Journal C'est à Dire 155 - Mai 2010
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D O S S I E R
Le Russey La Philharmonique : autonome et d’une insolente jeunesse Cette société où la moyenne d’âge avoisine 25 ans emploie déjà des enseignants dans son école. Pour- quoi changer de stratégie quand tout va bien ?
L a philharmonique a fait son ciné- ma le 29mai dernier, histoire de marquer son 145 ème anniver- saire. Elle donnait un concert axé sur les musiques de films avec pro- jection vidéo. Sympathique mise en bouche avant le grand événement du l’existence d’une musique au Russey depuis 1836 sème d’ailleurs un peu le doute sur l’âge exact de la société. “Fau- te d’en savoir plus, on reste fidè- le à l’année 1865” , tranche Robert Per- rot, le président. La donne musicale sur le plateau du Russey n’est pas du tout comparable à celle de Maîche ou du Val de Mor- teau. On dénombre deux sociétés : la philharmonique du Russey et la fan- fare de Bonnétage. Cette configuration reflète l’absence d’autres localités de taille équivalente. Elle participe aus- 150 ème programmé en 2015. La découverte assez récente d’un document mentionnant
si au mode de fonctionnement de la philharmonique qui s’identifie peut- être davantage à son canton que les autres harmonies. Elle rassemble aujourd’hui 78 membres et comprend deux orchestres. La parité est de mise avec autant d’hommes que de femmes.
Autour du président Robert Perrot, le comité de la philharmonique au grand complet.
Mais ce qui surprend le plus, c’est peut-être cette moyenne d’âge qui avoisine 25 ans. “Beaucoup d’anciens musi- ciens, même s’ils ne jouent plus, viennent toujours donner le coup de main” , n’oublie pas de souligner Robert Perrot qui se
de l’enseignement a permis d’attirer les jeunes. On a quatre sources de finan- cement : les parents, les orchestres, le Conseil général et la communauté de communes du plateau du Russey. La difficulté d’une petite école comme la nôtre, c’est de trouver des enseignants pour quelques heures. On essaie de col- laborer avec les autres écoles du sec- teur.” Les enfants sont accueillis à partir de 7 ans. Ils passent tous des examens fédéraux en fin de saison en sachant qu’ils peuvent aller jusqu’au brevet validant 8 années de formation. “Ce printemps, lors d’un stage aux Fins organisé en commun avec l’harmonie
de Morteau, ils ont même eu droit à une initiation au théâtre” , souligne Charlotte Seigne, la vice-présidente. Chaque année, quelques musiciens de la société font la tournée des écoles pri- maires du plateau pour des présen- tations d’instruments. L’orchestre d’harmonie est dirigé depuis quatre ans par Stéphane Bournez. Les répé- titions ont lieu le samedi, seul jour de présence des étudiants assez nom- breux dans les rangs de la philhar- monique. Elle se produit tradition- nellement au printemps, à l’automne et à Noël. “Comme on est la seule har- monie du canton, on se déplace dans les différentes communes. On jouera
ainsi au Bélieu en septembre 2010. C’est aussi une façon d’honorer le soutien de la communauté de communes” , explique le diplomate président. La philharmonique célèbre l’arrivée de l’été à sa manière en organisant la Guinguette au bois sur le site des 3 Sapins. L’événement aura lieu le dimanche 20 juin avec la possibilité d’un report d’une semaine si le temps est pluvieux. Une journée dominicale à la bonne franquette avec un repas servi à midi, des animations, plusieurs petits concerts dans l’esprit guinguet- te et l’orchestre au grand complet en clôture. F.C.
Ils passent tous des examens fédéraux.
plaindrait juste d’un creux démogra- phique dans la génération des 30 à 40 ans. Qu’ils soient jeunes ou anciens, tous les musiciens sont issus de l’école de musique interne où l’on dispense des formations aux instruments à vent et percussion. L’école compte une cinquantaine d’élèves encadrés par six professeurs salariés et diplômés. “La professionnalisation
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