Journal C'est à Dire 146 - Septembre 2009

P L A T E A U D E M A Î C H E

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Horlogerie

Cœur d’Or bat encore

Une activité en baisse de 35 %, huit licenciements et des commandes qui tardent à venir plombent l’avenir de la société Cœur d’Or à Maîche. Pour rester en vie, l’entreprise innove. Elle va devoir recons- truire une station d’épuration.

sur la centaine que compte l’entreprise maîchoise et les diri- geants ont mis en place un sys- tème de formation et de récu- pération des jours de congés.

de Franche-Comté : “On avait du savoir-faire avec le labora- toire chimie et corrosion de Besan- çon. Il a fermé quand un pro- fesseur est parti à la retraite. Il

L’activité “stylo” aurait même chuté de 80 % ! D’autres licenciements sont-ils à prévoir ? La direction demeure laco- nique et préfère rappe- ler que son expertise en

faudrait le rouvrir car nous avons toujours besoin de cerveaux et d’une main-d’œuvre hautement qualifiée” dit l’entrepreneur à Marie-Guite Dufay qui

“Attirer un salarié qui travaillait en Suisse.”

S i son savoir-faire n’est plus à prouver,la socié- té Cœur d’Or basée à Maîche doit encore et toujours innover pour conquérir de nouveauxmarchés et ainsi espérer que son cœur batte encore plus fort.Pour l’heure,disons qu’il est dans une certaine léthar- gie après avoir fortement tapé en 2008. “L’année dernière, l’activité a grimpé de 30 %. Tout a très bien marché jusqu’à jan- vier 2009. C’est la pire crise que

j’aie connue” annonce Robert Jeambrun, président-directeur général du groupe Surfaces Synergie qui vend ses services aux plus grandes entreprises de luxe françaises dans l’horlogerie, la lunetterie, les stylos et les bijoux. Ce dernier a obligation de ne pas dévoiler les noms des sociétés pour lesquelles il tra- vaille. Jusque-là, le marché était juteux. Après l’euphorie, la déprime. Huit personnes ont été licenciées

dépôts galvaniques repose sur cinquante années d’expérience au service de marques exi- geantes. Début juillet, la présidente de Région Marie-Guite Dufay est venue découvrir l’usine et ses salariés. Le P.D.G. a pu faire part de ses remarques et notamment sur le besoin de rouvrir une for- mation supérieure à l’Université

le rejoint sur ce point. “On peut imaginer une réouverture de la section” concède cette dernière. Bref, rien ne vaut une visite sur le terrain. Un terrain justement, Cœur d’Or en a besoin pour construire une nouvelle station d’épuration qui devrait, selon toute vraisemblance, être construite courant 2010. L’utilisation de produits comme l’argent, le palladium, rhodium, ruthénium, platine, aluminium et titane, nécessitent de nou- veaux aménagements. La cri- se aura eu un effet bénéfique : “Elle nous aura permis d’attirer un salarié qui travaillait en Suis- se. C’est une pointure.” Face à la concurrence, Cœur d’Or n’a d’autres choix qu’innover. E.Ch.

La présidente de Région est venue visiter Cœur d’Or à Maîche. Robert Jeambrun, le P.D.G., lui a demandé la réouverture d’une section “luxe” à l’Université de Besançon.

Le barrage du Theusseret en sursis Situé en amont de Goumois, le barrage du Theusseret est en piteux état. Un Suisse voudrait le reprendre pour produire de l’électricité. Le dossier traîne. Danger

D u patrimoine de la val- lée, le Theusseret en fait plus que jamais partie. Mais jusqu’à quand ? Barrage créé sur leDoubs en amont de Goumois en 1890, le Theusseret est aujourd’hui mena- cé par les caprices du temps et de l’eau. Si l’édifice qui a arrêté de produire de l’électricité depuis la fin des années soixante ne sert plus à rien, “il doit rester sur le

mois-France. Pour l’heure, sa destruction n’est pas programmée mais quelques voix s’élèvent, notamment celles

sortissant suisse a bien tenté de relancer le projet : celui de recons- truire une microcentrale afin de produire de l’électricité. Maire à

des pêcheurs, soucieux de leur patrimoine halieutique. Le barra- ge stopperait en effet la

l’époque, Jeanne-Marie Taillard avait appuyé l’idée auprès des ser- vices français, la pré-

“Le problème de la boue.”

remontée des poissons. Le détrui- re poserait d’autres problèmes et notamment la question du traitement de la boue. Premier barrage sur le Doubs construit par les Suisses pour alimenter Saignelégier en élec- tricité, le Theusseret a été exclu- sivement exploité par nos voi- sins… qui sont partis sans crier gare. La France n’a rien dit alors qu’il y avait une convention d’utilisation des eaux françaises lorsque ces derniers eurent ter- miné de l’exploiter. Un jeune res-

fecture plus précisément. Or, le dossier a traîné. Passant même dans les mains du ministère des Affaires étrangères. “Je serai peut-être morte que le barrage sera toujours comme ça … ” iro- nise cette dernière. Sans véritable danger pour la population si une brèche venait à s’ouvrir, le Theusseret mérite un lifting . Aux Français de demander à la Suisse de mettre l’argent à la poche. Plus facile à dire qu’à faire ! E.Ch.

Cœur d’Or travaille pour les plus grands groupes du luxe.

site” lance Jeanne-Marie Taillard, ancien maire de Gou- EN SEPTEMBRE PROFITEZ DES BONNES AFFAIRES CHEZ TOYOTA

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Le barrage du Theusseret n’est plus en activité. Il permettait d’alimenter Saignelégier en électricité mais est aujourd’hui complètement abandonné.

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