Journal C'est à Dire 106 - Décembre 2005

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D O S S I E R

Laura Perrin fait les additions du Ritz La jeune de Montlebon gère les encaissements au Ritz, à Paris, l’éta- blissement où elle a toujours rêvé travailler. Mais très attachée au Haut-Doubs, Laura envisage de s’en rapprocher. Hôtel Ritz à Paris

LES FINS Les suchaux “La Dame Blanche I et II”

Dernière PARCELLE

P lace Vendôme, dans le I er arrondissement de Paris. Les boutiques de luxe côtoient les joailliers de prestige. Dans un angle de la place, à quelques centaines de mètres du minis- tère de la Justice, se niche un des plus raffinés palaces de la capitale : l’hôtel Ritz. Propriété de Mohamed Al Fayed, triste- ment rendu célèbre par la der- nière soirée qu’y a vécu Lady Diana en compagnie de Dodi Al Fayed, mais référence incon- testée de l’hôtellerie mondiale, le Ritz est l’hôtel de tous les superlatifs. Luxe à la française,

confort haut de gamme et tarifs idoines : jusqu’à 8 800 euros la nuit pour la suite impéria- le. C’est dans cet univers cossu qu’évolue Laura Perrin, qui a passé son enfance à Montlebon. Juste récompense pour celle qui, toute gamine, rêvait déjà de “fai- re l’école de Madame Cheval.” Chaque année, la petite Laura scrutait dans la presse les résul- tats de chaque promotion du cours hôtelier. Férue de sciences, elle passe un Bac S, avant d’en- tamer sa formation hôtelière. Plus jeune élève du cours hôte- lier bisontin, mais “tellement

motivée” , Laura terminera major de sa promotion. À l’issue de son année, elle effectuera un stage à l’hôtel Hermitage de Monaco (4 étoiles luxe). “J’ai eu la chan- ce de me voir confier la caisse et la comptabilité. En tant que matheuse, j’ai adoré” commen- te Laura. Toujours “au bon endroit au bon moment” , la jeune Laura se voit proposer une C.D.I. pour rem- placer un départ en retraite. Responsable des encaissements, elle voit défiler les clients opu- lents. “Au départ, tu calcules combien d’années de salaires représente la note du client mais il faut vite s’enlever ça de la tête, il vaut mieux se dire qu’on joue au théâtre” plaisante Laura. Un an et demi plus tard seule- ment, elle a la chance d’intégrer le Ritz. “Ça a toujours été mon objectif ultime. J’ai sauté sur l’occasion.” Elle voit défiler les stars et grands de ce monde. “Tout ce qui fait rêver quoi ! Com- me je suis un peu “fleur bleue”, les stars m’impressionnent tou- jours un peu, même si on s’ha- bitue.” Tenue au secret profes- sionnel sur l’identité de ses clients - ça fait partie du contrat de travail au Ritz - Laura ne donnera pas de nom de vedettes. “Quand une star descend au Ritz, on reste discret également pour éviter les émeutes devant l’hô- tel.” Au Ritz, Laura a touché du doigt

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son rêve professionnel. À 23 ans, elle ne pourra guère trouver meilleure école. Très attachée à son Haut-Doubs, elle a aujour- d’hui une autre idée en tête. “J’ai rencontré un homme qui tra- vaille dans le même milieu que moi. Paris a ses avantages mais aussi ses inconvénients. Nous avons donc l’intention de nous rapprocher du Haut-Doubs.” En ligne de mire, elle imagine pour elle et son compagnon, un futur emploi dans l’hôtellerie de prestige, “sur Neuchâtel, Lau- sanne ou Genève. Du travail, il y en aura toujours” dit-elle avec l’assurance de son jeune âge. Sa motivation intacte et la belle carte de visite qu’elle s’est constituée en quelques années sont les meilleurs gages d’une poursuite de carrière promet- teuse. ■ J.-F.H.

Rigueur, discipline et… emploi

suivante” raconte cet ancien élè- ve. “Même les garçons ont droit à des cours de couture. C’est un peu désuet mais tout ce qu’on nous apprend peut être utile” ajoute-t-il. Le port du pantalon est toujours interdit pour les filles et celles-ci sont obligatoirement internes, du dimanche soir 21 heures au same- di 16 heures. “La formation est très stricte mais c’est cela qui fait sa renommée” ajoute cette autre ancienne élève. Elle a aussi un coût : de l’ordre de 6 000 euros pour les garçons et 7 000 pour les filles (internes). Mais l’investissement est forcément rentable : 100 % des élèves trouvent un travail à l’is- sue de la formation.

Aux dires des élèves qui y sont pas- sés, le cours hôtelier bisontin - enco- re connu sous le nom d’école de Madame Cheval, bien que cette dernière ait passé la main il y a plus de 15 ans -, reste une référence incontestée en matière de forma- tion. Ouvert à la mixité depuis quelques années, le cours hôtelier n’a rien perdu de sa réputation stricte mais efficace. Le vouvoiement entre élèves y est obligatoire, les jeunes sont aussi bien jugés sur le métier que sur le comportement (des notes sont attribuées pour la politesse, la tenue, l’hygiène…). “Il faut avoir unemoyenne de 12 pour avoir droit à une heure de sortie la semaine

Laura Perrin et son ami reviennent toutes les trois semaines res- pirer l’air de Montlebon.

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