Journal C'est à Dire 155 - Mai 2010

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Chorales liturgiques De plus en plus de concerts en commun

Avec la diminution du nombre des offices, les cho- rales religieuses se côtoient davantage. Elles subissent aussi une crise de vocation.

annuel.” Le nombre de célébra- tions dans chaque village dimi- nue. Les groupes de choristes se déplacent et se retrouvent plus souvent. D’où l’idée de s’adapter à cette situation. “Sur le plateau de Maîche, on travaille de plus en plus sur des réper- toires communs. Les difficultés de la vie de l’Église ont aussi des conséquences positives en inci- tant les gens à faire l’effort de se rapprocher les uns des autres.” Guy Malivernay n’est pas le seul à s’occuper de la commission des chants liturgiques au sein du diocèse. Cette structure propo- se par exemple du répertoire chaque année. Il s’agit de four- nir de la matière aux chorales dans la perspective des grands rassemblements. “Il me semble utile de rappeler que les chorales liturgiques sont d’abord au ser- vice de nos communautés reli- gieuses. Elles sont en phase avec l’expression de la foi, la prière de l’Église.” Ce qui ne les empêche pas non plus de par- ticiper à des fêtes ou des actions caritatives. Bref, d’être aussi

sont des femmes. L’effectif sur le Haut-Doubs horloger est assez stable depuis quelques années” , poursuit Guy Malivernay qui participe également aux grands rassemblements printaniers organisés par secteur. Celui du Haut-Doubs horloger s’est tenu le 2 mai au Russey en présence de 400 choristes. Ils étaient 300 à Montbenoît et autant à Besan- çon. Ces rendez-vous participent à la progression des concerts en commun, phénomène qui tend à s’instaurer durablement. “On se réunit plusieurs fois dans l’hiver pour préparer le concert

L es chorales liturgiques du Haut-Doubs reflètent assez bien l’évolution de l’Église et des pratiques en milieu rural. “La moyenne d’âge est élevée certes, mais nos chorales restent bien vivantes et dynamiques” , indique Guy Mali- vernay. Le responsable diocé- sain de la commission des chants liturgiques qui dirige également depuis 30 ans la chorale Saint- Michel à Maîche reconnaît aus-

si que “le renouvellement se fait parfois difficilement.” Certains observateurs estiment que nombre de chorales d’église vont disparaître dans les 10 ans qui viennent faute de candidats. On en recense encore 12 sur les unités pastorales de Morteau (6), Le Russey (1) et Maîche (5). Une chorale liturgique compte en moyenne 30 à 35 membres. “Sur le diocèse, il y a entre 1 200 et 1 300 choristes dont les 3/5 èmes

Guy Malivernay est l’un des responsables diocésains de la commission de chants liturgiques.

gique ou profane, relève toujours d’un travail de longue haleine.” La chorale de la Saint-Michel à Maîche répète une fois par semaine. Elle se produit en ser- vice régulier le dimanche, les

À Maîche, on ne demande pas de subvention à la commune sauf en cas d’événement exceptionnel. Les frais de participation litur- gique sont pris en charge par l’unité pastorale.” Guy Malivernay hésite un peu à se prononcer sur l’avenir des chorales liturgiques. “Même si la tendance est au rassemble- ment, je pense que les gens auront toujours besoin et envie de se retrouver dans leur égli- se. Chaque chorale a sa person- nalité” dit-il. F.C.

acteurs de son époque. Pas besoin d’avoir des connaissances musi- cales pour intégrer un groupe. “La formation se fait au fil des séances. On n’est pas seulement

jours de fêtes reli- gieuses et chante assez fréquemment lors des obsèques. La plupart des chorales du Haut- Doubs ont un statut associatif même si ce

Entre 1 200 et 1 300 choristes.

n’est pas une obligation pour accomplir un service d’Église. “Par contre, c’est très pratique quand on veut organiser un concert hors du cadre religieux.

là pour faire des notes. On essaie également d’aller vers une qua- lité musicale avec ses exigences religieuses. Se sentir bien dans une chorale, qu’elle soit litur-

400 choristes se sont retrouvés le 2 mai dernier au Russey lors du rassemblement du Haut-Doubs horloger.

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