Journal C'est à Dire 126 - Octobre 2007

V A L D E M O R T E A U

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Le chalet commencé en 2002 n’est toujours pas fini L’importateur de chalets canadiens installé à Saint-Point-Lac continue de faire des victimes. Une habitante de Villers-le-Lac témoigne. Début octobre, la société de ce “constructeur” a été mise en liquidation. Villers-le-Lac

I l y a deux mois, nous révé- lions l’affaire de cet impor- tateur de chalets canadiens, Hervé Dagna, installé dans le Haut-Doubs à Saint-Point- Lac. Impliqué dans plusieurs affaires judiciaires pour cause de malfaçons ou de non-respect du contrat de vente de matériel, il poursuivait toujours son acti- vité. Depuis la révélation de ce dossier, de nombreuses vic- times se sont fait connaître. Dans le Haut-Doubs mais aussi dans d’autres régions françaises. Parmi les victimes qui ont inten- té - et gagné - un procès à M. Dagna, ce couple de Villers- le-Lac, Nathalie et Philippe Kral- jic. En juin 2002, ils ont passé commande d’un chalet à livrer en kit. Plus de cinq ans après, le chalet n’est toujours pas ter- miné. Malfaçons, retard dans l’exécution du chantier, dépas- sement de coûts… Le tribunal de grande instan- ce de Besançon a jugé cette affai- re en estimant que M. Dagna a engagé sa responsabilité civile contractuelle à l’égard des époux Kraljic en manquant à son obli- gation de faire souscrire au couple un contrat de construc- tion de maison individuelle. La peine est lourde : près de

50 000 euros au titre du dépas- sement du coût prévisible de l’opération de construction, plus de 40 000 euros au titre des tra- vaux de reprise de malfaçons, 10 000 euros pour le retard dans l’exécution, etc. Hervé Dagna a fait appel de cette décision. En attendant le dénouement final de cette affaire, les époux Kraljic ne peuvent toujours pas commence à vous monter le cha- let en janvier. À Pâques, vous êtes de dedans…” On attend tou- jours la finition des travaux. Et dire que ce Monsieur continuait récemment encore de faire les salons de l’habitat en toute impu- nité” s’insurge Nathalie Kraljic. Selon nos informations, la socié- té “Demeures et villas du Cana- da” gérée par Hervé Dagna, vient d’être mise en liquidation judi- ciaire. Résultat : toutes les créances extérieures de M. Dagna ne peuvent plus être réclamées. Si aucun plan de reprise n’est validé, la justice procédera à la vente des actifs de M. Dagna et en l’occurrence, si ces actifs sont nuls, tous ses habiter leur maison, cinq ans après le démarrage des tra- vaux. “Il y a cinq ans, il nous avait dit : “On

clients floués ne reverront jamais leur argent. “On a bien l’im- pression qu’il ne nous paiera jamais” devine M me Kraljic. Mais tout n’est peut-être pas perdu pour ces infortunés clients qui se comptent aujourd’hui par dizaines. Selon un avocat bison- tin spécialiste des questions immobilières, le salut viendra peut-être des banques. “À par- contrat de construction de mai- son individuelle. C’est un outil qui date d’une loi de 1990 et qui protège le client de ce genre de problèmes. Normalement, tout constructeur est censé le pro- poser à ses clients. Et s’il ne le propose pas, les banques sont censées l’exiger avant tout accord de prêt immobilier. Nous nous retournerons donc contre les banques” affirme cet avocat qui gère le dossier de plusieurs per- sonnes qui se sont fait flouer par Hervé Dagna. Malgré la récente liquidation judiciaire de l’entreprise de M. Dagna, tout n’est donc peut-être pas perdu pour les victimes. J.-F.H. tir du moment où M. Dagna s’est enga- gé sur la base de plans, il était censé mettre en place un Seul petit bémol, Jean-Philip- pe Favre reconnaît certaines dif- ficultés à recruter des bénévoles hommes ou femmes prêts à don- ner un peu de leur temps au ser- vice du club. “On ne leur deman- derait pas de prendre des grosses responsabilités mais seulement de donner un coup de main com- me tenir une buvette par exemple.” Qui dit effectif en évolution sup- pose aussi un budget qui sui- ve le mouvement. Il s’avère nécessaire d’utiliser maintenant d’autres moyens de transport que les voitures des licenciés. Les coûts ne sont plus les mêmes. “On a réussi à établir des partenariats avec des socié- tés de bus. De toute façon, sur le plan du budget on arrivera toujours à s’arranger.” La confiance règne. Espérons seulement que le club du Val de Morteau ne termine pas sa sai- son sur le même tempo que son élite nationale. Même s’il ne faut pas faire la fine bouche. Une demi-finale de Coupe du Mon- de, ça n’arrive pas tous les jours et battre les Blacks encore moins. F.C.

“Nous nous retournerons donc contre les banques.”

L’école de rugby double son effectif En jouant à fond la carte de la Coupe du Monde, les dirigeants du Rugby Val de Mor- teau ont remporté le plus beau des challenges, celui de la jeunesse. Le meilleur moyen d’assurer l’avenir d’un club aujourd’hui plein d’ambitions. Morteau

La maison des époux Kraljic est terminée de l’extérieur. À l’intérieur, c’est loin d’être le cas.

“A u-delà des regrets de la défaite en demi-finale contre les Anglais, il res- tera cette formidable victoire à Cardiff face aux All Blacks” , analyse Jean-Philippe Favre, le président du club mortuacien. En bon supporter de l’équipe de

plémentaires en doublant tous les postes d’encadrement. D’un point de vue sportif, les effets de cette dynamique se font déjà sentir. Lors du premier match amical contre une formation bourguignonne qui évolue à un niveau supérieur, l’équipe pre- mière a fait pratiquement jeu

France, il espérait com- me tant d’autres une fin de parcours plus glo- rieuse. Le réalisme et la puissance du pack anglais en ont décidé autrement.

égal. “En championnat, on perd seulement de 10 points contre Vesoul alors que l’an dernier on en avait pris 70 dans la musette.” De quoi nour-

La barre des 123 licenciés est franchie.

rir de sérieuses ambitions. Le président vise tout simple- ment la première place et rêve ainsi de décrocher le fameux bouclier Gilles Lapraye qui récompensera le meilleur club comtois. Cette année, le R.C. Val de Morteau franchit la bar- re des 123 licenciés, du jamais vu dans l’histoire du club. “On est complet dans toutes les caté- gories et on espère même mon- ter une équipe réserve.” Si la fidé- lité va de paire, plus de souci alors d’alimenter l’équipe pre- mière. Reste ensuite à entrete- nir la motivation des joueurs. “Ce sera le gros challenge à rele- ver.”

Le dirigeant savoure en revanche l’engouement susci- té par l’événement. “Les effets sont largement bénéfiques. À l’échelle nationale, le nombre de licenciés a augmenté de 30 %. Sur Morteau, on enregistre une hausse supérieure à 100 % au niveau des jeunes avec 40 ins- criptions supplémentaires à l’éco- le de rugby qui compte main- tenant 75 éléments. Chez les adultes, compte tenu des départs et des arrivées, l’effectif est sen- siblement le même par rapport à la saison dernière. On obser- ve par contre un rajeunissement. Ce phénomène est lié au retour d’anciens joueurs. Après avoir arrêté leur carrière, ils ont déci- dé de renouer avec les couleurs du club.” Ces résultats très bénéfiques sont également le fruit d’une politique de communication engagée depuis plusieurs mois autour de l’événement en vue d’assurer la promotion du rug- by en général et du club mor- tuacien en particulier. “On sait maintenant qu’il y a un club sur le Val de Morteau.” Plus de pratiquants c’est bien, encore faut-il pouvoir s’en occu- per. Là aussi les dirigeants ont su anticiper ces renforts sup-

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Les effectifs des jeunes ont tout simplement doublé !

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