Journal C'est à Dire 105 - Novemvre 2005

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V A L D E M O R T E A U

Le Pays Horloger est attentif à la vieillesse On sait qu’il faudra créer de nouveaux dispositifs pour prendre en charge les personnes âgées. Oui, mais où et combien de places seront nécessaires demain pour répondre aux demandes ? Une étude est en cours pour dresser un diagnostic. Étude

Nouvelle couverture 104.6 FM Val de Morteau Plateau de Maiche Valdahon Montbenoît

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L e Pays Horloger vient de demander une étude dont la finali- té est d’établir un diagnostic sur “les besoins et les modes de prise en charge des personnes âgées” à l’échel- le de son territoire qui s’étend sur les quatre cantons de Mor- teau, Le Russey, Maîche et Saint-Hippolyte. C’est une réa- lité. La population vieillit. Les élus sont contraints de mener

une réflexion pour mettre en place les dispositifs adaptés qui permettront demain d’accom- pagner les personnes en per- te d’autonomie. Soit en créant de nouveaux établissements d’accueil, soit en permettant le maintien à domicile avec tout ce que ce choix implique. Car pour l’instant, la plupart des familles se heurtent à des difficultés majeures pour trou- ver une place dans un centre

qui accepte d’accueillir leur proche. Les listes d’attentes aux portes des maisons de retraite, centres de long séjour et autres structures de ce type s’allongent. La situation pose d’autant plus de problèmes à ces familles lorsque la person- ne a perdu son autonomie. Elles doivent remuer ciel et terre pour trouver des aides à domi- cile, des infirmières libérales dont le planning et déjà sur-

chargé et aussi mettre en pla- ce - dans la mesure du possible - un roulement entre les membres d’une même famille pour accompagner le malade au quotidien.

Des solutions transitoires qui s’éternisent souvent faute de place dans des établissements adaptés. Dans le Pays Horlo- ger, ils se trouvent sur Mor- teau (centre de long séjour et maison de retraite) et à Maîche (E.P.H.A.D.). Avec 65 lits, ouvert en 2004, l’établissement maî- chois a considérablement sou- lagé le pôle gérontologique mor- tuacien. Mais cela ne résout pas tout. “Nous devons, dans la mesure du possible, antici- per les choses” indique Annie Genevard, présidente du Pays Horloger. Elle ajoute : “On ne sait pas si les équipements dont toires du Pays Horloger ? Qu’en est-il du maintien à domicile ? Il faut répondre à ces questions, car nous avons besoin de lisi- bilité pour agir. Je crois que nous devons multiplier les approches sur les modes de pri- se en charge.” C’est le but de cette étude qui va durer quatre mois. Les conclusions donneront au Pays Horloger des pistes de réflexion et d’action pour parer aux besoins d’une population qui sera consultée dans ce dossier. Sur sa commune, Annie Gene- vard annonce déjà qu’un de ses souhaits serait de construire nent comme des bacs de réten- tion. Ce sont des zones-tampons qui évitent de surcharger le réseau et les rivières. En plus, on diminue par le biais de ces équipements le prélèvement dans les nappes phréatiques très sollicitées en période de sécheresse. On utilise enfin moins de détergeant parce l’eau est plus douce.” Il n’y aurait donc que des avan- tages. Seul nuage dans le ciel, les particuliers qui collectent les eaux de pluie rejettent aus- si des eaux usées dans le réseau comme tout le monde. Mais eux ne paient pas pour le service assainissement. Il existe sur ce point un vide législatif et juridique. “La taxe d’assainis- sement baisse forcément puis- rer dans votre maison indivi- duelle, il suffit de multiplier la surface au sol de votre bâti- ment et de la multiplier par la pluviométrie annuelle du sec- P our calculer la quantité d’eau que vous pouvez potentiellement récupé- on dispose aujourd’hui seront suffisamment dimensionnés pour répondre aux besoins à venir. Qu’en est-il éga- lement des autres terri-

un bâtiment adapté pour loger des personnes âgées. C’est un projet. Mais sur la question de la pri- se en charge de la vieillesse, une interrogation subsiste. Alors que la pyramide des âges était connue depuis longtemps des autorités publiques, que l’espérance de vie s’allonge par- fois au prix d’une perte d’au- tonomie, cette situation prévi- sible n’a pas été anticipée à l’échelle nationale. Annie Gene- vard veut nuancer ce propos en revenant sur les initiatives locales. “Il y a dix ans, on s’in- terrogeait sur le maintien des turé. Sur notre seul territoire, nous avons réagi. Il ne s’est pas rien créé. Par contre, j’ai le sen- timent qu’il y a un avant et un après canicule. Depuis les évé- nements de 2003, c’est toute la société qui a un regard plus attentif sur la personne âgée qu’elle n’avait pas auparavant.” Les attentes des familles se font peut-être plus pressantes, mais elles sont bien réelles. Cette étude devrait en attes- ter et chiffrer ces besoins sur l’ensemble du Pays Horloger. Réponse attendue en mars pro- chain. O T.C. hôpitaux locaux. Il y a eu des réactions. Nous avons ouvert la maison de retraite en 1995. Le centre de long séjour a été totalement restruc-

“Il ne s’est pas rien créé.”

L’ouverture de l’E.P.H.A.D. de Maîche a déjà soulagé le centre gérontologique de Morteau (photo archive Càd).

Économie

Les citernes ont le vent en poupe

Repères

teur. Ensuite, retranchez 10 % du total pour l’évaporation. Par exemple, 100 m 2 x 800 mm = 80 m 3 . 80 m 3 - 10 % = 72 m 3 .

De plus en plus de particuliers se lancent dans l’aménagement d’une citerne dans leur jardin pour récupérer les eaux de pluies. Le Haut-Doubs n’échappe pas au phénomène.

passé du stade de l’information à celui de l’action. Cet habitant du Val de Morteau vient de ter- miner l’installation d’une citer- ne d’une capacité de 25 m 3 sous sa terrasse. Il a mesuré tout l’intérêt qu’il avait à récupérer à son compte une partie, aus- si infime soit-elle, des 440 mil- liards de m 3 d’eau de pluie qui tombent sur la France chaque année. Cet homme a réalisé seul les travaux. “Les eaux pluviales

seur.” À ce stade, ce particulier pour- rait même envisager d’instal- ler un système de traitement de l’eau qui la rendrait propre à la consommation. Il serait alors totalement autonome. Jérôme estime que s’il n’avait pas réalisé lui-même les tra- vaux, il aurait dû débourser environ 7 500 euros pour son installation en incluant le ter- rassement. “À ce niveau de prix, il faut donc un peu plus de temps pour l’amortir.” Malgré tout, un tel dispositif présente un double intérêt : économique et écologique. “ Éco- nomiquement tout d’abord. On peut rapidement diviser sa fac- ture d’eau par deux. Car aujour- d’hui, 93 % de l’eau potable est utilisée pour l’hygiène, les sani- taires et l’entretien de la mai- son. 7 % seulement sont à usa- ge alimentaire” poursuit Mar- tine Landry. Un vrai gaspilla- ge ! “Écologiquement, c’est aussi très intéressant. En cas de for- te pluie, les citernes fonction-

(Source : Franche-Comté Nature environnement)

C’ est vrai, sauf exception, il pleut dans le Haut-Doubs ! Suffisamment en tout cas pour remplir une citerne. Les particuliers sont de plus en plus nombreux à aménager dans leur jardin des bacs de récupération de l’eau de pluie. Après tout, pourquoi se priver de cette ressource qui peut servir au minimum au nettoyage de la voiture ou à l’arrosage du jardin, et au maxi- mum a l’alimentation géné- rale de la maison. En plus, l’eau qui tombe du ciel est gratuite, contrairement à celle qui s’écou- le dans le réseau. Il n’existe pas pour l’instant de statis- tiques précises permettant de connaître avec précision l’am- pleur du phénomène. Mais pour

l’association Franche-Comté Nature Environnement, ça ne fait aucun doute, il y a un engouement des particuliers pour ce procédé écologique. “Je crois que nous sommes aujour- d’hui dans une dynamique anti-

qu’elle est calculée sur le litre d’eau qui entre dans la maison. Là, l’eau est canalisée par des voies détournées donc elle n’ap- paraît pas au compteur.” Pour l’instant, le phénomène serait trop marginal pour inquiéter le législateur qui n’y est pourtant pas indifférent. En effet, un comité d’hygiène national a été désigné pour tra- vailler sur le sujet. Les conclu- sions de l’étude serviront peut- être un jour de base à une modi- fication de la législation. Car actuellement la loi précise que l’utilisation de l’eau “prélevée dans le milieu naturel à l’usa- ge personnel d’une famille n’est pas soumise à la procédure d’autorisation.” Tout est donc permis, mais jusqu’à quand. O

seront destinées à tous les usages dans la maison” explique-t-il. Dans quelques semaines, lorsque l’installation sera tota-

gaspillage. Nous avons de plus en plus de coups de fil de per- sonnes qui veulent des renseignements sur le sujet” constate Marti-

“L’eau n’apparaît pas au compteur.”

lement opérationnelle, tous les équipements domestiques fonc- tionneront avec cette eau (du lave-linge à la douche en pas- sant par le lave-vaisselle, la chasse d’eau et l’arrosage du jardin). “Pour l’instant, la citer- ne n’est pas encore en connexion avec la maison. L’étanchéité est faite. Je dois mettre encore le kit d’aspiration et le surpres-

ne Landry, chargée de mission dans cet organisme qui prépare une communication sur cette question pour début 2006. Jérôme est de ceux qui remet- tent au goût du jour un pro- cédé qu’utilisaient la plupart de nos ancêtres dans leur fer- me comtoise forcément équi- pée d’une citerne. Nous n’avons rien inventé ! Sauf que lui est

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