EN MODE ACTION 03 - Avril 2024
EN MODE ACTION. | Avril 2024
L’Éco’lette, le café écocitoyen du Bizot fête ses deux ans Tiers-lieu - LE BIZOT Installé dans une ancienne maison de justice, ce café fonctionne avec des bénévoles qui s’investissent à tour de rôle pour le faire vivre. Les clients apprécient cette approche du vivre ensemble. L’Éco’lette est un exemple réussi de tiers-lieux en milieu rural.
L es tiers-lieux ont le vent en poupe dans notre pays. L’asso ciation France Tiers-Lieux en dé nombre plus de 3 500 (il y en avait 1 800 en 2018) qui ont des raisons d’être très diverses. On en trouve dans l’action sociale, l’accompagnement du public, l’orientation, l’événementiel, les chan tiers participatifs, ou encore les bars et les cafés. Quelle que soit leur fonction, ils partagent un même principe, celui du faire ensemble. “Ils ont en commun de mutualiser des espaces et des compé tences, hybrider des activités et réunir un collectif citoyen engagé, favorisant la coopération pour répondre aux enjeux du territoire” définit l’association France Tiers-Lieux. Le café L’Éco’lette au Bizot qui vient de fêter ses deux ans, est l’un de ces tiers lieux. Depuis sa création, cet endroit aty pique, où se tisse le lien social, donne de la vitalité à ce petit village rural du Haut Doubs. L’Éco’lette, c’est d’abord un état d’esprit fondé sur l’écocitoyenneté et la participation associative. Ce café fonctionne grâce à l’engage ment d’une poignée de bénévoles qui se relaient au bar, qui s’investissent toute
ou on capte de gens, y compris des bé névoles du Val de Morteau. Il y a même des gens de Belfort qui viennent tenir le café”, ajoute Léa. Ils adhèrent tous aux valeurs de l’Éco’lette, qui dans son orga nisation, favorise les circuits courts, en travaillant de préférence des produits bios et locaux. L’association est autonome. Elle fonc tionne sans subventions. C’est grâce à un financement participatif qu’elle a pu acquérir la maison. Désormais, elle doit faire face à deux défis. Le premier est de maintenir l’im plication des bénévoles, d’en accueillir de nouveaux, car c’est sur leurs épaules que reposent la dynamique du lieu et son fonctionnement. Le second est plus grand. L’Éco’lette voudrait fêter les 500 ans de la maison en 2027. En vue de cette échéance, elle envisage d’engager des travaux de rénovation qu’il faudra financer. Trouver les fonds nécessaires est un enjeu de taille. L’exemple de l’Éco’lette montre que le tiers-lieu peut être une solution pour re vitaliser un cœur de village, à la condi tion toutefois qu’il y ait des porteurs de projets. Q
l’année pour animer le lieu, entretenir le jardin, pour le rendre attractif. “Il n’y a pas de président. Nous sommes un conseil collégial d’une quinzaine de personnes d’horizons différents. On fonctionne en commissions. La gouvernance est par tagée. Dans ce conseil, nous avons une “roue des tâches” comme “tenir le café”, dans lesquels chaque bénévole s’en gage”, explique Léa qui fait partie des fondateurs de l’Éco’lette. Cette organisation gomme les aspects commerciaux de l’établissement et c’est finalement ce qu’apprécient les clients qui viennent prendre un verre dans le cadre unique de cette ancienne mai son de justice de 1527 ! Il règne dans ce café une convivialité que les clients apprécient. Après deux ans de fonction nement, le bilan du tiers-lieu est positif. “Nous sommes fiers de nous. Ce pro jet fonctionne très bien. L’Éco’lette va au-delà du projet de village. C’est de venu un projet de territoire dans le sens “Nous sommes fiers de nous.”
Les soirées-concerts d’été à l’Éco’lette au Bizot connaissent un vrai succès.
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