EN MODE ACTION 01 - Mars 2022

Mars 2022 | EN MODE ACTION.

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Une nouvelle phase de rénovation urbaine à Besançon LES NPNRU Les politiques urbaines successives ont déjà permis d’engager divers travaux, à l’instar de la symbolique démolition des 408. Le nouveau projet national de renouvellement urbain (NPNRU) renforcera une partie des actions engagées jusqu’ici à Planoise et à la Grette.

Par Sarah George

L e visage du quartier Planoise à Besançon pourrait être appelé à se modifier dans les 10 ans à venir. Cette phrase, souvent en - tendue, serait-elle enfin en phase de deve - nir réalité ? C’est en tout cas l’espoir porté par ce NPNRU, qui va mobiliser 170 millions d’euros d’ici 2029, dont 53 millions d’euros de financements ANRU. La convention signée avec les collectivi- tés locales à l’automne 2019 prévoit d’engager un certain nombre d’opérations sur le patrimoine des bailleurs dans le quartier et sur l’ensemble du ter - ritoire en reconstitution de logements sociaux. Trois grands secteurs d’interventions ont été ci - blés : Île de France, Cassin et Époisses. Il est question par endroits de resserrement urbain, et ailleurs de désenclavement, tout en améliorant les liaisons inter quartiers. Des démolitions ont

déjà commencé sur l’îlot Van Gogh et d’autres suivront rue Picasso. Cette politique de décon- struction-reconstruction ne satisfait qu’en partie la maire de la Ville, Anne Vignot. “On met beaucoup de moyens dans l’investissement matériel, mais pas suffisamment dans l’accompagnement humain à mon sens. L’un des enjeux, au-delà de la rénovation urbanistique pure, est le renouvellement de l’image du quartier.” Ce qui passe par la requalification des espaces publics, la réintroduction d’espaces verts, la réorganisation du commerce… “La restauration qualitative de l’Intermarché place Cassin, de son parvis et des futures cellules à occu - per sont un bon exemple” , juge l’élue, qui dit aussi envisager l’installation d’une ressourcerie, d’une ferme urbaine et d’une fabrique numérique dans le quartier. Quant à la résidentialisation, accentuée dans ce NPNRU, “elle n’apportera pas la solution à elle seule si on n’y associe pas les habitants” , estime Anne Vignot. “L’avenir de Planoise, c’est l’éco-quar - tier. Il coche déjà toutes les cases (chauffage collec - tif, rénovation énergétique, transports en commun, équipements…). Il ne manque pas grand-chose, si ce n’est d’avoir conscience de cette qualité-là.” Restent les problèmes d’insécurité et de trafics de drogue. “L’urgence est d’arriver déjà à relibérer l’espace pu - blic” , selon la maire. Les perspectives sont un peu différentes sur la Grette, où la reconstruction n’est pas prévue avant 2030 (une fois le chantier Planoise achevé). “On a déjà travaillé une reprogrammation, des pistes ont été évoquées en réunion publique. Dès qu’on a le “go” de l’État, on y va”, assure néanmoins la maire. En attendant, les trois hectares libérés récemment par la dernière barre des 408 deviendront un es - pace vert. n

Changer l’image de Planoise.

“Près de 1 200 logements seront démolis, 700 seront réhabilités et 1 500 résidentialisés sur Planoise”, précise la maire, Anne Vignot.

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