Journal C'est à Dire 105 - Novemvre 2005

V A L D E M O R T E A U

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La Guimbarde rouvre ses portes Après avoir été rénové de fond en comble pendant quelques mois, l’hôtel de la Guimbarde à Morteau accueille à nouveau la clientèle depuis le 11 novembre. Morteau

dé son style - ont été préser- vés pour conserver l’esprit de la Guimbarde. Le bar a aussi gar- dé son âme. Mais globalement, ceux qui connaissaient l’hôtel d’avant seront étonnés du résul- tat. “C’est un bâtiment magni- fique. Je voulais garder son cachet intérieur et extérieur, et surtout lui redonner de la vie. Mon seul regret est que tous les éléments qui allaient avec l’hô- tel ont disparu dans la succes- sion. C’est dommage, car il y avait des objets qui faisaient par-

modérée.” Sans attendre, Alain Hirchy s’est attelé à la tâche. Pour séduire à nouveau, l’hôtel de la Guim- barde au charme désuet avait besoin d’un sérieux coup de rafraîchissement. À l’intérieur, dans les étages, une grande par- tie des cloisons a été abattue, pour repenser l’agencement inté- rieur. C’est lui qui a commen- cé les travaux. Dès le mois de juin, les premières entreprises sont intervenues dans le bâti- ment avec pour objectif de ter- miner le chantier pour le

I l fallait oser ! À une époque où on dit de l’hôtellerie qu’el- le n’est pas au mieux de sa forme, notamment dans le Haut- Doubs, rouvrir les portes de la Guimbarde à Morteau était un sacré pari. À 42 ans, Alain Hir- chy, le nouveau propriétaire de l’établissement, est auda- cieux. L’homme originaire de Villers-le-Lac relève ce défi pour redonner à cet hôtel toutes ses lettres de noblesse. Il a acquis ce bien au mois de mai dernier alors qu’il était proposé à la ven- te par les héritiers de la famil- le Devouge-Nappez qui l’a exploi- té jusqu’en 2003. “À l’origine, mon intention était de faire de l’immobilier” indique cet ancien pompier de Paris, salarié en

Suisse qui a aussi une casquette de chef du centre de secours de Villers-le-Lac. La bâtisse incontournable dans le centre-ville de Morteau aurait donc pu être transformée en appartements. “Depuis long- temps, j’étais aussi animé par l’envie de mener un projet tou- ristique dans le secteur, à peti- te échelle.” Banco ! Celui qui ne met jamais “longtemps à prendre une décision” s’est lancé dans l’aventure. C’était aussi une manière de se conformer à la volonté des cédants qui sou- haitaient que l’activité hôte- lière soit pérennisée dans ces murs. “Je me suis dit “pourquoi pas”. Il faut une part de risque dans la vie, mais elle doit être

tie de la maison.” La Guimbarde, c’est désormais 19 chambres aux normes, totalement rénovées qui béné-

“Je souhaite que les Mortuaciens s’approprient la Guimbarde.”

11 novembre, date de l’ouverture offi- cielle de l’établis- sement.

Une des 19 nouvelles chambres de la Guimbarde.

Au bout du compte, l’hôtel a subi un sérieux toilettage. Certains éléments de décoration com- me des boiseries, et architectu- raux - la cage d’escalier a gar-

ficient de toutes les prestations comme la télévision et la possi- bilité de se connecter à internet via le système wi-fi. “Nous pro- posons des chambres doubles,

simples, ou quatre places” com- mente Alain Hirchy. Au premier étage, il y a même une suite. “C’est une chambre qui sera modulable.” Équipée d’un écran plat et de matériel de com- munication, elle peut être trans- formée en une petite salle de réunion pour 7 à 8 personnes. Avec ce niveau de prestation, la Guimbarde se situe sur un cré- neau moyen de gamme-haut de gamme (de 45 euros à 100 euros la chambre). Au premier étage toujours, se trouve également la salle de déjeuner qui a été res- taurée. Là encore, elle est équi- pée de matériel de communica- tion pour que le cas échéant elle puisse servir de salle de réunion et de séminaire. “Je souhaite que les Mortuaciens s’approprient la Guimbarde. Cette salle peut être mise à disposition d’une famil- le qui souhaite se retrouver à la suite d’un décès par exemple.” Toutefois, dans l’immédiat, l’hô- tel ne fera pas de restauration. Pour cela, il a établi un parte- nariat avec le restaurant le Chau- dron qui accueillera la clientè- le pour le repas. Au rez-de-chaussée, juste à côté du bar, l’ancienne salle de res-

taurant est en cours de réno- vation. Le propriétaire envisa- ge d’en faire un piano-bar. “Il sera ouvert à tout le monde et nous organiserons des soirées à thème les vendredis et samedi soir.” Cet espace de détente devrait ouvrir début 2006. Tout est calé. Rien ne semble avoir été laissé au hasard dans cette opération. Alain Hirchy, qui pourtant n’est pas issu de l’hôtellerie, a visiblement gagné la première partie de son pari. “Par mon travail, je voyage beau- coup. Je suis passé dans beau- coup d’hôtels et je savais ce que je voulais pour que les gens se sentent bien.” Néanmoins, il n’abandonnera pas son activité professionnelle en Suisse pour s’occuper de la Guimbarde. Une directrice a été nommée à la tête de l’établissement qui emploie quatre personnes dont deux tra- vaillaient déjà à l’hôtel. Pour l’aider dans son projet, l’inves- tisseur a perçu des subventions de la Région et du Départe- ment. “Annie Genevard, le mai- re de Morteau, m’a également beaucoup aidé dans les démarches.” O T.C.

Le service des Bâtiments de France a émis un avis sur le projet de rénovation de l’hôtel qui se situe dans le périmètre du château Pertusier.

La salle de déjeuner peut également servir de salle de réunion ou de séminai- re. Elle est équipée pour cela.

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