Journal C'est à Dire 146 - Septembre 2009

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P L A T E A U D E M A Î C H E

Polémique Qui a détourné le GR5 ? Le célèbre sentier pédestre qui rallie le Sud de la France à la Hollande est détourné à Saint-Hip- polyte. Colère à Fessevillers où les randonneurs sont moins nombreux à transiter.

S i tous les chemins mènent à Rome, ils ne mènent visiblement pas tous à Fessevillers, petit village perché au- dessus de Goumois. Depuis que le célèbre GR5 reliant la mer du Nord à la mer Méditerranée a été dévié de son tracé originel, les randonneurs passent moins dans la bour- gade. Ils sont carrément déviés de l’axe. Un coup dur et un sentiment de colère expri- mé par Robert Cattin, le maire : “Quelques personnes sans scrupule se sont permises de

du côté de Soulce-Cernay avant d’arriver à Fessevillers. Sur les nouvelles cartes publiées par la fédération française de ran- donnée (F.F.R.), le GR5 prend le même tra- cé que la Grande traversée du Jura (G.T.J.) V.T.T. Conséquence : les touristes ne passent plus à Fessevillers. La commune qui pos- sède un superbe gîte d’accueil de 26 places construit en 1980 avec l’appui de subven- tions voit le transit lui passer sous le nez et en même temps quelques deniers. Un pre- mier point de grogne qui en cache d’autres : “Avec ce détour, les randonneurs sont com- plètement épuisés, désolés de suivre des routes départementales sur plus de 10 km (Tré- villers-Fessevillers)…” rappelle l’édile dont l’argument est appuyé par les messages lais- sés dans le livre d’or du gîte. Pire, nombreux se seraient perdus en chemin. “Il nous arri- ve d’avoir des réservations par téléphone pour le gîte mais les personnes n’arrivent pas. Elles s’arrêtent à Trévillers.” Autre conséquence : les points de vue, les tables d’orientation et les sentiers entre- tenus par le personnel de la communauté de communes sont abandonnés mais tou- jours entretenus. “J’aimerais bien savoir pourquoi des personnes ont modifié sur les nouvelles cartes pédestres le GR5” se deman- de Robert Cattin. Interrogée sur le sujet, la fédération française de la randonnée dit “qu’elle n’a rien changé sur ses tracés…” Disons qu’elle a sciemment guidé les ran- donneurs sur la G.T.J. E.Ch.

modifier le tracé du GR5, pour leur profit ou celui d’autres collectivités” dit le premier magistrat sans toutefois citer de noms. Selon lui, tout fonctionnait bien jusqu’à 2005 “où nous nous sommes aperçus que les ran- donneurs arrivaient par une autre direction : la Grande traversée du Jura V.T.T. (G.T.J.).” Sur les anciennes cartes de randonnée pédestre, le tracé du GR5 passe effective- ment par Fessevillers. Il traverse le centre de Saint-Hippolyte pour remonter le Doubs

Logiquement, les randonneurs du GR5 devraient passer par ce superbe point de vue, au sommet de Fessevillers.

Maîche La Ville stoppe la braderie ! Prévue le samedi 19 septembre, la braderie est annulée, conséquence selon les commerçants de la décision du maire Joseph Parrenin. Olivier Mainier, président des commerçants, démissionne.

L a braderie de Maîche, relancée depuis cinq ans, n’aura pas lieu en septembre. La faute à qui ? “Au maire , répond Olivier Mai- nier, président de l’Association Pour la Promotion de Maîche (A.P.P.M.) avant de poursuivre : Joseph Parrenin a réaf- firmé son mécontentement vis-à-vis de la sécurité en juillet et dit que la braderie n’apportait rien au commerce local. J’accepte la cri- tique sur la sécurité car c’est vrai que certains parasols mal placés pouvaient empêcher le bon passage des pompiers mais je n’accepte pas d’en prendre plein les dents.” Après avoir eu la peau du carnaval de Maîche pour les mêmes raisons de sécu-

rité, le maire aura-t-il celle de la bra- derie ? Joseph Parrenin répond. Il est loin de partager la position d’Olivier Mainier : “La braderie est annulée par décision de l’A.P.P.M. et non pas par la mairie. Je trouve cette décision regret- table car c’est une belle manifestation et les solutions sont faciles à trouver.” Pour faire preuve de sa bonne foi, le premier magistrat tient à rappeler qu’il a organisé une réunion le 17 août pour trou- ver des solutions… à laquelle Oli- vier Mainier n’a pas participé ! “ Je n’y étais pas car j’étais en vacances” argumente ce dernier qui annonce qu’il présentera en septembre sa démission lors de l’assemblée extra- ordinaire de l’A.P.P.M. Elle pourrait

sceller l’avenir de l’événement à moins qu’un nouveau président ne parvien- ne à un nouveau dialogue. D’une telle nouvelle, le commerce maî- chois n’en avait pas besoin. Doit-on imaginer une braderie déplacée sur le parking de la Rasse ? “Sûrement pas… sinon on appellerait ça une foire” conclut le futur ex-président qui reproche à Joseph Parrenin de ne pas avoir tenu ses promesses. “Il nous avait promis un local pour que nous puissions nous réunir : nous ne l’avons pas eu. Il avait promis de lancer un audit en imagi- nant la création d’un poste à mi-temps qui aiderait le commerce maîchois : il n’y en a pas eu ! Tout ceci, c’est la gout- te d’eau qui fait déborder le vase.” E.Ch.

Joseph Parrenin : “des s olutions, il y en a.”

Selon Olivier Mainier, président des commerçants maîchois, c’est de la mairie que viennent les problèmes.

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