Journal C'est à Dire 138 - Décembre 2008
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É V É N E M E N T
La crise économique plombe cette fin d’année, le pouvoir d’achat des ménages est en berne, des conflits sociaux larvés empoisonnent le climat. Nous relatons cette actualité peu réjouissante dans plusieurs de nos pagfes. Raison de plus pour apporter un magnifique rayon de soleil aux sombres pages de l’actualité locale. En ces temps maus- sades et dans l’objectif de soutenir une Franc-Comtoise à un scrutin national - même futile -, il est apparu naturel de présenter la peut-être future Miss France. Et après tout, si Johanne Kervella atteint son étoile, la Franche-Comté aura trouvé l’ambassadrice qu’elle cherchait désespérément pour sortir de sa discrétion JOHANNE KERVELLA : un sourire dans la crise
Plus le temps d’aller en cours… entre les 10 jours en Thaïlande et les 3 semaines de répétition au Puy-du-Fou, le programme est chargé jusqu’au jour J pour
che- Johanne Kervella.
Le 6 décembre sur TF1 Parce qu’elle le vaut bien… Qu’elle se termine en apothéose par un couronnement ou non, 2008 aura été une année pas comme les autres pour Johanne Kervella. Élue Miss Besan- çon en février puis Miss Franche-Comté an août, elle sera peut-être la deuxième Miss France comtoise après Patricia Barzyk en 1980.
des podiums. “C’est une éthique que je n’apprécie pas mais je res- pecte et je l’encourage.” Elle admet que sa fille “a toujours eu beau- coup de succès.” Maintenant que la machine est lancée et que “le plus dur est fait puisque tout le monde le sait, il faut y aller” , le 6 décembre, elle sera dans le public, au Puy-du-Fou. “Je me ferai discrète” assure-t-elle, se réjouissant que sa fille, “ancien- ne timide avec du caractère, soit aujourd’hui rayonnante et bien dans sa peau.” En attendant le grand soir, Johanne Kervella fait beaucoup de sport et surveille ce qu’elle mange. “Ambitieuse, simple et généreuse” comme elle se défi- nit, elle n’a qu’une idée en tête : se battre. Ses atouts sont sans doute son intelligence, sa spon- tanéité et son expérience de dan- seuse depuis l’âge de 5 ans. Seul handicap, sa taille : 1,70 m “Gene- viève de Fontenay n’a jamais voté pour une fille de moins 1,74 m” lâche-t-elle, bien décidée à se démarquer autrement que par le seul physique.
“M ieux vaut être une femme belle et rebel- le que moche et re- moche” disait le grand Pierre Des- proges. Il suffit d’observer Johan- ne Kervella quelques minutes pour comprendre que cette fille- là fait définitivement partie de la première catégorie, même si pour l’heure, son écharpe de Miss lui impose une certaine réserve. À 23 ans, de belles dents, des mensurations parfaites (90-62- 90) et un Bac + 4, Johanne sera l’une des 36 filles à défiler en robe du soir puis maillot de bain devant des millions de télé- spectateurs le 6 décembre pro- chain lors de l’élection de Miss
France 2009. “La peur va venir progressivement” assure la can- didate. “J’ai toujours rêvé de par- ticiper à Miss France mais je vou- lais attendre d’être plus matu- re et surtout ne pas rater mes
entre parenthèses. “Miss Fran- ce, c’est magique et merveilleux, le prolongement du rêve de prin- cesse de petite fille.” Pourtant, à long terme, la belle se rêve plus ingénieure chez L’Oréal que man-
Pas vraiment dans le moule de la Miss, la candidate assume l’image parfois désuète qui col- le au concours et balaie d’un revers de main les éventuels quo- libets. “Je sais que beaucoup de filles aimeraient être à ma place.” Elle ne dira pas ce qu’elle pense du contrat de 10 pages qu’elle a signé en endossant l’écharpe de Miss Franche-Com- té mais les nombreuses inter- dictions qu’il contient - “ni marié ni pacsé, pas d’enfants, pas vivre à deux, pas fumer, pas de chi- rurgie esthétique ni extension de
veux…” - la font sourire. Qu’importe, si elle est élue, elle jouera le jeu. “Miss France, c’est un tout, ça relie le social, la beau- té. On soutient beaucoup de causes, on aide les autres. On n’est pas Miss pour soi” affirme- t-elle. Et si par malchance, une plus grande qu’elle emporte le titre, elle est préparée. “Ce n’est pas la fin du monde. Je repren- drai ma petite vie.” L’Oréal ou d’autres auront peut-être eu le temps de la repérer.
études.” Elle a du coup attendu au maximum avant de se lancer avec brio dans la compéti- tion, l’âge limite étant de 24 ans. Étudiante à l’I.S.I.F.C. (Institut supérieur
nequin, “trop éphémè- re” mais sait que l’élection “ouvre des portes.” Pourtant, elle aime strass et paillettes. “Johanne avait une grand-mère très coquet-
Être Miss, pas dans la culture familiale.
d’ingénieurs de Franche-Com- té), elle aurait préféré d’abord terminer ses études de biomé- dicale. À un an et demi du diplô- me, elle les met momentanément
te” confie la maman, Danièle Val- let. Prof d’E.P.S., elle n’a rien de ces mères hystériques qui pous- sent leur fille déguisée en dame et sachant à peine marcher sur
A.B.
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