Journal C'est à Dire 126 - Octobre 2007

P A Y S D E P I E R R E F O N T A I N E

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Christophe Miossec : “Dans un festival, on sort de l’univers professionnel” À quelques jours des Celtivales de Pierrefontaine, le chanteur Brestois Christophe Miossec accorde quelques instants pour fai- re le point sur sa venue au festival, et aussi sur sa carrière. Il se produit le samedi 3 novembre, bien décidé à “séduire” le public qui ne le connaîtrait pas encore… Interview décalée. Celtivales 2007

C’ est à dire : Vous venez pour la pre- mière fois aux Cel- tivales de Pierrefontaine- les-Varans. Le Haut-Doubs, ça vous parle ? Miossec : Non pas vraiment, c’est à côté de quel bled ? Càd : Besançon, ce n’est pas loin… M. : D’accord, là je vois mieux. Càd : Vous allez donc don- ner un concert dans un fes- tival, que pensez-vous de ces manifestations, par rapport aux représentations en sal- le ? M. : Ça n’a rien à voir. Dans un festival, c’est bien quand il y a des bénévoles, l’ambiance dans l’équipe est plus conviviale, on sort de l’univers professionnel.

percer dans la chanson ? D’ailleurs, la semaine der- nière, c’était le lancement de la Star Ac’ 7, vous avez regar- dé par curiosité ? M. : Ha non, je suis pas trop télé. Càd : Vous pensez quoi de ce système ? M. : C’est terrible… On leur donne l’impression d’un rêve et leur disant qu’ils vont faire ce qu’ils aiment… Mais le retour à la réalité, c’est autre chose, on se fait des tonnes d’argent en les montrant dans les publi- cités, on les paye comme des “merdes”… Non, c’est cruel, et ça ne leur donnera pas la cer- titude de réussir. ce que certains sont doués sans rien foutre, et d’autre sont nuls en travaillant. Pour moi, une chanson doit s’écrire très rapi- dement. Avant de sortir mon premier album, j’ai connu le chô- mage pendant 6 mois… Je me suis dit que l’album devait être prêt en six mois. Je n’aurais jamais galéré pour faire de la musique. Càd : Par rapport à la nou- velle scène française qui a acquis de la notoriété, com- me par exemple Cali, ou Bénabar… Vous êtes dans la chanson française, ils le sont aussi… Ça se passe com- ment ? M. : Cali, c’est un vrai pote, mais Bénabar j’aime pas… Après, c’est personnel. De toute façon, chacun fait comme il veut, et fait ce qu’il a envie de faire. Càd : Personnellement, j’ai terminé. Autre chose à ajou- ter ? M. : Bonne soirée. Càd : Dans l’attente de votre concert aux Celtivales alors… - M : J’espère qu’on mange bien là-bas, c’est important. Càd : Alors, le secret dans la musique, c’est quoi ? Beau- coup de boulot ? M. : Je ne sais pas si c’est vraiment ça, par-

Càd : Et point de vue public ? M. : Ce qui est intéressant, c’est qu’il y a beaucoup de monde qui tombe sur ta gueule par hasard, des gens qui ne sont pas là pour toi. Des gens qui se disent “Mais c’est quoi c’type ?” Càd : Et vous préférez ? M. : C’est frais…Avoir un public qui n’est pas conquis d’avance, ça a un côté plus sportif ! Mais bon, les gens peuvent aussi fai- re “Houuuuu, Houuuuu”… (Rires). Càd : Ça vous est déjà arri- vé des huées ? M. : Non, pas vraiment. (L’étreinte, août 2006), ou plutôt vos titres du “Brest Of” (septembre 2007) ? M. : C’est toujours le “bordel” ça ! Ce qui est sûr, c’est qu’on ne jouera pas les mauvais mor- ceaux… Parce qu’il y en a… Càd : Vous pensez que la chanson “Brest” sera au pro- gramme, pour mettre l’ac- cent sur la culture bretonne du festival ? M. : Haaa, celle-là, elle est tou- jours au programme. Des fois qu’il y ait un ou deux Brestois dans le public… Càd : Pour continuer avec votre musique, le Best Of que vous avez sorti, vous le voyez comment ? Une façon de mar- quer la fin d’un univers pour faire autre chose au niveau musical ? M. : Oui totalement, j’ai envie de faire autre chose. Càd : La musique que vous écoutez, ça donne quoi ? M. : La musique que j’écoute n’a pas forcement quelque cho- se à voir avec ce que je fais. Ça part un peu dans tous les sens… Musique celtique, musique réunionnaise… Càd : Et concernant ces jeunes artistes qui veulent Càd : Au niveau du répertoire, vous avez déjà choisi les mor- ceaux que vous allez interpréter ? Plutôt des titres de votre dernier album

“Pour moi, une chanson doit s’écrire très rapide- ment.”

Propos recueillis par L.M.

Le Breton Miossec sera en concert le 3 novembre. Pour le programme complet des Celtivales, renseignements au 03 81 56 07 53.