l’O.N.C.F.S. L’affaire n’a pas échap- pé à la commission de protection des eaux

ajoutant que ce genre d’affaire est heureusement marginal. “Lorsqu’une personne tue une espèce protégée, elle peut risquer selon la loi jusqu’à 9 000 euros d’amende et 6 mois d’emprisonnement” complète la commission de protection des eaux. L’homme s’exposerait donc à une lourde peine. Cette affaire agace Claude Moy- se, le président de l’Association de Chasse des Alliés qui prend la défense la défense du garde qu’il connaît depuis longtemps. “Pour moi, il n’est pas fautif affir- me-t-il. Cet homme est un pas- sionné, il fait bien son travail pour gérer la chasse des Alliés. Il est honnête. Ce n’est pas un braconnier et encore moins un assassin. Mais il est jalousé car il est aussi un bon chasseur. À mon sens, cette affaire relève plus du règlement de compte. Je que selon lui il y a probable- ment méprise sur l’espèce de chat tué. Il s’agirait d’un chat domestique revenu à l’état sau- vage. Pour toutes ces raisons, l’association de chasse des Alliés n’a pas l’intention de se por- ter partie civile dans ce dossier. Rappelons que ces gardes- chasses particuliers ne sont pas professionnels. Ce sont des béné- voles qui surveillent chacun le territoire couvert par une association de chasse. Ils prê- tent serment et sont habilités à relever les infractions et à réguler la population des ani- maux nuisibles. T.C. suis malade pour lui. Il est très affecté par cet- te histoire.” Claude Moyse est d’autant plus affligé

Le chat forestier est une espèce protégée depuis 1976.

“Un règlement de compte.”

Une actualité, un événement dans votre commune ? Contactez-nous : redaction@groupe-publipresse.com

Made with FlippingBook - Online catalogs