Journal C'est à Dire 121 - Avril 2007
Le journal gratuit du Haut-Doubs
30 avril 2007 N° 121
Le journal du Haut-Doubs
5 BIS , G RANDE R UE - B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX - T ÉL . 03 81 67 90 80 - F AX 03 81 67 90 81 I NFORMAT ION - R ÉDACT ION - PUBL I C I TÉ - ANNONCE S
S O M M A I R E
La société Altitude peut-elle éviter la chute ? À Morteau, les salariés du fabricant de baromètres sont toujours dans l’at- tente du sort réservé à leur entreprise, mise en redressement judiciaire par le tribunal de commer- ce le 29 mars. (page 4) Urgence chez les infirmières. Le 17 avril, un mouvement de protestation national a été lancé par les infirmières libérales, désireuses d’une revalorisation de leur statut. La profession a été entendue. Mais les choses vont-elles vraiment changer ? Le point avec une infirmière libérale de Villers-le-Lac. (page 6) Claude Taillard quitte l’U.P.R.A. L’éleveur des Fins a consacré une bonne partie de sa carrière à l’amélioration de la race montbéliar- de. Le 2 mai, il quittera ses fonctions de président pour se consacrer à sa ferme et à la musique. (page 21) Spécial présidentielle. Le journal C’est à dire consacre trois pages au second tour de la pré- sidentielle qui mettra face à face Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal, avec François Bayrou en arbitre. Comment les militants du Haut-Doubs préparent l’échéance ? (pages 30 à 33) Suisse : l’économie s’envole. La conjoncture économique n’a jamais été aussi favo- rable chez nos voisins suisses. Un nouvel exemple de développement avec la société Dixi Machines du Locle dont les effectifs, actuellement de 85 per- sonnes, pourraient passer à 200 à moyen terme. (page 41)
CROYANCES POPULAIRES Entre science et superstition
(Dossier pages 9 à 16)
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R E T O U R S U R I N F O
ÉDITORIAL
Le bâtiment industriel de
L’actualité bouge,les dossiers évoluent. C’est à dire revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Il n’y aura pas de Décathlon à Pontarlier
Patatras Les Français se sont exprimés massivement. Quelqu’aient été les résultats du scrutin, le seul chiffre de la participation record à ce premier tour de la prési- dentielle est en soi un motif de réjouissance. Dans le Haut-Doubs, ce n’est pas une surprise, Nico- las Sarkozy est arrivé largement en tête. Parfois, il obtient même la majorité absolue des suffrages, comme à Loray, Landresse ou Longemaison par exemple. Presque partout aussi, la can- didate socialiste s’en tire égale- ment avec les honneurs. Elle fait beaucoup mieux que Lionel Jos- pin il y a cinq ans. L’effondrement du Front National, y compris dans certaines communes fortement “lepénisées” en 2002, montre aussi, mine de rien, que la peur primaire n’a pas été le moteur de cette présidentielle où les Fran- çais ont voulu donner un signal fort : “Messieurs dames les poli- ticiens, nous vous donnons enco- re une chance de croire en vous.” Ces 85,72 % de participation dans le Doubs montrent que les Français croient encore au débat d’idées, à la confrontation de pro- jets, à la pratique démocratique. Mais les tractations de l’entre deux tours ont hélas provoqué le risque de replonger l’opinion publique dans les tréfonds du scepticisme. Le lendemain du premier tour, patatras, l’espoir se transforme à nouveau en amer- tume. Hier honni, aujourd’hui encensé, François Bayrou est devenu en une journée le chou- chou des deux qualifiés en fina- le. Avant de lui tendre la main, Ségolène Royal ne disait-elle pas de lui qu’il n’était en rien différent de Nicolas Sarkozy ? Et ce même Sarkozy ne reprochait-il pas à François Bayrou sa position “mol- le” et son absence de program- me avant le premier tour ? Du statut d’adversaire infréquentable, François Bayrou est passé à celui de partenaire indispensable. Rien d’étonnant, certes, dans ce jeu à la française où le bipartisme a toujours rythmé la vie politique. Mais que d’hypocrisies d’un coup ! Avec un sourire angélique, on annonce aujourd’hui que le centre doit être une composan- te majeure de l’échiquier poli- tique. Il n’est pas sûr que les trac- tations - ou les tentatives de trac- tations - d’entre deux tours aient apporté à l’électorat la réponse qu’il voulait entendre, lui qui avait retrouvé massivement le chemin des urnes. Les petites messes basses d’arrière-cuisine ont un sale goût de réchauffé. C’est fran- chement dommage alors que les Français étaient bien engagés sur le chemin de la réconciliation avec la chose publique.
Villers-le-Lac sera mis aux enchères
“L ’une des deux sera probablement occupée dès la rentrée de Pâques. Quant à l’autre, ça se fera en septembre prochain. Les travaux se sont déroulés sans problème dans les délais impar- tis” , indique Claude Pourchet, l’un des représentants de la com- mune de Montflovin au sein du Syndicat de Pays de Montbe- noît propriétaire des lieux. Cette école intercommunale à l’architecture originale dispose d’une capacité potentielle de 8 classes alors qu’elle en abri- tait 5 à l’époque de sa création. Au fil des ans, cette marge de manœuvre s’est avérée insuf- fisante. De 135 écoliers, l’effectif n’a cessé de progresser puis- qu’ils sont désormais 235 à être scolarisés ici. Les trois salles de classes supplémentaires sont toutes occupées, y compris cel- le aménagée à l’intérieur du bâti- ment du gymnase. Avec Mont- flovin, les quatre autres com- munes du syndicat, à savoir La Longeville, Montbenoît, Vil- le-du-Pont, et Hauterive-la-Fres- se ont connu une croissance démographique plus rapide que D ans notre précédent numéro, nous évoquions la bataille que se livraient plusieurs habitants de Villers- le-Lac concernant le devenir de l’ancienne usine Cupillard, située au centre de la commune. Dans cette affaire, la municipalité de Villers-le-Lac avait été atta- quée par des entrepreneurs locaux qui lui reprochaient de ne pas exécuter la décision de leur vendre ledit bâtiment. Pour la mairie, cette vente prenait un caractère spéculatif puisque les acquéreurs prévoyaient égale- ment d’aménager, outre leurs ateliers, des logements. Entre- temps, un autre acheteur poten- tiel avait manifesté son souhait d’acheter la bâtisse. Finalement, les élus de Villers-le-Lac ren- voient tous les protagonistes dos à dos puisqu’ils viennent de décider de mettre cette mai- son aux enchères. Selon le maire de Villers-le-Lac, “la coupe était pleine.” Il n’a pas digéré le fait que la commune ait été assignée en référé au tri- bunal administratif par les deux
prévue à l’image d’un Haut- Doubs dopé par le dynamisme du travail frontalier. À défaut d’agrandir le bâtiment existant, le Syndicat a opté pour une nouvelle construction com- prenant deux classes de 50 m 2 avec blocs sanitaires et ves- tiaires. “Le chantier a débuté en juin 2006 et sera achevé cou- rant mai. On a déjà organisé une réunion de fin de travaux et une visite sécurité obligatoire pour obtenir l’agrément” , poursuit l’élu. Le montant de l’opération s’élève à 220 000 euros hors taxes. Il est financé par un emprunt du syndicat et les cinq communes le remboursement au prorata du nombre d’habi- tants. “D’après les prévisions et les projets immobiliers en cours, la population va encore évoluer à la hausse pendant deux ans puis elle se stabilisera. Le bâti- ment principal a une belle archi- tecture mais ce n’est pas la plus évolutive. C’est la grosse cri- tique qu’on peut émettre. En choisissant de lui adjoindre une annexe, on a opté pour la moins mauvaise des solutions” , esti- me Claude Pourchet. entrepreneurs concernés qui souhaitaient l’obliger à vendre immédiatement et à leur payer en plus 60 000 euros de dom- mages et intérêts. “Quand ceux qui ont bénéficié d’un traitement privilégié vous conduisent à les dédommager, la justice doit fai- re son œuvre” estime le maire Jean Bourgeois. Pour la com- mune, la décision du 29 mars 2006 de vendre l’usine Cupillard aux deux entrepreneurs est devenue caduque. Par consé- quent, “le bâtiment sera remis en vente, mais cette fois aux enchères. L’intérêt de la col- lectivité doit primer, c’est le rôle du conseil municipal” commente le maire. En fait, la commune n’a pas accepté le fait que les deux entreprises aient prévu d’aménager cinq logements dans l’usine. Mais pour ces pro- fessionnels, c’était la seule manière de faire face à leurs investissements. Résultat de cette bataille judiciaire : n’im- porte qui pourra se porter acquéreur de la maison qui par- tira donc au plus offrant.
L a mobilisation des acteurs locaux du com- merce a sans doute payé : le numéro 1 fran- çais des articles de sport ne viendra pas s’installer à Pon- tarlier. En tout cas pas cette année. La Commission Dépar- tementale d’Équipement Com- mercial a attribué un non caté- gorique à l’enseigne le 28 mars dernier. Sur les six votants chargés de se prononcer sur le dossier, seuls deux ont apporté leur soutien. En pre- mier lieu le maire de Doubs, Alphonse Thiébaud, qui ne cachait pas sa déception au soir du vote, ainsi que le pré- sident de la Communauté de communes du Larmont, repré- sentée par son président Patrick Genre. Les risques liés à l’implan- tation de Décathlon dans le bassin pontissalien ont pris le pas sur le rôle de locomotive
de l’économie qu’est censé jouer un Décathlon lorsqu’il s’implante. La surface de 2 450 m2 devait s’installer à Doubs, à proximité du tout nouvel Entrepôt du bricolage sur un terrain acquis par le géant du sport à la famille Gagnepain, propriétaire d’Hy- per U. Du côté des autres magasins de sport de la zone, c’est le grand soulagement. Tous crai- gnaient une baisse de 40 à 50 % de leur chiffre d’affaires respectifs si Décathlon s’im- plantait à Doubs. “Si Décath- lon s’implante ici, il y aura for- cément de la casse. Les poli- tiques assumeront…” avait prévenu un spécialiste local du sport. Les responsables politiques ont assumé : les entrepreneurs locaux peuvent dormir tranquille. Pour l’ins- tant, car il n’est pas exclu - et surtout pas interdit - que
Décathlon dépose un nouveau dossier. “Ce sont des gens opiniâtres et tenaces” com- mentait un autre responsable de magasin de sport de Pon- tarlier. Mais avec une telle “claque”, Décathlon devra for- cément revoir sa copie.
La Longeville : deux classes construites à l’école intercommunale
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est édité par “C.H.T. Diffusion” 5 bis, Grande Rue
B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : publipresse@wanadoo.fr Directeur de la publication et de la rédaction : Jean-François HAUSER Direction commerciale : Éric TOURNOUX et Éric CUENOT Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Thomas Comte, Frédéric Cartaud, Julie Cottet, Jean-François Hauser. Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1275-8825 Dépôt légal : Avril 2007 Ont collaboré à ce numéro : Jean-Marie Steyner (mots fléchés) Crédits photos : C’est à dire,Anggun, Boîte à Cas- Choux, Dons Cachés,E.S.S.S., Frédéric Parrenin, Ponts et Chaussée Neuchâtel, Claude Taillard.
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MORTEAU 11 rue de l’Helvétie- 03 81 67 20 20 MAICHE 19, Rue Montalembert - 03 81 64 08 78 PONTARLIER 2 rue Jean Moulin- 03 81 46 64 81
La société Immi est en observation jusqu’en octobre L’entreprise sœur d’Altitude et de Barostar qui a déposé le bilan en mars cherche des pistes pour retrouver le chemin de la croissance. Morteau
C ôté suisse, l’industrie hor- logère annonce une crois- sance flamboyante (+ 30 % en trois ans). ôté France, regrettons que l’am- biance économique ne soit pas aus- si rose. Le 29 mars, la société mor- tuacienne Immi, filiale du groupe D.B.S. Investissement présidé par Jean-Louis Dabrowski a déposé le bilan. C’est une des quatre socié- tés sœurs de ce groupe qui comp- te dans son giron Altitude (mari- ne et électronique), Barostar (déco- ration marine haut de gamme et cadeaux) et Schatz Gmbh baro- mètre marine haut de gamme (95 % export). Immi fabrique en sous-traitance des composants et des mécanismes de baromètre à destination des entreprises de D.B.S. notamment et de sociétés externes. La pres- sion baisse sur le marché et le ciel s’est voilé progressivement sur l’enseigne mortuacienne qui emploie une quarantaine de per- sonnes. Elles génèrent 20 % du chiffre d’affaire du groupe qui est de 8 millions d’euros. Jean-Louis Dabrowski annonce plusieurs raisons à ce déclin. “Sur le marché, on enregistre une chu- te légère des baromètres mécaniques
de l’euro face au dollar nous a faits PROMOTION A SAISIR
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du tort” ajoute-t-il. Le P.D.G. estime avoir tout mis en œuvre pour éviter le dépôt de bilan, allant même jusqu’à délo- caliser une petite partie de la pro- duction en Tunisie. “Quand vous
positionnés sur le même marché.” La seconde consiste à positionner la société “sur des opérations à for- te valeur ajoutée. Il faut trouver des solutions pour bâtir l’avenir.” Pour l’instant, tous les emplois sont préservés et la direction affir- me que le déclin d’Immi n’a pas d’effet sur les sociétés sœurs du groupe qui représentent ensemble une trentaine d’emplois. La dif- ficulté d’Immi à écouler ses com- posants ne saurait donc remettre en cause les produits commercia- lisés par Altitude, lié pourtant à Immi par les composants qu’elle lui fournit. T.C.
êtes sur un marché en baisse avec des prix à la baisse, vous ne pouvez pas lutter.” Pour l’instant, Immi est en période d’observation pour six mois. Elle court donc jusqu’au 3 octobre
car beaucoup de consom- mateurs se tournent désor- mais vers l’électronique.” Immi a souffert de la concurrence chinoise. “Il y a quatre ans, nous étions encore compétitifs. Nous affichions des tarifs 20 %
“Il faut trouver des solutions pour bâtir l’avenir.”
et pourra être renouvelée une fois. Jean-Louis Dabrowski avoue étu- dier deux pistes pour redresser la barre. La première est de trouver
plus élevés que les Chinois mais les acheteurs considéraient que par rapport au produit la différence était acceptable. Enfin la glissade
Jean-Louis Dabrowski : “Quand vous êtes sur un marché en baisse avec des prix à la baisse, vous ne pouvez pas lutter.” (photo archive Càd).
LES NOUVELLES COLLECTIONS 2007 SONT ARRIVÉES : parquet, papier peint, sol, moquette
Un mois d’avril comme en plein été Météo
D e mémoire de météoro- logue, on n’avait jamais vu un mois d’avril aus- si sec. Pas une goutte d’eau. Niet ! À l’exception peut-être de quelques petites averses ora- geuses très localisées sans impor- tance. “Il faut remonter à 1893 pour trouver une situation équi- valente” expliquent les services
de Météo France à Besançon. Avril 2007 restera donc dans les annales. Les températures frisaient les 27 °C, “comme en plein été. Nous sommes dix degrés au-dessus des normales saisonnières.” Météo France a relevé 12 jours d’ensoleillement continus, sans
un nuage dans le ciel. Rien d’étonnant à ce que le Doubs montre déjà des signes de fatigue. La sécheresse guette déjà la rivière. Dans les bois, ce sont les morilleurs qui s’inquiètent car les champignons prisés des gour- mands sèchent sur pied.
“Dix degrés au-dessus des normales saisonnières.”
Le groupe TWC Clyda a pris possession des anciens locaux Petitjean Les Fins A près plusieurs mois de vacance, l’ancien site de l’entreprise Petit- jean reprend vie. Le Boss, Tommy Hilfiger et Lacos- te (Watches), ou de manière indépendante : Citizen Watches par exemple. Le groupe TWC s’est installé sur son nouveau site des Fins début avril et emploie actuellement 70 personnes sur une surface d’environ 6 000 m 2 .
leader de TWC grâce à une gamme de montres bijoux contemporaine couvrant l’en- semble des segments du mar- ché. Développement d’une col- lection de bijoux acier identi- taire et racée bien reçue pour le marché et les consomma- trices. La vocation du Groupe TWC est d’étudier, dessiner, conce- voir et distribuer au travers de ses filiales et partenaires mon- diaux des produits d’horloge- rie, de bijouterie et de maro- quinerie, sous des marques prestigieuses et reconnues. L’opportunité de reprendre l’an- cien site Petitjean a permis au groupe TWC de maintenir sa présence historique dans la région. Et c’est tant mieux.
Hall d'expo
parking se remplit à nouveau le matin, une bonne nouvelle pour l’emploi local. Le site des
Actuellement, les dirigeants se félicitent d’une “bonne activité globale (sur un marché extrê-
Horaire d’ouverture : du lundi au vendredi de 8h30 à 18h OUVERT SAMEDI MATIN Machine à teinter la peinture
Fins est désormais la plate-forme d’exploita- tion européenne de dis- tribution et de gestion service après-vente du groupe TWC Clyda,
mement concurren- tiel et saturé de marques horlogères), grâce à deux princi- paux facteurs de suc- cès : un bon savoir-
Le groupe TWC exploite des marques sous licence.
jusque-là basé à Charquemont. Le groupe TWC exploite des marques sous licence, sur l’en- semble des segments de mar- ché : Chipie, DDP, Oxbow… ain- si que des marques en distri- bution avec notamment une join venture avec le Groupe Movado pour les marques Hugo
faire produit réactif aux ten- dances de la mode et aux besoins consommateurs et un réseau de distribution qualitatif, avec lequel TWC entretient des rela- tions privilégiées” souligne David Chaumet, directeur logis- tique et opérations. Clyda est toujours la marque
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Infirmière : 50 heures à 2,90 euros Villers-le-Lac Depuis l’obtention de son diplôme, en 1979, Marie-Claire Binétruy, infirmière libérale, a enchaîné les heures de travail, souvent au détriment de sa vie personnelle. Visite à domicile pour une femme passionnée et parfois désappointée par le manque de reconnaissance.
A u départ, comme sou- vent, il s’agissait plu- tôt d’un hasard. Entrée dans le monde du tra- vail à 20 ans, Marie-Claire Biné- truy, aujourd’hui infirmière libé- rale, est arrivé dans le milieu des soignants en poussant une porte. “J’ai un parcours atypique raconte-t-elle. Après quelques postes, je suis arrivée au C.C.A.S. de Besançon. Au bout de deux ans, je me suis aperçue que cet- te partie administrative ne me convenait pas. Je suis alors entrée en école d’infirmière. C’était une opportunité, et au fur et à mesu- re, les études, l’ambiance, les stages, m’ont plu.” Après deux années à l’hôpital de Morteau, elle se lance en libé- ral. “Là encore, j’ai eu une oppor- tunité reconnaît Marie-Claire Binétruy. Cela devait me per- mettre d’avoir une vie familiale plus correcte. Et de l’indépen- dance.” Et si au départ, l’activité de la jeune femme reste relativement calme, le rythme s’accélère petit à petit. “C’est une évolution nor- male du soin à domicile” pré- cise-t-elle. Car avec le vieillis- sement des populations, nul dou- te que les infirmières libérales seront de plus en plus deman- dées. Et le problème est bien là. Pendant cinq ans, Marie-Clai-
Les raisons de la colère des infirmières Si les infirmières libérales ont manifesté leur vif mécontentement, le 17 avril dernier, ce n’est pas sans arguments. Elles demandent avant tout une reconnaissance des pouvoirs publics. “Nous sommes les petites mains du monde de la santé explique Marie-Claire Binétruy. Et si les médecins nous respectent, ce n’est pas le cas plus haut.” En clair, il s’agit d’abord de revaloriser la formation. Avec 3 ans et demi d’études et de nombreux stages, les infirmières ont pourtant un niveau Bac + 2, sans équivalent dans d’autres pays. Cherchez l’erreur. Ensuite, et c’est le plus gros point noir, il s’agit d’honoraires. Payées 2,90 l’acte de base, avec une indemnité de déplacement forfaitai- re de 2 euros et kilométrique de 0,45 centime, les infirmières libé- rales restent loin d’être bien rémunérées. Surtout lorsque l’on sait que ces tarifs restent inchangés depuis près de 5 ans. Un petit calcul rapide comme preuve. Si l’on veut se faire vacciner chez un médecin : 21 euros la consultation, plus éventuellement 10 euros pour faire déplacer le praticien jusqu’à chez soi. Pour une infirmière libérale : 2,90 euros, plus 2 euros de déplacement, plus 0,45 centime par kilomètre parcouru. Total : environ 7 euros. Auquel il faudra enlever à peu près 45 % de cotisations obligatoires. Heureusement, les infirmières ont été entendues. Le tarif des actes de base a été augmenté de 10 centimes, et l’indemnité for- faitaire de 30 centimes. Pour le carburant, rien. Dans les syndi- cats, on estime que “c’est un début, selon Michelle Charles, admi- nistratrice nationale S.N.I.I.L. Mais il y a une possibilité réelle d’augmenter les tarifs par la suite.” Pour Marie-Claire Binétruy, en tout cas, ça ne change pas grand- chose. Il y a toujours aussi peu d’infirmières pour la remplacer, toujours pas de week-end de 5 jours dans le sud et toujours plus de 50 heures de travail dans la semaine.
À 54 ans, Marie-Claire Binétruy a déjà 25 années de bons et loyaux services auprès de ses patients à Villers-le-Lac. Et toujours avec un sourire.
re Binétruy a travaillé près de 50 heures par semaine, sans prendre aucun congé. “Je ne trou- vais personne pour me rempla-
continue. “Parfois, je me dis que lorsque mon fils aura terminé ses études, dans un an, je deviendrai remplaçante avoue-t-elle. Mais je me dis que je ne pas envie de laisser tomber mes patients. Qu’est ce qu’ils feront sans infirmière libérale ?” Et parce que Marie-Claire aime ce métier, ses malades, les ren- contres, la richesse de cœur des autres, elle continue. Toujours. J.C.
plaçantes de temps en temps.” Mais cela ne fait pas tout. Car, ce matin-là, un simple coup de fil a averti l’infirmière que son
cer regrette-elle. Les jeunes diplômés préfé- raient se jeter en Suis- se.” Et si elle a tenu bon, c’était avant tout pour l’argent, pour ses enfants. Heureusement en
week-end prolongé dans le sud tomberait à l’eau. Pas de remplaçante. Pas de repos. 50 heures de travail hebdomadaire et plus d’une dizaine d’heures le nez plongé dans les
Je ne pas envie de laisser tomber mes patients.”
2004, les choses ont commen- cé à s’améliorer. “Il y a des rem-
papiers de l’administration. Et pourtant Marie-Claire Binétruy
Y aurait-il un racisme anti-frontaliers ? Le conseil communal du Locle s’est récemment ému d’une “certaine intoléran- ce” de la population locale à l’égard des frontaliers. Ils sont plus de 2 000 au Locle. Emploi
Un grossiste à Morteau … DI.COM est installé depuis 1994 en tant que grossiste, au 45 rue de la Louhière à Morteau.
L e nombre de tra- vailleurs frontaliers n’a jamais été aussi impor- tant dans les entre- prises situées au Locle. Au 1 er septembre 2006, ils étaient précisément 2 089. Du jamais vu. Un an auparavant, le
qualifications requises par les entreprises locloises qui, faute de trouver sur place des sala- riés qualifiés, recrutent des tra- vailleurs français. Comment ce “racisme” anti-fron- taliers se manifeste-t-il ? “Il n’y a rien de visible, tempère Charles Häsler. Ce sont des petites remarques qu’on nous rapporte.” Parfois, ça peut aller un peu plus loin. Comme à l’époque de la dernière Coupe du Monde de football où quelques voitures immatricu- lées “25” ont vu leurs portières sérieusement rayées… J.-F.H.
et il ne faut pas généraliser com- mente prudemment Charles Häs- ler, membre du conseil commu- nal du Locle. Mais il faut recon- naître que, dans la population, on entend parfois des gens qui estiment que les frontaliers pren- nent la place des Suisses. Il est
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nombre de frontaliers loclois était de 1 668. Ce bond spectaculaire est dû naturellement à une économie helvé- tique qui se porte com- me un charme, et à
vrai qu’un tiers de fron- taliers, c’est énorme. Mais il se trouve que côté suisse, il n’y a pas assez de travailleurs qui ont les bonnes qualifi- cations.” La ville du
“Il est vrai qu’un tiers de frontaliers, c’est énorme.”
d’autres facteurs comme le rapa- triement d’une entreprise com- me Comadur, des Brenets au Locle. Le taux de chômage dans le district du Locle est descen- du à 3,8 %. Et globalement, Le Locle comp- te, toutes entreprises confon- dues, à peine plus de 6 000 emplois. Ce qui signifie donc que 33 %, soit le tiers des emplois, sont occupés par des Français. Une fois encore, un seuil jamais atteint. La ville du Locle ne s’en plaindra certai- nement pas, elle qui a perçu en 2006 un impôt frontalier (ver- sé par la France à la Suisse) de 3,5 millions de francs suisses (contre 3,2 en 2005). Sauf que… Le conseil communal du Locle a mis en garde ce mois-ci contre un phénomène - peut-être enco- re marginal mais suffisamment clair pour débattre de ce sujet : ce que les élus loclois appellent “une certaine tolérance de la population vis-à-vis des tra- vailleurs frontaliers.” De quoi s’agit-il ? “C’est assez subjectif
Locle compte, selon les mois, entre 200 et 300 demandeurs d’emplois. Mais ce taux paraît peu compressible au regard des
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Sur les milliers de frontaliers qui passent la frontière chaque jour, un peu plus de 2 000 vont travailler au Locle. (photo archive Càd).
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contacter la mairie pour qu’ils soient vidés et cela depuis qu’ils ont été mis en place il y a deux ans. Ce constat ne s’applique pas au container à verre qui est mieux Les oubliés du Mondey Ravis de disposer d’un point de tri sélectif des déchets, plusieurs riverains regrettent néan- moins que certains containers ne soient jamais vidés avant débordement. À qui la faute. Morteau Le problème se pose de manière récurrente. géré.” Le père de Fré- déric qui vit dans la même maison alerte les services munici- paux à chaque mena- ce de débordement. “Il leur faut plus de 15 demander pourquoi accepter un travail quand on ne peut pas l’assurer. On n’est pas les seuls à déplorer ce laxisme. Des conseillers municipaux et des employés de chez Vidor vivent au Mondey. Ils doivent aussi constater ces dysfonctionnements et peuvent les rappor- ter à qui de droit. Je ne sais pas si la situation
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“C’ est bien beau de communiquer autour du tri sélec- tif, d’installer des points d’ap- port volontaire mais ce n’est guè- re encourageant de se retrouver devant des containers plein à ras bord. Résultat, les gens dépo- sent à côté. Visuellement, c’est pas très beau et sur le plan hygié- nique, on peut espérer mieux. Si ça continue, plus personne dans le quartier ne se donnera la pei-
ne de trier” , se désole Frédéric Leduc qui habite près de la pla- te-forme installée rue de la Tanche, à quelques dizaines de mètres de la jonction avec la rou- te de Villers-le-Lac. Cet éco-citoyen selon la formu- le à la mode est d’autant plus remonté que le problème se pose de manière récurrente avec les bacs de collecte d’emballage papier et plastique. “Les rive- rains sont toujours obligés de
• Tiramisu • Vanille gousse
• Violette • Yaourts Glace • Noix de coco Sorbet plein fruit • Abricot • Ananas • Banane • Cassis • Citron jaune • Citron vert avec zestes • Clémentine • Fraise
jours en moyenne pour réagir. On lui conseille sur un ton pas toujours courtois d’appeler direc- tement la société Vidor chargée du ramassage. Ces gens-là sont pratiquement injoignables au téléphone. Quand on arrive à avoir quelqu’un, on invoque sys- tématiquement des problèmes de manque de personnel. Dans ces circonstances, on peut se
est spécifique au quartier, mais j’ai le sentiment qu’on est un peu oublié. Est-ce le fait d’être à l’écart du centre-ville, d’avoir une pla- te-forme discrète, à l’abri des regards ? En tous cas, sur la question du tri sélectif, il y a un vrai problème de communica- tion” , conclut Frédéric Leduc, excédé.
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Ces cartons et emballages déposés au pied des containers reflètent le quotidien d’une plate-forme souvent en proie aux débordements.
Opération nettoyage le 5 mai Morteau
À voir l’état de certains endroits de la ville - le parc Pertusier, les esca- liers menant à Champion et pire encore, les abords du stade -, on se dit que le chemin est enco- re long pour que la prise de conscience vis-à-vis des enjeux environnementaux soit réelle. Canettes en verre ou en métal, paquets de chips et emballages en tout genre jonchent le sol. L’intervention des agents muni- cipaux pourrait être quotidienne que le spectacle ne serait guè- re différent. Morteau, comme d’autres com- munes des alentours, a pris la mesure du problème et mise désormais sur l’éducation. Le 5 mai, c’est l’ensemble des éta- blissements scolaires de la com- mune, de la maternelle au lycée, qui se retrousse les manches pour participer à la grande opé-
ration nettoyage. “Toutes les bonnes volontés sont les bien- venues. Nous donnons rendez- vous à 8 heures devant la mai- rie pour une matinée nettoyage. Nous traiterons le quartier du stade, une partie du Bois Robert, des communaux, le secteur du lycée et des collèges… L’objectif de l’opération est d’inculquer très tôt aux enfants les notions de propreté en espérant qu’ils seront un relais efficace auprès de leurs parents” note Daniel Gaume, l’adjoint mortuacien chargé de l’opération. L’an dernier, 650 kg de détri- tus avaient été collectés en une matinée. L’état de dégradation de certains secteurs comme le parc Pertusier amène les élus mortuaciens à réfléchir à un projet de réhabilitation de ce parc livré à des squatters peu regardants sur la propreté.
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Le parc Pertusier, autrefois havre de paix, est régulièrement jonché par les détritus laissés par les squatters.
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SCIENCES OCCULTES : enquête sur le Haut-Doubs
à contacter, ces personnes cherchent peu à s’afficher ouvertement. Elles tai- sent systématiquement l’identité des personnes sollicitant leur aide. D’où leur vient ce don, cette sensibilité si particulière ? Ils ont souvent découvert cette facul- té de manière fortuite en soignant À la rencontre des magnétiseurs, guérisseurs et géobiologues locaux Enquête Tutoyant sans jamais se confondre avec la médecine reconnue, ces pratiques à part sont toujours vivaces dans le Haut-Doubs. Sans être un phénomène de société à la mode, le sujet revient occasionnellement dans les conversations. Certains y croient, d’autres pas, tous en ont entendu parler. Mystère oblige, beau- coup d’histoires courent sur des guérisons inexpliquées, des arnaques notoires. Qu’en est-il vraiment ? Les professionnels se comptent sur les doigts de la main Ambiguïtés autour du statut T out un chacun peut s’installer à son compte, encadrer des for- mations en tant que guérisseur, simple brûlure à la recherche à dis- tance d’une vache, d’un chat égaré. Les professionnels se comptent sur les doigts de la main, à l’instar de Michel Patte qui exerce tous les mardis au res- taurant de la Grotte à Remonot. Entre- preneur dans le bâtiment à Épenoy, Robert Guyot applique les fondements Bien avant les progrès scientifiques de la médecine, on trouvait un peu partout des guérisseurs, rebouteux, sourciers qui mettaient leurs compétences au service de la population pour soigner mille petits maux, lever les brûlures, les zonas, remettre un nerf coincé en place, trouver de l’eau. Ces pratiques subsistent toujours dans le Haut-Doubs. Elles ont globalement peu évolué, restent discrètes, s’appuient essentiellement sur des sensibilités personnelles sans véritables fondements scientifiques, à l’exception peut être de la géobiologie qui intéresse, voire passionne une frange de la population. Si aucune étude ne permet de vérifier l’efficacité de ces mystérieux praticiens, toujours est-il qu’en étant toujours là, il faut bien leur reconnaître une certaine utilité. Dossier.
un proche, un animal, en côtoyant des personnes ini- tiées qui leur ont signalé cette prédisposition en les encourageant à poursuivre dans ce sens. Pour certains, c’est héréditaire à l’exemple de Michel Patte dont le père
de la géobiologie sur les constructions perturbées par des champs électriques ou électromagnétiques natu- rels ou artificiels. Mais une activité semble en perte de vitesse : la sour- cellerie. Autrefois, chaque
bio-énergicien, magnétiseur, géobio- logue… En France, les professionnels exercent à titre libéral et sont soumis au même régime fiscal. Ceux qui le dési- rent peuvent adhérer à diverses asso- ciations et syndicats professionnels. “L’adhésion se fait le plus souvent de bouche à oreille. On demande aux can- didats de remplir un dossier et de pas- ser des tests. On fédère une centaine de professionnels et il y en a autant d’autres qui font ça en complément” , souligne Sylvie Legros, la présidente du syndicat national de radiesthésie. Cet organisme s’est beaucoup investi dans la reconnaissance de cette pro- fession qui est inscrite au ministère du Travail. Les magnétiseurs n’ont pas encore droit aux mêmes égards com- me l’indique Brigitte Laforêt-Grimm, la présidente du G.N.O.M.A. : Groupe- ment National pour l’Organisation de la Médecine Auxiliaire. “Cette association a été fondée en 1951. Elle est consti- tuée de magnétiseurs et radiesthésistes. On se donne une ligne de conduite de grande qualité qui vise à distinguer les praticiens dignes de confiance de ceux qui n’ont pas forcément les com- pétences requises ou une éthique très honorable.” Le G.N.O.M.A. a créé en 1997 un syn- dicat de défense et d’information sur ces professions. La question de la recon- naissance des magnétiseurs en Fran- ce figure parmi ses objectifs. “Légale- ment, cela donne un statut, une dimen- sion supplémentaire. On se trouve régu- lièrement en face d’une barrière à chaque projet de modification de loi. Le gros hic, c’est quand le magnétiseur inter- vient au niveau de la santé même s’il n’est pas là pour prendre la place du médecin. On entreprend également des démarches au niveau européen dans l’idée de proposer une certaine har- monisation des réglementations. Les magnétiseurs sont reconnus par exemple en Allemagne ou en Angleterre.”
L a seule façon d’identifier les magnétiseurs ou guérisseurs procède du bouche à oreille. Ces gens-là figurent rarement dans les annuaires. On trouve quelques renseignements sur Internet. En inter- rogeant son entourage et quelques per- sonnes qu’on suppose intéressées par ces questions, on parvient assez faci- lement à dresser une liste plus four- nie qu’on ne le soupçonnait. C’est même étonnant de constater le nombre de
gens qui pour de multiples raisons ont, un jour ou l’autre, recours à leurs ser- vices. On pense d’abord aux leveurs de brû- lures, de zonas. Mais en creusant un peu, le champ est plus large, compre- nant pêle-mêle migraines, insomnies, maux d’estomac, de dents, sciatique, hernies, recherche d’objets, d’animaux domestiques. Puis en allant vers la géo- biologie, analyse des maisons, des exploi- tations agricoles. Relativement faciles
et le grand-père avaient déjà du flui- de. La plupart estime que chacun a en soi un potentiel. Quelques-uns sont spécialisés sur un thème : brûlures, zonas. Ils pratiquent généralement de façon occasionnelle. D’autres au contrai- re sont très impliqués comme c’est le cas de ce magnétiseur en retraite qui gère quatre à cinq cas par jour, de la
village abritait un ou plusieurs “cher- cheurs d’eau”. Avec l’eau à domicile, cette tradition tend à disparaître. Les principaux instruments utilisés res- tent le pendule, la baguette de sour- cier pas si évidente à maîtriser. “Ces différents objets maintenus dans un équilibre fragile servent d’antennes amplificatrices.” À force d’entraînement, la perception s’affine, les résultats s’améliorent. Le principe de la radiesthésie est de se poser oralement ou mentalement la “question” pour que l’outil puisse réagir. Tous les pratiquants ne sont pas for- cément d’accord sur le mode de gué- rison. On a d’un côté ceux qui ont reçu d’un guérisseur une formule, une priè- re pour soigner le mal en question. De l’autre, se trouvent des pragmatiques ne croyant guère aux incantations et cherchant plutôt la solution du pro- blème dans la gestion des ondes contrô- lées mentalement. Dans tous ces domaines évoluent pas mal de farfe- lus et de charlatans plus souvent inté- ressés par l’argent. Gare aux arnaques. “Quand on reçoit ce don, il ne nous appartient pas. C’est normal de ne rien demander aux gens” , explique cette guérisseuse. Dernier angle abordé et non des moins intéressants, le point de vue de la pro- fession médicale sur toutes ces gué- risons. Faute d’avoir trouvé l’oiseau rare prêt à donner son avis, le chapitre est forcément écourté. Un praticien local indique qu’il n’en sait guère plus que le citoyen lambda sur ces phéno- mènes qui restent toujours inexpli- cables d’un point de vue scientifique. S’il admet que ça peut parfois fonc- tionner pour les verrues par exemple, sa déontologie professionnelle lui inter- dit d’en dire davantage. Cependant, des médecins conseillent parfois à leurs patients de voir un magnétiseur pour accélérer la guérison de pathologies bénignes. F.C.
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Le pendule ou l’art du tri médicamenteux Radiesthésie
Nombre de pratiquants amateurs se sont intéressés à la radies- thésie suite à un événement déclencheur. Autre exemple d’un allergique qui a fini par trouver la solution à ces maux.
“À un certain moment de ma vie, j’étais plutôt en mau- vaise santé. Je sollicitais alors un ami radiesthé- siste qui me soulageait. Il m’a prévenu un jour qu’il devait s’absenter assez longtemps et m’a annoncé à ma gran- de surprise que je pouvais tout à fait me soigner seul. Je me suis pris au jeu.” Alors jeune retraité, notre homme habi- tant sur le canton de Saint-Hippoly- te se lance sur le tard dans la décou- verte des potentialités du pendule. Il participe à de nombreux séminaires en Alsace et en Suisse, s’intéresse à la bio- résonance, au magnétisme, à l’homéo- pathie. à l’aide du pendule en vérifiant à chaque fois s’il y avait comptabilité ou non avec moi. En étant sensible aux allergies, je suis très vigilant sur cet aspect. Sur 15 médicaments, j’en ai finalement rete- nu un sans effet secondaire qui me convient parfaitement.” À partir de cette expérience, il s’amu- se ensuite à explorer les autres pos- sibilités de la radiesthésie. Recherche de sources d’eau, de personnes et d’ob- jets disparus. En le voyant agir, les voi- sins et proches en viennent forcément à le solliciter. Au début, il se met volon- Sujet à des allergies à répé- tition dont il ne se parvient pas à se débarrasser, il se fait prescrire des listes de médica- ments susceptibles de soigner ses maux. “En rentrant chez moi, j’effectuais ensuite un choix
tiers à leurs services. “On découvre par- fois des choses fâcheuses qui devien- nent lourdes à porter. Exerçant unique- ment pour le plaisir, je ne tenais pas à gérer tous ces problèmes. Je ne vou- lais pas tomber dans l’excès.” Depuis, gagné par une certaine lassi- tude, il a sérieusement ralenti. S’il s’in- téresse encore à la radiesthésie, c’est surtout sur le plan médical. Détecter un trouble est une chose, le soigner est une autre. Son niveau de pratique se limite à la première approche. “Suite à une mauvaise grippe, le médecin m’a conseillé de passer une radio pulmo- naire. Par curiosité, j’ai essayé de loca- liser sur une table anatomique les lésions lésions concordaient.” Malgré ces résultats assez probants, notre radiesthésiste reste très modes- te face aux taux de réussite affichés par certains spécialistes qu’il a eu l’oc- casion de fréquenter. “Les plus compé- tents approchent 90 % et un ou deux frôlent les 100 %. Pour arriver à ce niveau, il faut beaucoup de pratique et faire preuve d’une grande capacité à se concentrer quel que soit l’environne- ment extérieur. Ça s’apprend avec le temps mais ce n’est pas donné à tout le monde.” dont je souffrais. Je les ai ensuite reproduites sur un calque avant d’aller au cabi- net de radiologie. Avec le radiologue qui est un ami, on a ensuite confronté mon dessin à la réalité. Toutes les
Des choses fâcheuses qui deviennent lourdes à porter
C’est le pendule qui l’aide à choisir le bon médicament.
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Pour vivre heureux, vivons cachés Haut-Doubs Même s’il exerce en toute légalité depuis 10 ans, ce magnétiseur du Haut-Doubs tient lui aussi à conser- ver l’anonymat. Ce “praticien” réaliste intervient sur les hommes et les animaux.
“E n France, ces médecines alternatives ne sont pas reconnues contrairement à ce qui se passe dans d’autres pays européens comme en Alle- magne. On subit depuis toujours la pres- sion des lobbies médical, pharmaceu- tique, vétérinaire. On peut même inclu- re les kinés” , justifie notre interlocuteur pas vraiment chaud pour se mettre à dos toutes ses professions. Son intérêt pour le magnétisme, il ne le tient ni d’un aïeul porté sur la chose, ni d’une envie particulière de se découvrir une pas- sion ésotérique. Il puise en fait sa voca- tion suite à de douloureuses épreuves familiales. “La disparition d’un enfant en bas âge m’a conduit à entreprendre une réflexion sur l’après. À partir de là, j’ai commencé à m’intéresser à la phi- losophie tibétaine.” Cet investissement sur soi-même, il le mettra ensuite en application pour survenir aux carences d’un second enfant victime de différents problèmes à la naissance et ayant aujourd’hui retrou- vé une belle autonomie sociale et pro- fessionnelle. “Comme son cas nécessi- tait des soins fréquents, je me suis alors lancé dans le magnétisme.” Avant de tenter sa première expérien- ce, il accompagne l’un de ses proches souffrant de maux de tête chez un autre
magnétiseur qui se propose de lui soi- gner un genou qui avait une fâcheuse tendance à coincer depuis un accident de jeunesse. “Je n’ai plus jamais eu mal. Je ne sais pas si cette personne m’a pas- sé un peu de son magnétisme à cette occasion ou si je l’avais déjà en moi” dit- il. De retour à la maison, il teste son flui- de sur son enfant avec des résultats plu- tôt probants. Cette réussite finit par se savoir. Aimablement, le magnétiseur accepte de répondre aux sollicitations d’autres patients. “On ne sait pas vrai- ment comment ça marche mais je sup- pose que l’énergie qu’on dégage alimente ou réactive le processus d’autorépara- tion présent en chacun de nous. Ce prin- cipe suppose aussi qu’on ait envie de se soigner.” À force de pratiquer, il est maintenant capable de ressentir les douleurs sim- plement en imposant les mains sur quel- qu’un. Son registre s’étend des brûlures aux maux de dents en passant par les entorses, les sciatiques récidivantes, les problèmes de thyroïde… Il traite éga- lement la stérilité féminine avec soixan- taine de cas effectués depuis qu’il exer- ce pour son compte en tant que magné- tiseur-bioénergicien. Loin de prétendre tout guérir, il recon- naît qu’il n’est pas facile de résoudre
Ce magnétiseur installé dans le Haut-Doubs transmet son fluide par imposition d’une main sur la zone à traiter.
certaines pathologies très complexes comme la déprime. La médecine conven- tionnelle n’est d’ailleurs pas plus effi- cace sur la question. À chaque inter- vention ou consultation en empruntant un terme réservé à l’allopathie, il se donne le temps d’écouter les gens. “L’écou- te, c’est peut-être ce qui manque le plus dans le parcours de soin actuel. Certains praticiens auraient plutôt tendance à guérir les effets sans s’intéresser aux causes.” Cette approche demande effectivement davantage de dialogue et de temps et semble moins lucrative. Notre magné- tiseur ne se contente pas d’imposer les mains sur les zones sensibles, il pré- conise aussi à ces patients des com- pléments nutritionnels issus de l’ho- méopathie, la phytothérapie. “Je ne tiens absolument pas à passer pour un gou- rou. En venant chez nous, les gens auraient vite tendance à se décharger de leur maladie. Ce n’est surtout pas l’ef- fet recherché. On est là pour les écou- ter et les accompagner.” Après les êtres humains, le fournisseur
d’énergie n’a pas tardé à élargir son champ d’intervention aux animaux domestiques, notamment les vaches et chevaux. Première expérience classique dans le milieu agricole, on fait appel à ses services sur une vache incapable de se relever après vêlage, un nerf pro- bablement coincé par l’effort fourni. “Dans ces circonstances je me contente de poser la main sur l’endroit doulou- reux et c’est la bête qui utilise la chaleur dont elle a besoin pour se remettre sur pied.” Depuis quelque temps, il s’inquiète de l’augmentation du nombre de bêtes ayant des problèmes thyroïdiens. Un phénomène probablement lié à la pré- sence de résidus de Tchernobyl dans l’herbe. “Quand une vache souffre de ce ça, elle traverse une sorte de déprime qui peut lui être fatale.” La réputation aidant, il est également amené à intervenir sur des chevaux blessés ou ayant des comportements anormaux. Par curiosité, il a répondu à la demande d’un chasseur tourmen- té par la perte de son chien. Une
recherche effectuée au téléphone à l’ai- de d’un simple pendule sans aucune carte ou schéma des lieux. “Je ne dis pas que ça réussit à tous les coups. Je dois parfois m’y reprendre en plusieurs coups car les premières indications que je fournis décrivent des lieux où est pas- sé le chien.” Conscients qu’il puisse exister des char- latans dans sa corporation comme dans d’autres professions d’ailleurs, il esti- me : “Si j’étais mauvais ou un escroc, ça se saurait en 10 ans.” Sur les réticences du monde médical vis-à-vis de toutes ces pratiques non reconnues, il regret- te le manque de dialogue et d’échanges. “C’est dommage qu’on ne puisse pas confronter nos pratiques respectives dans un esprit de complémentarité. Je pen- se qu’on aurait tous à y gagner. Je n’ai qu’un seul objectif : que la personne aille mieux. Si une consultation chez unméde- cin s’impose, je la conseille volontiers. De même, je m’interdis de dire à quel- qu’un d’arrêter un traitement médi- cal. Je ne suis pas là pour me substituer à la médecine.”
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