La Presse Pontissalienne 297 - Octobre 2024
12 Pontarlier
La Presse Pontissalienne n°297 - Octobre 2024
ÉDUCATION
Antoine Neves, le proviseur, avec les trois C.P.E. du lycée qui gèrent le volet éducatif de l’internat
Une enveloppe de 7,5 millions d’euros
Xavier-Marmier à l’école de l’Internat d’excellence Le lycée pontissalien a été retenu en 2023 dans le cadre de l’appel à projets “Internat d’excellence en milieu rural”. L’opportunité de moderniser et d’agrandir l’internat tout en y associant la volonté et les moyens d’améliorer l’environnement culturel, social, sportif et éducatif proposé aux internes.
d’excel lence : Armelle Suarnet,
L a dynamique démogra phique du Haut-Doubs imputable à l’attrait de l’économie frontalière se manifeste à tous les niveaux de la scolarité. Pas une école qui n’ait été agrandie ou reconstruite. Idem pour les col lèges publics ou privés à Mouthe, Pontarlier, Frasne… Quand
ment affiche complet et se désole de ne pouvoir proposer une solu tion à une dizaine de familles encore sur liste d’attente. L’aire de recrutement couvre le terri toire du Haut-Doubs et le choix de l’internat s’explique pour la plupart pour des raisons de transport. Si les conditions d’accueil actuelles sont tout à fait accep tables, tôt ou tard une extension de l’internat s’avérera nécessaire tout comme des améliorations dans l’offre d’activités et de ser vices susceptibles de profiter au cadre de vie des internes. Les conditions semblaient donc réu nies pour postuler à l’appel à projets “Internat d’excellence en milieu rural”. “Le Rectorat était favorable à un dépôt de dossier. Ce choix a aussi été validé par la Région. C’est le seul dossier avec un volet bâti mentaire qui a été retenu en Bourgogne-Franche-Comté” , pré cise le proviseur. Une enveloppe globale de 7,5 millions d’euros est allouée sur ce projet de rénovation et
cette jeunesse se retrouve en âge des études secondaires, elle vient forcément booster les effec tifs du lycée Xavier-Marmier qui compte aujourd’hui 1 550 élèves. “On a gagné 300 élèves en huit ans, soit 10 nouvelles classes” , indique Antoine Neves, le proviseur. Avec 280 internes, l’établisse
Marianne Dellemme et Antoine Voynnet.
agrandissement de l’internat qui disposera de 60 places sup plémentaires. “On espère un début des travaux en 2025 ou 2026. Il n’y aura pas d’extension proprement dite car le lycée est très vaste et compte 3 000 m 2 de surface de plancher inoccupée.” Au-delà de la partie hôtellerie,
“On souhaite amplifier les échanges existants et en créer de nouveaux. Cela signifie aussi de renforcer l’offre pédagogique avec un suivi scolaire plus sou tenu.” Le lycée sollicite régulièrement des intervenants extérieurs pour évoquer, par exemple, la problé matique des addictions, la santé mentale… Toutes ces actions supposent de mettre en place les financements adéquats. Ce qui ne semble pas effrayer le proviseur. “Pour le volet éducatif, on sait qu’il existe différentes sources de financement qui seront donc fléchées sur l’internat d’excellence.” Pour mener à bien cette mission, il est prévu de créer un poste de manager d’in ternat qui sera sans doute confié à Marianne Dellemme. n F.C.
pagne aussi d’une démarche éducative visant à ouvrir les internes sur de nouveaux hori zons culturels, sociaux, sportifs. “On a dû répondre aux obliga tions stipulées dans le cahier des charges Internat d’excellence. Certaines actions qui vont dans ce sens d’ouverture, je pense par exemple à la participation de 90 internes à la manifestation Octo bre rose à Pontarlier” , indique Armelle Suarnet, C.P.E. en charge de ce volet éducatif avec ses deux collègues Antoine Voyn net et Marianne Dellemme. Le lycée n’a pas attendu l’inter nat d'excellence pour mettre en place des partenariats avec le Ciné-club Jacques Becker, les Restos du cœur, la Croix Rouge qui accueille régulièrement des internes pour des immersions bénévoles dans leurs activités.
le projet intègre la création de nouveaux espaces d’activités comme ce sera le cas avec le nouveau pla teau sportif et de musculation de 400 m 2 qui sera à la disposition de tous en journée et des internes en soirée. L’internat d’excel lence s’accom
Un nouveau plateau sportif et de musculation de 400 m 2 .
280 internes sont actuellement scolarisés et hébergés au lycée Xavier-Marmier.
ÉVÉNEMENT L’heure de la mutualisation Quand la Saint-Luc se réinvente Pour répondre au manque d’affluence qui affecte aussi bien la foire commerçante du boulevard Pasteur que la traditionnelle foire aux bestiaux, décision a été prise de mutualiser l’événement qui aura lieu le jeudi 24 octobre à l’espace Pourny. L’occasion d’aller au lièvre.
P our retrouver les origines de la Saint-Luc, il faut remonter en août 1393, quand “Philippe le Hardi, duc de Bourgogne, accorde aux habitants de Pon tarlier, l’autorisation de tenir deux foires supplémentaires d’une durée de quatre jours, l’une à la Saint-Georges en avril et l’autre à la Saint-Luc en octobre. À cette époque, cinq foires annuelles rythmaient la vie commer ciale de Pontarlier*.” Autre temps, autres mœurs. Quelques siècles plus tard, il ne subsiste plus que la foire de la Saint-Jean en juin et celle de la Saint-Luc en octobre. “On parlait aussi de foire aux poulains” , rappelle Martial Marguet, agriculteur qui avait participé à la relance de cette foire agricole dans les années quatre vingt. Ce rendez-vous automnal s’ac compagnait également d’une autre tra dition saisonnière, celle d’aller manger du lièvre dans les restaurants locaux. “On disait qu’on se retrouvait pour le lièvre à la Saint-Luc” , confirme Martial Marguet.
Les habitudes de consommation ont fortement évolué depuis quarante ans et notamment avec le développement du commerce en ligne. “On a fait le constat depuis quelque temps que la foire de la Saint-Luc était en perte de vitesse. L’an dernier, on a finalement pris l’engagement d’essayer de la relan cer d’autant plus que la foire commer çante qui se tient le même jour au bou
regroupant des représentants du monde agricole, de la zone commerciale des Grands-Planchants-Gravilliers et des partenaires habituels à la foire. “Cette version mutualisée aura lieu uniquement le 24 octobre lors du retour de la Saint-Luc. Rien ne change pour le jeudi 10 octobre avec la foire com merçante qui se tiendra comme d’ha bitude le long du boulevard Pasteur” , juge utile de préciser Pierre-Yves Fre let. Le 24 octobre, entre 100 et 150 com merçants s’installeront sur la place multi-activités attenante à l’Espace Pourny. La partie agricole occupera les parkings autour de la salle Pourny. Une quinzaine d’exposants sont atten dus. La foire aux bestiaux regroupera une centaine de bêtes : vaches et tau reaux montbéliards, chevaux comtois. “Les J.A. seront présents pour proposer des animations, une mini-ferme à des tination des enfants. Il y aura aussi un spectacle équestre organisé par les Écuries de la Plaine. On servira le repas du lièvre à midi et du gras-double
levard Pasteur a également perdu de sa superbe. D’où l’idée de mutualiser les moyens pour tout regrouper sur le site de l’Espace Pourny” , explique Ber trand Guinchard, l’ad joint pontissalien à l’éco nomie et au commerce. La mission d’organiser cette Saint-Luc nouvelle formule a été confiée à Pierre-Yves Frelet, autre élu municipal qui s’est retrouvé à la tête d’un comité de pilotage
“On servira le repas du lièvre à midi”, explique Johann Bez, le président de l’association foire aux bestiaux de la Saint-Luc.
“Si l’essai n’est pas concluant, on arrêtera.”
un comice ou toute autre manifestation agricole” , précise Johann Bez. en espé rant que les troupeaux du Haut-Doubs ne soient pas d’ici là concernés par les virus F.C.O. et M.H.E. Ce qui interdirait tout rassemblement d’animaux. “On fera un bilan à l’issue de cette expérience. Si l’essai n’est pas concluant, on arrê tera” , annonce Bertrand Guinchard. n
lors du dîner dansant animé par l’or chestre Les Sapins Bleus. Les repas sont servis sans réservation” , explique Johann Bez, agriculteur aux Étraches et président de l’association Foire aux bestiaux de la Saint-Luc. Le choix du 24 octobre n’est pas anodin. Cela tombe pendant les vacances sco laires et au-delà de la règle des 21 jours après le dernier comice. “On est tenu d’appliquer ce délai sanitaire aux bêtes qui ont participé à un concours,
*source : Pontarlier. Dictionnaire historique. Joël Guiraud.
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