Jounral C'est à dire 295 - Juin 2023
VAL DE MORTEAU
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Vitesse excessive dans le village, la mairie décide de sévir Montlebon Afin de sécuriser la rue de Neuchâtel et limiter la vitesse, souvent excessive, des véhicules, la mairie a pris la décision d’installer des feux intelligents et des coussins berlinois. Fin juin, les travaux débutent pour une mise en service dès juillet.
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I l y a 15 ans, Aldebert et la Madeleine Proust chan taient déjà “Roule tout doux dans le 2-5”. Il faut croire que la chanson n’est pas arrivée jusqu'à Montlebon. À toute heure, mais surtout au moment du tra fic pendulaire des travailleurs frontaliers, la rue de Neuchâtel, qui traverse la commune, est
Rognon. Face à ce constat, la pre mière édile a décidé d’aménager et sécuriser la rue de Neuchâtel. En l’état, des feux intelligents à proximité de l’école qui passe en Zone 30, ceci afin de sécuriser les accès des écoliers. Et dans le milieu du village, un autre feu dans la montée et la descente avec une vitesse limitée à
prise d’assaut par les automo bilistes. Près de 3 000 véhicules l’empruntent chaque jour. Dans cette grande ligne droite d’1,5 km, les 50 km/h sont bien souvent dépassés. Et de beau coup. “On a fait un comptage au Rondot, la moyenne est de 70 km/h. Aux Sarrazins, ça roule très vite” , regrette Catherine
Des réunions publiques seront organisées à l’automne pour entendre les retours des habi tants et dégager des pistes d’amélioration. Dans la même optique, la municipalité a prévu d’installer l’année prochaine, rue de Chinard, des plateaux surélevés en longueur. Et quant au nombre de véhicules journa liers, la maire espère que la voie douce entre Morteau et Montle bon, qui devrait enfin voir le jour, enlèvera quelques automobiles au profit de vélos. n L.P.
Les riverains se plaignent. C’est un village, pas une autoroute.” Cette route est particulièrement prisée des frontaliers qui sou haitent éviter le Col des Roches aux heures de pointe ou qui se rendent dans le Val de Tra vers.
50 km/h. Le feu est au rouge lorsqu’un véhicule arrive. Si ce dernier est à la bonne vitesse, il passe au vert. Catherine Rognon ne se fait d’illusions. “Certains vont griller les feux rouges. Mais
il y aura des contrôles de gendarmerie, prévient la maire. Il faut que les gens prennent conscience des risques liés à la vitesse.” Un radar pédagogique et des coussins berlinois
Près de 3 000
Ces aménagements ont un coût de 35 000 euros, sup porté par la commune. Et ils sont temporaires. “C’est un bon compromis en
véhicules par jour.
amont d’aménagements plus lourds et plus coûteux” , explique Catherine Rognon.
seront aussi installés sur l’axe qui descend de la Suisse. Des chicanes et des plateaux suréle vés ont été envisagés mais ces solutions étaient trop probléma tiques pour les camions des entreprises du village. “Je sais que je ne vais pas me faire des amis, mais nous sommes obligés de prendre des mesures et de taper du poing sur la table, prévient la maire. C’est un pro blème récurrent. Depuis un an, le trafic augmente énormément.
Zoom Fermeture du Pont de la Roche Du 10 juillet au 10 août, le pont de la Roche est fermé. Des travaux d’étanchéité sont mis en place par le Département. Les automobilistes ont la possibilité de rentrer dans Grand’Combe-Châteleu. Mais pour en ressortir, une déviation est mise en place via Montlebon. n
Des feux intelligents vont prendre place rue de Neuchâtel afin de ralentir les véhicules.
taires usagées. “Le H.V.O. reste encore confidentiel, il est plus développé dans les pays du Nord. En ferroviaire, il s’agit Les biocarburants font avancer le train des horlogers Pendant trois mois, la ligne des Horlogers a roulé grâce à un bio carburant issu de déchets alimentaires. Il s’agit de la première expérience de ce type sur le sol français en ferroviaire. Transport de 320 tonnes de CO2, soit une réduction de près de 90 % des gaz à effet de serre par rapport au gazole conventionnel.
En bref…
l La Poste 11 facteurs recrutés en C.D.I. ont prêté serment le 15 juin à la mairie de Valdahon. Ces facteurs exerceront sur les secteurs de Maîche, Les Fins, Valdahon, Levier et Pontarlier. Chaque pos tie s’engage à travers la pres tation de serment qui revêt un caractère obligatoire, à respecter l’éthique et la déontologie de La Poste, particulièrement attachée au maintien de cette tradition. l Notaire Jean-Fabien Mogé, notaire ins tallé à Maîche, a été le mois der nier élu à la présidence de la Chambre interdépartementale des notaires de Franche-Comté. Il succède au belfortain Gilles Hassler pour un nouveau mandat à la tête de la compagnie, com posée aujourd’hui de 245 mem bres présents sur l’ensemble du territoire comtois. Jean-Fabien Mogé a 45 ans. Il prend la pré sidence dans un climat qui est “à l’inquiétude. La confiance est fragile et l’activité immobilière ralentit” note la Chambre.
Des chiffres encourageants au regard de l’ambition de la S.N.C.F., poussée par la Région, de décarboner ses matériels ferrés. Pour l’heure, 44 % du parc régional roulent encore au gazole fossile. “Nous
de la première expérimentation sur le territoire français, sou ligne Jean-Luc David, respon sable régional du Parc Materiel. L’objectif pour T.E.R. Bourgogne-Franche-Comte est de tester la compatibilité de
L a ligne des Horlogers, qui relie Besançon à La Chaux-de-Fonds par Morteau, a plus d’une par ticularité. La dernière en date ? Le biocarburant pour remplacer le gazole
Première expérimentation en France pour le ferroviaire.
non routier traditionnel. Jusqu’à début juin, et pendant trois mois, les 5 rames du T.E.R. ont fonctionné au biocarburant dit H.V.O., développé par Bolloré Energy. Ce dernier est composé d’huiles alimen
sommes en état de recherche, de tests pour proposer à la Région, qui nous le demande, des solutions innovantes pour l’avenir” , précise Jean-Luc David. Outre les biocarburants, l’une des solu tions réside dans les trains à hydrogène. Le Conseil régional a fait l’acquisition de trois rames à hydrogène qui devraient être livrées en 2026. Quant à la solution du train à batterie, elle n’est pas retenue car peu propice au territoire de la Bour gogne-Franche-Comté. Ce type de train possède en effet une autonomie de seu lement 100 km. Très peu de lignes pour raient s’en emparer, “excepté peut-être la ligne des Horlogers…” , glisse Jean Luc David. En complément de ces nouvelles tech nologies, un travail est fourni par les conducteurs sur l’éco-conduite et l’éco stationnement pour réduire la consom mation de carburant. n L.P.
cette solution avec le matériel ferroviaire circulant sur cette ligne, sachant que l’un des avantages de cette innovation est qu’elle n’impose aucune modification de la motorisation de nos trains, ni aucun changement dans les gestes metiers des agents charges du remplissage.” Pourquoi la ligne des Horlogers spéci fiquement ? Car il s’agit d’un “parc captif”, c’est-à-dire entièrement dédié à ce trajet. La ligne avait déjà fait l’objet d’une pre mière expérimentation pendant six mois, cette fois-ci avec le biocarburant B 100, à partir d’huile de colza. “Le H.V.O. est plus proche du gazole fossile que l’huile de colza, il est très résistant au froid et il est issu de recyclage de déchets” , pour suit Jean-Luc David. L’expérience, à défaut d’être encore concluante, est inté ressante pour la S.N.C.F. : très faible surconsommation de l’ordre de 2 à 3 %, soit 128 000 litres de biocarburants uti lisés sur trois mois. Surtout, une économie
Pendant trois mois, les cinq rames de la ligne des Horlogers ont été alimentées par du biocarburant H.V.O. (photo S.N.C.F.).
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