Journal C'est à Dire 105 - Novemvre 2005

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A G E N D A

Maîche Le pluralisme artistique s’expose Artis, l’école de peinture, organise son exposition annuelle à la salle des fêtes de Maîche du 9 au 11 décembre. Le résultat d’une année de travail où chacun apporte “son coup de patte personnel.”

C ette association regroupe bon an mal an une soixan- taine d’enfants et d’adultes qui suivent des cours proposés par Christian Myotte sur Maîche, Fuans, Pierrefon-

vois ainsi de mettre en place à Maîche un atelier pilote autour de l’expression terre. Si ça fonc- tionne, je développerai l’activi- té.” Pour le rendez-vous maîchois, chaque élève a la liberté de mettre ou pas ses tableaux en vente. “Comme d’habitude, on organise également une tombo- la. Deux œuvres exposées ser- viront de lots” complète Albert Viennet, membre de l’associa- tion. Entrée libre. Vernissage le vendredi à 19 heures. Ouver- ture de 14 heures à 20 heures le samedi et de 14 heures à 19 heures le dimanche. O

l’exposition maîchoise est sou- vent très éclectique.” Huiles, plumes et lavis, pastel, les techniques sont aussi variées que les sujets. Cette 6 ème édition revisite ainsi tout l’univers figu-

ratif : paysage, natu- re morte, portraits, nus… Le travail de Christian Myotte s’appuie d’abord sur la peinture à l’hui-

taine et Grand’Com- be-Châteleu. “Chacun présente 4 ou 5 tableaux. En 2004, on a mis l’accent sur l’im- pressionnisme. Plutôt

Les techniques sont aussi variées que les sujets.

le. “On évolue en fonction des centres d’intérêts des élèves. Cet- te année, on a incorporé par exemple un peu de dessin et de pastel. Artis reste ouvert à toutes les formes artistiques. Je pré-

que d’imposer une ligne direc- trice, je préconise à mes élèves de peindre d’abord ce qu’ils dési- rent. L’objectif étant que chacun trouve son coup de patte per- sonnel. Résultat, le contenu de

Plusieurs artistes aux talents variés exposent à Maîche..

toucher, les membres du groupe mortua- cien Gambrinus on fait un vrai travail de création ! Leur album lissé et sans âme. Gam- brinus travaille son propre son pour ne ressembler à personne. Avec ce premier album, les six garçons “veulent tenter l’aven- ture.” Comme ils ne veulent pas avoir le sentiment d’avoir tra- vaillé pour rien, ils ont envoyé ce premier C.D. un peu partout en France dans différentes salles et festivals pour espérer décrocher une scène off . “Jus- te pour le plaisir de jouer sur une belle scène.” 2006 est une année charnière pour ce grou- pe local qui est prêt à aligner les dates aux quatre coins de l’Hexagone s’il le faut. Gam- brinus est au point de départ de son aventure. Il reste à espé- rer maintenant qu’elle ne se termine pas en “cul-de-sac” (dernier titre de l’album). O Musique Gambrinus : un style résolument festif Le groupe mortuacien vient de sortir son pre- mier album qui est déjà une réussite. Écou- tez, ça décoiffe ! Les six garçons veulent tenter l’aventure. Le (basse), Yannick Rognon (batterie) et Régis Jeannin (gui- tare). Par contre, la majorité des textes

S ix types qui sautent dans un torrent de biè- re avec en fond des sapins du Haut-Doubs. Voilà le décor. La jaquette du C.D. est loufoque. À la regar- der, on s’attend à ce que le contenu de l’album qui est à l’intérieur soit bien fran- chouillard. C’est tout le contrai- re. Avec leur air de ne pas y premier album enregistré au mois de juin dans un studio à Dole mérite franchement le détour. Il suffit de le glisser dans le lecteur C.D. pour s’en convaincre. Le style est festif et oscille entre le funk, le rock, le ska et le reggæ avec une touche R & B. Rien que ça. À la première écoute, on est ten- té de dire que quelques-uns des

12 titres ont des affinités ryth- miques avec la Mano Negra. Et puis, on finit par admettre que Gambrinus a un style métissé bien à lui qui provient des sensibilités musicales dif- férentes de ses membres. Les morceaux sont composés de façon collégiale entre Alain Tra- vostino (guitare), Nicolas Ver- nier (saxophone), Ngoc-Thanh sont signés par le chanteur Emmanuel Faaitoa. Dans cet- te joyeuse émulation, chacun amène sa touche personnelle. Le groupe qui avoue que les contours de son style ne sont pas encore totalement définis, veut de toute manière préser- ver cette diversité. Et c’est tant mieux, car au moins cela évite de tomber dans les travers d’un

Contacts : www.gambri- nus.fr 06 78 37 39 06 Gambrinus en concert aux Fins le 2 décembre lors du Téléthon Album en vente 15 euros chez Forum, Virgo Music, Music Story et Podium

Les membres de Gambrinus ne se prennent pas au sérieux.

Le groupe Kyo en concert à Besançon le 3 décembre Le groupe-phare de toute une génération d’adolescents se produit sur la scène de Micropolis le 3 décembre. Concert

“3 00 lésions”, c’est le titre parfait pour monde imparfait. Nourri de brèches inavouables et de cicatrices

gement vital. Le groupe a eu l’intelligence d’évoluer selon ses envies pro- fondes et ne se la joue ni roc- kers décadents, ni métalleux

et d’une écriture stylisée. Un son moderne, parfaitement ancré dans leur époque. Le son d’artistes polyvalents et touche à tout. L’album d’un des groupes les plus prometteurs de sa génération. Suivons-les sur la route d’une nouvelle scène alternative et levons simplement nos verres à l’aventure d’un groupe sur un seul et vrai chemin. “300 lésions” est un album radi- cal, brut et énergique. Le mieux est d’aller s’en rendre compte sur scène. O Renseignements : 03 81 80 31 94

visibles, le regard des Kyo est toujours mélancolique et un rien désabusé… Le titre fait sens, rémi- niscence d’un poème

hardcore, ni chanteurs lisses de variété for- matée. Ils creusent leur propre sillon sans se soucier de “l’assaut des regards.” En jouant

“300 lésions” est un album radical, brut et énergique.

écrit par le groupe dont un extrait ponctue leur court- métrage. Le concert “300 lésions” sublime les fils ténus de l’existence et les affres des passions. La relation à deux y est disséquée de façon anato- mique. Le constat est pessi- miste mais l’espoir de chan-

la carte maîtresse de la sincé- rité et en repoussant les fron- tières absurdes de ceux qui aiment enfermer les artistes dans des cases préfabriquées où la nuance n’a pas droit de cité, les Kyo ont imprimé à cet album un son ouvert, fusion d’un sens inné de la mélodie

Kyo, le 3 décembre à Micropolis.

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