EN MODE ACTION 05 - Octobre 2025
Automne 2025 | EN MODE ACTION.
130 ans de Roger Martin : une histoire familiale qui dure Travaux publics SAGA FAMILIALE Le groupe, spécialisé dans les travaux publics, souffle cette année ses 130 bougies. Quatre générations d’entrepreneurs se sont succédé aux commandes. Entretien avec Vincent Martin, l’actuel dirigeant, par ailleurs président de la Fédération régionale des travaux publics
ENTREPRISE
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Propos recueillis par Sarah George
“Rien ne se passe dans les territoires sans les TP.”
En Mode Action : L’aventure, débutée en 1895, par votre arrière-grand-père Eugène Martin, à Dijon, se poursuit aujourd’hui sur 75 sites en région et au-delà. Comment expliquez-vous cette longévité ? Vincent Martin : Le groupe Roger Martin a toujours été une entreprise familiale et indépendante et c’est une chose à laquelle nous tenons. Nous avons progressé de manière significative en croissance externe, surtout sur ces 15 dernières années. Toujours avec l’envie de conserver nos valeurs. Cela a commencé autour de travaux urbains avec mon arrière-grand père, puis mon grand-père Roger - qui a donné son nom au groupe - a mécanisé l’entreprise dans les années trente, mon père l’a ensuite développée sur le plan géographique et industriel. Et j’ai continué à diversifier nos métiers et notre maillage territorial depuis mon arrivée en 2001. En Mode Action : Vous vous êtes imposés comme un acteur régional du BTP, tout en préservant votre indépendance. Une particularité qui soulève sans doute des défis ? V.M. : L’indépendance est au cœur de nos valeurs, mais cela suppose bien sûr derrière d’être performant et
d’avoir une trésorerie interne suffisante pour porter le développement du groupe. Nous favorisons la proximité avec le comité de direction et nous nous appuyons sur une relation de confiance mutuelle. Nous avons instauré des circuits courts de décision, qui permet une réactivité et laisse aussi beaucoup d’autonomie, avec un contrôle important. C’est une force que nous avons par rapport à d’autres confrères, qui sont moins familiaux. À l’échelle nationale, on figure probablement dans le top 10 des entreprises de taille intermédiaire (ETI) familiale. Ce qui fait que nous sommes bien identifiés de la clientèle publique comme privée. V.M. : Notre groupe poursuit sa croissance par de nouvelles implantations géographiques et en complétant ses métiers historiques. On fait des métiers différents dans des régions différentes, ce qui permet de répondre aux baisses d’activité. Tout le monde ne va généralement pas mal en même temps. Mais comme on dépend tout de même à 60 % de la commande publique, il y a une incertitude sur les années qui arrivent. D’autant qu’on rentre dans un cycle électoral de trois ans qui va forcément chahuter le milieu du TP. On s’y prépare, bien sûr, mais il ne faudrait pas que cela impacte trop lourdement nos entreprises. Il faut quand même rappeler que rien ne se passe dans les territoires sans les TP (eau, électricité, fibre optique, infrastructures routières…). Les élus doivent agir pour leur territoire et leurs citoyens, indépendamment de la durée de leur mandat. Aujourd’hui, il y a encore une dynamique, mais tout dépendra du renouvellement en 2026. En Mode Action : En dehors des enjeux environnementaux, quels autres défis la profession a-t-elle à relever ? V.M. : La transition énergétique fait partie des questions qu’il faudra traiter. Nous avons déjà engagé à notre En Mode Action : Quid de la conjoncture et du niveau de commandes publiques ?
Le groupe dispose aujourd’hui d’une expertise multi-métiers (TP, génie civil, réseaux, fibre, démolition…).
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