Journal C'est à Dire 155 - Mai 2010

D O S S I E R

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LES TROUPES DE THÉÂTRE

Montlebon Des “Gaspachos” qui n’ont pas froid aux yeux

La troupe de Montlebon ne connaît pas la crise. Elle fait dans la simplicité et l’efficacité. La recette plaît aux jeunes et au public. Pourquoi en changer ?

I l y a toujours eu une troupe de théâtre à Montlebon qui se portait plus ou moins bien suivant la motivation de ceux qui la composaient. “Didier Ver- mot-Desroches a eu l’envie de la remettre sur pied au début des années quatre-vingt-dix. Au départ, les gars n’étaient pas très chauds pour l’accompagner dans ce chal- lenge, d’où l’idée du nom les Gas- pachos” , explique la présidente Lydie Vermot-Petit-Outhenin. sont au nombre d’une vingtaine de membres actifs. Signe de vita- lité, ils forment en fait deux ensembles, dont une troupe d’ado initiée en 2006 par Christophe Roy qui assure aussi l’encadre- ment. “On prépare un spectacle par an. Après la sélection des pièces en été, on en retient finalement une seule au lancement des répétitions en septembre. Le choix est défini en fonction des comédiens prêts On entre ici dans le domaine de l’amateu- risme pur où tout le monde s’est formé sur le tas. Les Gaspachos

à participer.” Quant à la question du genre théâtral, la stratégie s’ap- puie avant tout sur le réalisme et le bon sens. “On pioche dans le vaudeville, c’est ce qui marche le mieux” , confirme Lydie. Les premières représentations débutent en février à Montlebon bien entendu et dans d’autres salles duVal de Morteau. Les fonds récoltés servent à financer les pré- paratifs du prochain spectacle. Il reste même à la troupe de quoi Les Gaspachos se produisent 6 à 7 fois par an. À chaque fois devant un public de 160 à 170 spec- tateurs. La présidente conclut en croisant les doigts. “On n’a jamais connu d’année flop avec l’annula- tion de spectacle ou la désaffec- tation massive du public. Il y a toujours des personnes prêtes à nous rejoindre. Deux candidates se sont manifesté cette année.” F.C. s’organiser un week-end détente. “On ne touche pas de subvention” , pré- cise la présidente sans s’en offusquer.

“On ne touche pas de subvention.”

La troupe de Montlebon se positionne sans complexe dans le registre vaudevillesque.

Orchamps-Vennes C’est dans la boîte ! Le théâtre populaire joué par des troupes locales fait recette. Exemple avec “La boîte à Cas-Choux” toujours aussi appréciée dans “sa” salle de spectacle oricampienne.

À la différence d’autres troupes similaires qui se produisent cinq à six fois par an, La boî- te à Cas Choux monte sur les planches une bonne quinzaine de fois. Cette prolixité s’explique par un environnement culturel plus favorable qu’ailleurs. “On a la chance d’avoir un théâtre rénové digne du Petit Kursaal

veut” , lance Karine. La bonne humeur est de mise. La modes- tie aussi. Le choix des pièces s’établit en fonction du nombre de comédiens disponibles et à main levée. Fidèle à sa maxime “faire rire en s’amusant” , la Boî- te à Cas-Choux exerce plutôt dans le vaudeville populaire. “On aimerait bien faire du Fey- deau même si c’est plus compli- qué dans les décors, les textes…” Le changement, l’envie de sur- prendre c’est bien. Cela deman- de aussi un tout autre inves- et le rythme s’intensifie pro- gressivement à l’approche du spectacle.” 1 600 spectateurs se sont dépla- cés cette année à Orchamps- Vennes pour assister aux 12 représentations de la Boîte à Cas-Choux. “On a mis en pla- ce un système de réservations pour éviter aux gens de ne pas avoir de place. On intervient aus- si en formule repas-spectacle. C’est une manière plus agréable de se rapprocher du public.” Une fois sur trois, la recette est ver- sée au profit d’œuvres carita- tives. La troupe ne se mobilise pas 12 mois sur 12. Elle s’ac- corde un large break estival, his- toire de se ressourcer. Au rayon des grands souvenirs, Karine n’est pas prête d’oublier le spectacle donné en 2009 dans une salle parisienne. Le rêve de tout comédien provincial. F.C. tissement humain. Pas toujours facile à concilier avec le tra- vail et la vie de famil- le. “On commence par répéter une fois tous les 15 jours en octobre

de Besançon et la mairie nous le laisse à volonté. On bénéficie vraiment de conditions de jeu assez exceptionnelles” , reconnaît Karine Jaccottey-Myotte. La pré- sidente et les autres membres de la troupe ont bien sûr été associés au projet de restaura- tion de cette salle de spectacle. La Boîte à Cas-Choux existe depuis une trentaine d’années. Elle a été lancée par Maurice Faure et réunissait au départ quelques jeunes d’Orchamps- Vennes. Rien d’extraordinaire

dans ce schéma qu’on retrouve dans beaucoup d’autres villages. Les pionniers ont grandi. Certains sont partis. Ils ont été remplacés. Au fil des ans, le spectacle

La devise : faire rire en s’amusant.

annuel a pris de la consistance, gagnant en qualité. “L’associa- tion doit son nom à une habi- tude de ses membres de manger des cachous après chaque répé- tition ou spectacle…” La troupe rassemble actuelle- ment une vingtaine de per- sonnes. Des comédiens bien sûr, mais aussi tous ceux qui gra- vitent autour d’un spectacle : décorateurs, costumiers, régis- seurs, techniciens… “Vient qui

1 600 spectateurs se sont déplacés cette année à Orchamps-Vennes pour assister aux 12 représenta- tions de la troupe.

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