Journal C'est à Dire 126 - Octobre 2007

D O S S I E R

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Dérives

Entre la main-d’œuvre indisponible pour bâtir les programmes et les soi-disant professionnels qui se sont engouffrés dans la brèche, la frénésie de l’immobilier a un revers. Trois exemples. Le revers d’un marché euphorique Montlebon

Après des mois de transaction, la situation semble se débloquer au lotissement “Sous le Château.” La chaussée qui a les allures d’une piste chaotique devrait être enfin couverte d’enrobé. Le lotissement aura-t-il son goudron pour Noël ?

À Montlebon, il faut slalomer entre les nids de poule.

L a comédie a assez duré. Les habitants du lotissement “Sous le château” à Mont- lebon en ont marre d’être menés en bateau par leur lotisseur : la société U.Next, d’Étupes. Ce bureau d’urbanisme assure aux 42 propriétaires qu’il terminera la voirie. Une belle promesse que cette société n’a toujours pas concrétisée. “Depuis le mois de mars, on nous dit toutes les semaines que les travaux vont débuter. Et puis rien” s’insurge Gabriel Bas, qui est devenu le porte-parole du lotissement. Car aujourd’hui, le chemin d’un kilomètre environ qui dessert le

pables dans le lotissement. Il semblerait que les riverains de “Sous-le-Château” trouvent cette fois-ci une solution ferme et définitive à leurs soucis de voi- rie. Selon nos sources, la société Eurovia n’est pas intervenue jus- qu’à présent car elle attendait des garanties financières de la part d’U.Next. L’entreprise de T.P. aurait obtenu fin octobre ces garanties à hauteur de 40 000 euros. Il est donc prévu qu’Eurovia fasse les travaux avant l’hiver. Une bonne nou- velle “car il est exclu que l’on pas- se encore un hiver comme celui de l’année dernière” insiste le por-

hameau n’est toujours pas gou- dronné. Il ressemble à une pis- te truffée de nids de poules entre lesquels il faut slalomer pour épargner sa voiture. La situation n’est plus tenable. “Il y a même des particuliers qui rebouchent eux-mêmes les trous” remarque Gabriel Bas. Quelques-uns jouent donc les cantonniers pour éviter que la chaussée ne se dégrade davantage. Bref, rien n’a bougé depuis le numéro 120 du journal C’est à dire, édition de mars 2007, dans lequel nous dressions un état des lieux identique. Pourtant, à l’époque, Éric-Emmanuel Rami

te-parole du lotissement. Mais il ne s’agit que d’un amé- nagement provisoire dans le sens où la chaussée serait couverte d’enrobé sur toute sa largeur pour permettre aux véhicules de cir- culer dans de bonnes conditions durant la mauvaise saison. La suite des travaux qui comprend l’aménagement des trottoirs et la pose des réverbères doit se fai- re au printemps prochain. Une nouvelle que les habitants accueillent avec prudence. Ils ont été jusque-là suffisamment échau- dés.

d’U.Next était affirmatif. La voi- rie devait être couverte d’enro- bé au mois de juin, soit l’équi- valent d’un an de retard sur le calendrier prévu. L’entreprise Eurovia de Montbéliard devait quant à elle réaliser les travaux. Mais à l’été, rebelote, il ne s’est rien passé. Pour sa défense, Éric- Emmanuel Rami a avancé les difficultés financières que U.Next a rencontrées. Des problèmes qui expliquent le retard. Les habitants qui ne se sont pas constitués en association ont aler- té le maire de MontlebonAlbert Rognon pour tenter de trouver une porte de sortie, en sachant

que comme il s’agit d’un lotis- sement privé, l’affaire ne regar- de pas la commune. L’élu est tou- tefois intervenu auprès de l’en- trepreneur pour essayer de déblo- quer la situation. La municipa- lité amême proposé aux riverains de réaliser les travaux à condi- tion qu’ils les financent. Coût de l’opération : 120 000 euros. La plupart d’entre eux a refusé la proposition puisque le prix de vente du terrain au m 2 (60 euros en moyenne) comprenait les tra- vaux de voirie. De son côté, Gabriel Bas, mobilisé sur ce dos- sier, amaintenu le dialogue, désa- morçant parfois les tensions pal-

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