Journal C'est à Dire 106 - Décembre 2005

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T.N.TOUT-Métal-Conception (sarl) SOUDURES ET CRÉATIONS SOUDÉES : SPÉCIALITÉ INOX

R E P O R T A G E 24 heures avec… l’entraîneur des sports études ski Avec 27 élèves pratiquant les différentes disciplines du ski nordique, la section sportive du lycée Xavier Marmier de Pontarlier est la plus importante de l’académie. Un travail de coordination scolaire et spor- tive tout à la fois complexe et intéressant pour Gilles Lampert, professeur d’E.P.S. chargé d’encadrer cette section avec son collègue Yves Coste. Le quotidien d’un enseignant pas tout à fait comme les autres.

Jacques Troncin

Horaires atelier : 7h00 - 12h00

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9 heures : Réunion de pré- paration au comité de ski du Massif Jurassien Dès l’ouverture de la saison hivernale, la semaine du coor- dinateur de la section débute dans les locaux de l’antenne pon- tissalienne du comité. Avec les conseillers techniques régionaux Daniel Drezet et Sébastien Mou- chet, Gilles Lampert fait le point sur les résultats obtenus par les élèves sur les courses organi- sées le week-end. Ensemble, ils établissent ensuite le program- me d’entraînement de la semai- ne à venir. “Le fonctionnement sportif de la section est géré en étroite collaboration avec les cadres techniques du comité qui nous informent également des remarques apportées par les entraîneurs des clubs où sont licenciés les élèves.”

10 h 45 : Un crochet par la Malmaison Les élèves de la section béné- ficient d’emplois du temps amé- nagés leur permettant de s’en- traîner 2, 3 ou 4 fois par semai- ne suivant la saison et les objec- tifs. Quand l’épaisseur de la couche de neige permet la pra- tique du ski, les séances se déroulent sur les pistes nor- diques de la Malmaison, des Fourgs voire parfois des Clues en Suisse. Après avoir retrouvé son groupe à la récréation du lundi matin, Gilles effectue une rapide reconnaissance pour éva- luer les caractéristiques de la neige. Une appréciation qui ser- vira à choisir le site d’entraî- nement le plus approprié et à définir le fartage adéquat. L’or- ganisation logistique des séances et des stages prend pas mal de

dique des Fourgs. La tempé- rature évoluant plutôt à la bais- se, une couche de fart supplé- mentaire améliorera la tenue des skis. Aujourd’hui, c’est clas- sique pour tout le monde. Très vite, chacun part effectuer quelques tours de chauffe, his- toire de ne pas se refroidir. Quelques éclaireurs signalent aux retardataires la couleur du fart qui convient le mieux. L’esprit de groupe fonctionne assez bien. Les deux profes- seurs accompagnés pour l’oc- casion d’un cadre technique remballent finalement la boî- te de fartage et vont rejoindre les skieurs pour débuter la séance intégrant comme à l’ac- coutumée un volet technique. 15 heures : dans le vif du sujet Selon leur âge et leurs spécia- lités, les élèves suivent tous un entraînement personnalisé, ce qui ne facilite pas toujours le travail du coordinateur. Gilles et Yves réunissent le groupe pour annoncer le programme du jour. La séance dure envi- ron 2 à 3 heures. Elle comprend une succession d’exercices réa- lisés en plusieurs lieux pré- sentant diverses caractéris- tiques : descente, montée, plat, sous-bois, zone sinueuse… 15 h 30 : un palmarès, ça se mérite La réussite en ski nordique, sport d’endurance par excel- lence, suppose du physique, de la technique et surtout beaucoup de volonté. “Le men- tal, c’est l’essentiel dans ces disciplines” , confie Daniel Dre- zet qui cite volontiers l’exemple de Vincent Defrasne qui figu- re aujourd’hui parmi les meilleurs biathlètes mondiaux du moment. Un exemple à suivre pour la jeune relève. 17 h 45 : et l’école dans tout ça En section sportive, la réus- site scolaire importe tout autant que les performances réalisées en course. Sur les 27 élèves du groupe, il est pro- bable qu’ils seront peu nom- breux à briller au plus haut niveau international. “Si l’on analyse les parcours suivis après le bac, on constate que ça part dans toutes les direc- tions. 90% des élèves scolari- sés dans la section continuent ensuite à pratiquer de façon plus ou moins soutenue.” À croire que cette expérience leur inocule pour longtemps le goût du sport, ce qui est déjà en soi un point positif. Une véritable équipe pédagogique suit le tra- vail des élèves et agit en concertation avec le respon- sable de la section. “Depuis 1992, tous les élèves entrés en section sportive ont obte- nu leur bac. On est particu- lièrement attentif au bon dérou- lement des études” , explique Gilles qui participe à tous les conseils de classe au même titre que les autres profes- seurs. ■

Détour par la Malmaison pour apprécier la qualité de neige.

13 heures : fartage Toute séance débute dans les spa- cieux locaux de la section, équi- pés de vestiaires, espace vidéo- informatique, salle de travail, de musculation, de fartage… Ici tout est conçu pour faciliter la vie des jeunes champions.Après le déjeu- ner, la section se retrouve dans ces lieux. Chacun prépare ses skis alternatifs ou de skating suivant le style défini aumenu de la séan- ce. “On cherche à les rendre les plus autonomes possible dans la préparation du matériel au fur et à mesure qu’ils avancent dans leur scolarité. La plupart des grands champions qui sont pas- sés par la section avaient non seulement des qualités sportives et mentales mais ils développaient également la faculté de se prendre en charge. Les élèves incorporent

temps, ce qui suppose de la dis- ponibilité. Un investissement horaire compensé par l’intérêt d’encadrer un groupe de skieurs motivés et pratiquant de nom- breux autres sports : kayak, vélo, V.T.T., randonnée, escalade… “La possibilité de pouvoir pra- tiquer avec eux de multiples acti- vités à l’extérieur participe éga- lement à l’attrait de la fonction” , reconnaît ce passionné de sports de plein air.

généralement la section à partir de la seconde. On leur apporte beaucoup d’encadrement au début. À partir de la classe de première, on les associe à cette démarche de prise en charge. Cet état d’esprit est déterminant dans la réussi- te dans leurs études secondaires. L’élève doit avant tout être actif, et maîtriser au mieux sa scola- rité et sa préparation de skieur. Quand ils partent en compétition ou en stage, on leur transmet les cours par internet, d’où cette néces- sité de pouvoir s’organiser soi- même.” 14 heures : arrivée aux Fourgs Les skis dans un bus, les élèves dans un autre, Gilles et Yves jouent les chauffeurs pour ache- miner le groupe sur le site nor-

Gilles Lampert fait le point avec les cadres techniques du comité.

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