Journal C'est à Dire 125 - Septembre 2007

É C O N O M I E

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Morteau Saucisse a recruté jusqu’à Gray Salaisons La production de saucisses de Morteau n’a jamais été aussi forte qu’en ce moment. Le point avec le leader local du marché, Morteau Saucisse, dont les tuyés tournent à plein régime. Les explications de Thierry Belin, directeur commercial de l’entreprise.

C’ est à dire : Comment se porte la saucisse de Morteau ? Thierry Belin : Nous sommes sur une très bonne tendance. Une des raisons qui explique cela, c’est le facteur climatique. En effet, la saucisse de Morteau est un produit très saisonnier. Dans un contexte de temps maussade, comme c’est le cas depuis plusieurs mois, les ven- deurs de saucisse s’en sortent bien. Par rapport à juillet et août 2006, nous sommes res- pectivement à + 25 et + 30 % pour juillet et août 2007. Et cet- te tendance se poursuit. Toute la profession a bien entamé cet automne, il n’y a pas eu de cou- pure en septembre alors que d’habitude, on traverse toujours un petit creux à la rentrée. Selon la météo, dans notre secteur d’ac- tivité, les ventes peuvent pas- ser du simple au double. Càd : C’est la seule raison de votre niveau d’activité éle- vé ? T.B. : Non, il y a aussi le fait que nous avons conquis récemment de nouveaux marchés, notam- ment auprès de grandes enseignes de la distribution sur

le plan national Par ailleurs, on constate une hausse de la consommation régionale due au fait que nous avons repris des parts de marché sur nos prin- cipaux concurrents. La Franche- Comté à elle seule représente 30% de notre activité. Càd : Cette forte activité vous a donc obligé à recruter ? T.B. : En général, nous lançons notre recrutement au 14 juillet car le pic d’activité de l’année se situe en octobre chez nous.

même loué plusieurs chambres à Espace Morteau pour propo- ser un hébergement à ces sala- riés lointains. L’appel d’air de la Suisse nous pénalise nous aussi. Càd : Vous avez récemment construit un troisième tuyé sur Morteau. Les cadences augmentent ? T.B. : Nous sommes en 2 X 8 et d’ici la fin septembre, nous pas- sons en 3 X 8. Ces salariés inté- rimaires sont embauchés jus-

La société compte au total 170 salariés répar- tis sur les deux sites de Morteau et Avoudrey (Jean-Louis Amiotte). Dans ces périodes de forte activité, nous avons besoin de plus de

qu’à fin mars. Désor- mais, nous avons la plus grosse capacité de fumage du Haut- Doubs avec l’équiva- lent de 16 tuyés (8 tuyés à 2 étages).

“La plus grosse

capacité de fumage du Haut-Doubs.”

Càd : Qu’est-ce que l’obten- tion de l’I.G.P. a changé pour vous ? T.B. : Pas grand-chose. Nous sommes évidemment satisfaits que la saucisse bénéficie désor- mais d’une protection mais l’in- convénient, c’est que l’I.G.P. a fait perdre le nom de “véritable saucisse de Morteau”. Tout le monde s’appelle “saucisse de Morteau”, ce qui ne fait plus de

60 personnes en appui (35 sur Morteau et 30 à Avoudrey). Au 14 juillet, il nous manquait enco- re 40 personnes pour le plan- ning de septembre. En matière d’intérim, nous passons après Klaus qui recrute quinze jours plus tôt. Il est très difficile de trouver la main-d’œuvre. À tel point que cette année, nous avons recruté jusque dans le bassin de Gray. Nous avons

Sur le plan national, il se fabrique chaque année environ 5 000 tonnes de saucisse de Morteau. La société Morteau Saucisse-Jean-Louis Amiotte en fabrique 1 800 tonnes.

T.B. : Nous fabriquons 3 800 tonnes de saucisse : 1 800 tonnes de Morteau et près de 2 000 de Montbéliard. Ce chiffre est en progression. Le chiffre d’affaires de l’entreprise se situe aux envi- rons de 31,5 millions d’euros. Propos recueillis par T.C.

différence avec nos concurrents du bas de la Franche-Comté. Càd : Vous positionnez-vous sur le label rouge ? T.B. : Nous en faisons très peu car faire du label rouge implique une augmentation des tarifs entre 15 et 20 %. Cela, nos clients

distributeurs ne peuvent pas l’accepter. Faire du label rou- ge signifie acheter des porcs label rouge de Franche-Comté et il y en a trop peu. Càd : À quel niveau se situe désormais votre production annuelle ?

Les aides auditives ont changé leur vies "Vous me voyez aimable et souriante, mais il n'en a pas toujours èté ainsi. J'étais de mauvaise humeur, je gênais mon entourage: je montais le son de la télévi- sion, je faisais répéter les questions, je ne participais plus aux repas de famille, ni aux conversations un peu animées. J'avais un sérieux problème: j'entendais mal! Que faire? Par bonheur, je reçus par courrier un docu- ment du groupe AuditionSanté qui me pro- posait de passer un test de dépistage auditif gratuit. Voilà la solution! En effet, je porte actuellement une toute petite aide auditive qui me donne entière satisfac- tion, que j'ai pu payer en plusieurs fois sans frais. J'ai retrouvé ma bonne humeur et ma joie de vivre. Ceci grâce à AuditionSanté." Jaqueline P. (62)

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