La Presse Pontissalienne 297 - Octobre 2024

Le mensuel d'informations sur Pontarlier et le Haut-Doubs

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OCTOBRE 2024

Mensuel d’information du Haut-Doubs

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N° 297

La question fait toujours polémique La fin de Piquemiette était-elle inévitable ?

l’événement en p. 6 à 8

Annie Genevard Sa nouvelle vie de ministre de l’Agriculture interview p. 4

Loin des circuits de visite classiques Les trésors cachés du patrimoine local l’événement p. 6 à 9

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2 Retour sur info

La Presse Pontissalienne n°297 - Octobre 2024

éric Liégeon dans les pas d’Annie Genevard

M élanie Gruet, la présidente des Jeunes agriculteurs du Doubs, peut pousser un ouf de soulagement. “Sur le plan humain, de public, des partenaires, on a coché toutes les cases : tout le monde était très content de ce week-end de fête” commente t-elle. Même si la jauge finale des 100 000 visiteurs annoncés s’est arrêtée à 70 000 visiteurs, “on a réussi notre pari” juge la présidente installée à Bouclans. Le tout, “en réalisant une restauration 100 % locale, en mobilisant plus de 1 200 béné Terres de Jim : en attendant le bilan financier

voles, et en assurant la bonne tenue de l’événement durant trois jours” ajoutent les J.A. nationaux. Les J.A. du Doubs se donnent encore quelques semaines pour dresser un bilan financier de l’opé ration. “La comptabilité n’est pas terminée” confirme Mélanie Gruet, mais “on devrait équilibrer l’opération” espère-t-elle. Le budget des Terres de Jim 2024 avoisinait 1,5 million d’euros. Des dépenses imprévues comme les plaquettes de bois déversées sur le site pour éviter qu’il ne se transforme en bourbier se sont chiffrées à 40 000 euros et la fermeture anticipée le samedi soir pour cause de pluie aura limité les recettes espérées. Malgré ces aléas, les J.A. espèrent ter miner à l’équilibre. Les Jeunes Agriculteurs se donnent rendez l’an prochain en Seine-Maritime pour les Terres de Jim 2025. “Nous irons en tant que bénévoles” note Mélanie Gruet. ■

Le suppléant d’Annie Genevard remplacera

cette dernière sur les bancs de l’Assemblée nationale dès le 21 octobre.

être atteint son Graal politique. Mais à peine installée dans la belle demeure du ministère de l’Agriculture rue de Varenne, elle voit s’empiler depuis quelques jours les lourds dossiers qu’elle aura à gérer dès son installation : fièvre catarrhale ovine, colère sourde des agriculteurs dont bon nombre des revendications qu’ils avaient brandies en janvier n’ont pas été satisfaites, lutte contre le réchauffement et ses consé quences dans les cultures et sur les forêts, souveraineté alimentaire de la France à l’heure des accords de libre-échange, ques tion épidermique du loup dans le massif jurassien notamment… Autant de ques tions brûlantes pour lesquels le monde agricole attend des réponses. La stature nationale d’Annie Genevard sera jugée à l’aune de ces multiples défis. Si elle parvient à les relever, le destin politique auquel la jeune élue mortuacienne se prenait à rêver à l’époque connaîtra peut-être alors d’autres étapes. ■ Par le directeur de la rédaction Jean-François Hauser du Doubs, à la faveur de la nomination de M me Genevard au poste de ministre de l’Agriculture (voir notre interview en page 4). Mais il ne le sera pas tout de suite. “La loi impose un délai de carence d’un mois entre la nomination d’un ministre et son remplacement à l’Assemblée par son sup pléant. Annie Genevard ayant été nommée ministre de l’Agriculture depuis le 21 septembre, je devien drai officiellement député le 21 octobre” confirme le principal intéressé qui sera également dans l’obligation de démissionner de son mandat de maire de Courvières (350 habitants) pour cause de loi sur le non-cumul des mandats. Dans le petit village de la Communauté de communes Altitude 800, c’est le premier adjoint Bernard Girard qui fera l’intérim jusqu’aux prochaines élections municipales qui devraient être organisées “certainement début décembre” selon M. Lié geon. C’est avec un mélange “d’enthousiasme et une pointe d’appréhension” dit-il, que le futur député L e maire de Courvières, suppléant d’Annie Genevard aux dernières élections légis latives, comme il l’est depuis 2012, sera le nouveau député de la V ème circonscription

de la V ème circonscription du Doubs, la plus étendue du département, s’apprête à découvrir le Palais Bourbon. Inscrit dans le groupe de la Droite Répu blicaine, comme Annie Genevard, il manquera de fait les trois premières semaines de la session parlementaire. Pour lui aussi, c’est la fidélité qui paye. Il aura joué le rôle de suppléant depuis la première des quatre élections d’Annie Genevard dès 2012. Comme elle, il est fin connaisseur des questions agricoles. Associé d’un G.A.E.C. dans sa commune de Courvières, Éric Liégeon est également pré sident de la S.A.F.E.R. du Doubs. Clin d’œil de l’histoire : le nouveau député Liégeon aura sans doute à faire remonter auprès de la nouvelle ministre de l’Agriculture des dossiers relatifs à l’agriculture de montagne. “Je sais qu’elle connaît parfaitement ces dossiers. Sur le terrain, je vais essayer de marcher sur ses pas, sachant qu’elle avait mis la barre très haut !” note le nouvel élu de la Nation qui reprendra la même équipe qu’Annie Genevard pour l’épauler dans son nouveau mandat de député. “Je vais essayer d’être aussi présent sur le terrain, avec des permanences à Pontarlier mais aussi à Morteau” indique Éric Liégeon. ■

Les Terres de Jim ont rassemblé le monde agricole durant trois jours à Mamirolle.

N ous l’avons connue jeune ensei gnante de français et de latin au lycée de Morteau. Puis adjointe aux affaires culturelles aux côtés de l’ancien maire de Morteau Jean-Marie Binétruy. Avant de rapidement s’imposer comme l’élue en mesure de prendre la relève à la tête de la Ville. La députation était logiquement pour elle l’étape sui vante. Elle succédera là encore à l’ancien maire de Morteau sur les bancs de l’As semblée où son tempérament a rapidement pu s’épanouir. Il faut dire qu’elle a été bibe ronnée à la politique avec une mère, d’un côté, qui fut la députée ayant eu la peau de Pierre Moscovici dans le Pays de Mont béliard, de son beau-père également, lui même ancien maire de Morteau et député quand il était le suppléant d’Edgar Faure. Éditorial Destin

Ce Palais Bourbon, elle en fera ensuite la tribune pour gagner en notoriété jusqu’à s’imposer comme la candidate légitime de son parti pour occuper une place de vice présidente, puis première vice-présidente. Depuis longtemps candidate sans l’être à un portefeuille ministériel, elle a eu la malchance de passer dès son arrivée au Palais Bourbon en 2012, l’intégralité de ses mandats de députée dans l’opposition. Elle passera donc son tour, une fois en 2012, encore une fois en 2017, puis à nou veau en 2022 où sa famille de droite passée tout près de la disparition n’était plus que l’ombre d’elle-même. La dissolution de juin dernier n’augurait pour elle rien de plus favorable, la droite parlementaire étant presque effacée des bancs du Parlement. Et pourtant son heure, qu’elle attendait sans doute encore secrètement, est arrivée, à la faveur d’un improbable concours de circonstances dont seule la politique fran çaise a le secret. Annie Genevard a peut

Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER est éditée par la société “Publipresse Médias” Rédaction et publicité: 03 81 67 90 80 E-mail: redaction@publipresse.fr S.I.R.E.N. : 424 896 645

Rédaction : Frédéric Cartaud, Thomas Comte, Jean-François Hauser, Laurine Personeni.

Mise en page : Olivier Chevalier Conception pubs : Éloïse Perrot.

équipe commerciale : Virginie Girardot, Anthony Gloriod.

Crédits photos : La Presse Pontissalienne, Mamouthe Festival, Ministère de l’Agriculture,

Fabienne Rappeneau, S.M.M.O., Ville de Pontarlier, J.-M. Vivot.

Imprimé à Nancy Print - I.S.S.N.: 1298-0609 Dépôt légal : Octobre 2024 Commission paritaire : 0227 D 79291

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4 L’interview du mois

La Presse Pontissalienne n°297 - Octobre 2024

THIERRY GAMOND-RIUS “Il manque des de santé dans mais pas tant Directeur général du C.H.U. de Besançon, Thierry Gamond-Rius a pris la direction par intérim de l’hôpital de Pontarlier en avril dernier, à la suite de la suspension de l’ancien directeur Jean-David Pillot. Après une sévère sanction de la Haute autorité de santé, il met en avant les projets qui vont dynamiser l’établissement pontissalien, notamment les postes partagés. Entretien. L a Presse Pontissalienne : Il y a quelques mois, l’hôpital de Pontarlier a subi deux coups durs : la suspension de son directeur et la non certification de l’établissement par la Haute autorité de santé. Pourquoi avoir accepté la direction par intérim ? Thierry Gamond-Rius : Il est vrai que la suspension a été un vrai sujet d’inquiétude. Elle est toujours d’actualité par ailleurs. On espère tout de même avoir un nouveau directeur au début de l’année prochaine. J’ai accepté l’intérim car dans notre symbolique, cela me semblait important. Quand je suis arrivé à Pontarlier, j’ai bien senti un contexte difficile, le personnel était inquiet pour l’avenir de l’hôpital. Et puis, le rapport de la Haute autorité de santé était sévère. L.P.P. : Dans quel sens ? T.G.-R. : La sanction est sévère par rapport à la réalité de la situation. Mais les deux derniers rapports de la H.A.S. avaient fait des remarques qui n’ont pas été suivies… Cette non-cer tification est vraiment désagréable pour les équipes qui s’in vestissent. Il y a des éléments qui nous forcent à aller de l’avant, cela a provoqué un électrochoc, on ne peut pas rester non-certifiés de toute façon. Le plan d’actions pour répondre aux exigences de la H.A.S. est en cours. Mais il n’y a pas de danger majeur en termes de sécurité. L.P.P. : Le projet d’extension des urgences de Pontarlier est-il un moyen de répondre aux demandes de la H.A.S. ? T.G.-R. : Évidemment, on n’arrête pas les projets. Le Ségur de la santé a permis un financement d’un nouveau bâtiment des urgences. Ce dernier va tenir compte des demandes de la H.A.S. Les travaux devraient débuter à la fin 2025. L.P.P. : Vous avez parlé des craintes du personnel de l’hôpital de Pontarlier de voir leur établissement fermé. Leur crainte est-elle fondée ? T.G.-R. : Pontarlier est un établissement particulier avec une belle activité, une palette de services : urgences, maternité, chirurgie, médecine… Et un bassin de population avec une forte identité. Je milite en faveur du maintien du niveau d’équipement qui est celui de Pontarlier mais c’est difficile par rapport à la taille de l’établissement. Notamment pour le recrutement. L.P.P. : C’est-à-dire ? T.G.-R. : Les médecins sont de plus en plus spécialisés, ils vien nent dans des établissements où le volume d’activité leur permet de faire leur spécialité. Et les professionnels sont de plus en plus attachés à l’équilibre professionnel-personnel. La charge de l’astreinte pèse sur les recrutements. L’envie d’hyperspécialisation et d’équipes un peu plus étoffées ne facilite pas les recrutements dans un hôpital comme Pontarlier. Et c’est un peu compliqué avec l’image que renvoie le Haut Doubs. Il manque des professionnels, mais pas tant que ça. L.P.P. : Quelles solutions avancez-vous ? T.G.-R. : En Franche-Comté, nous avons une chance : le C.H.U. est implanté au milieu de tous les autres hôpitaux, les distances ne sont pas insurmontables. Je souhaite développer les postes partagés. C’est une conviction profonde chez moi. Le principe est d’aider les autres plateaux techniques (Pon tarlier, Dole, Lons-le-Saunier, etc.) en permettant aux pro fessionnels de santé, notamment ceux ultra-spécialisés d’exercer dans les autres hôpitaux, plus petits. Nous sommes dans la complémentarité, pas la concurrence. On aurait pu

POLITIQUE

Sa première interview

“Ce ministère de l’Agriculture, c’est une responsabilité de cœur pour moi” La nouvelle ministre de l’Agriculture, de la Forêt et de la Souveraineté

L a Presse Pontissalienne : Où sont allées vos pensées au moment d’être nommée ministre ? Annie Genevard : Il y a eu plusieurs temps. Le premier moment vraiment émouvant a été vécu le samedi soir au comice de Mouthe. Michel Barnier m’avait appelé quelque temps avant mais j’ai tenu à rester le soir auprès des agriculteurs pour l’annonce officielle de ma nomination. Cela avait à mes yeux beau coup de sens d’être là au milieu des éleveurs du canton et des élus locaux. L’explosion de joie à l’annonce de cette nomination a été évi demment très touchante. J’ai évidemment eu aussi une pensée pour ma famille, ma maman bien sûr avec qui j’ai partagé l’engagement dans la vie publique. J’ai été maire en même temps qu’elle l’était dans sa commune, j’ai été députée alors qu’elle l’avait été quelques années auparavant dans une autre circons cription. Forcément j’ai pensé à tout cela aussi à l’occasion du premier conseil des ministres. L.P.P. : Ce poste de ministre est un aboutissement pour vous ? A.G. : Oui, dans le sens où c’est le résultat de l’engagement que j’ai auprès du monde agricole depuis douze ans. Je dirais plutôt que c’est une continuité. J’ai énormément appris à leurs côtés, sur le plan professionnel, humain. Ce portefeuille de l’Agriculture, c’est une responsabilité de cœur pour moi. C’est un grand ministère qui concerne tous les Français, sans exception, car il touche aussi bien à des activités ancestrales qu’à l’avenir de ce pays, sa souveraineté ali mentaire, l’identité de ses terroirs, etc. L.P.P. : Certains vous voyaient à l’Éducation, d’autres à la Culture. L’Agriculture était un ministère auquel vous aviez songé ? A.G. : D’une certaine façon, ce n’a pas été une surprise pour moi car c’est tellement identifié à ce que je fais depuis plus de dix ans. J’ai souvent dit jusque-là que je me considérais comme la députée des agriculteurs. Je suis fière aujourd’hui d’être leur ministre. L.P.P. : Depuis votre installation, les dossiers se sont sans doute accumulés sur votre bureau. Comment allez-vous les empoigner ? A.G. : J’avoue que depuis le 23 septembre, je suis un peu comme dans une lessiveuse avec énormément de choses à prendre en main. Mes journées commencent à 6 heures du matin, elles se terminent à minuit, mais c’est bien dans la continuité de ce que j’ai toujours fait, je n’ai jamais rechigné au travail, c’est dans ma nature. J’ai toujours estimé que la vraie légitimité était dans le sérieux du travail. alimentaire nous a accordé sa toute première interview depuis sa prise de fonction. Son installation, les dossiers prioritaires qu’elle devra gérer, elle livre ses premiers sentiments.

(photo ministère de l’Agriculture)

Annie Genevard à son bureau du ministère de l’Agriculture à Paris.

je ne tomberai pas dans les petites phrases. Ceux qui me connaissent savent très bien que je ne fonctionne pas comme ça. L.P.P. : Le sujet du loup, notamment dans le massif du Jura, préoccupe au plus haut point les éleveurs. Que pouvez-vous en dire pour l’instant ? A.G. : Ce sujet capital est en ce moment au cœur des discussions européennes. Ce dossier appartient aux États membres et la Commis sion a demandé un affaiblissement du niveau de protection du loup. Même s’il faut toujours la protéger, cette espèce n’est plus à mon sens totalement menacée. Personne ne demandera l’éradication du loup, évidemment! Mais il faut désormais rendre sa protection compatible avec les activités d’élevage. C’est une espèce qui menace clairement l’avenir du pastora lisme, il faudra savoir faire bouger la législation sur le sujet. L.P.P. : Sur le plan plus politique, comment imaginer que ce gouvernement pourra travailler sereinement et dans la durée, avec des profils si différents ? A.G. : J’en appelle clairement au sens des res ponsabilités de chacun. Ceux qui se livrent à des petits jeux politiques inutiles ne feront que renforcer le dégoût des Français vis-à vis de la politique. Il faut revenir à l’essentiel. Les petites phrases, les règlements de compte, personnellement je ferai tout pour qu’il n’y en ait pas. Le moment est assez grave pour que tout le monde ne se mette pas au travail. L.P.P. : Reviendrez-vous souvent dans le Haut-Doubs dont vous avez vanté les attraits lors de la passation de pouvoir ? A.G. : Forcément, j’y serai moins présente. Mais j’y reviendrai chaque fois que l’occasion se présentera, c’est aussi essentiel pour moi. n Propos recueillis par J.-F.H.

A.G. : Il y a en ce moment en France des ter ritoires qui souffrent beaucoup. Toute l’agri culture française n’est pas forcément à l’image de la filière comté, loin de là. Ma priorité immédiate est donc de répondre aux territoires touchés par la fièvre catarrhale ovine et par la fièvre hémorragique. Je me devrai d’apporter des premières réponses à ces filières à l’équi libre économique très fragile, j’ai prévu de le faire à l’occasion de ma venue au Sommet de l’élevage à Cournon en ce début du mois d’oc tobre. L’autre actualité compliquée, c’est celle des récoltes de blé et des récoltes maraîchères qui ont subi des déficits en eau dans le Sud pour les secondes, et un trop-plein d’eau dans le Nord pour les premières, avec des rende ments en chute libre. Il faudra là aussi apporter des réponses rapides. Je n’oublie évidemment pas la colère du monde agricole qui s’est mani festée en début d’année et qui n’a pas obtenu toutes les réponses à ses inquiétudes. Il y a

encore beaucoup d’attentes d’autant que cette parenthèse de trois mois depuis la dis solution avait congelé l’action du gouvernement. En paral lèle, je prévois de rencontrer dès les prochains jours l’en semble des syndicats agri coles. L.P.P. : À ce propos, certains vous accusent déjà d’être le futur “passe plat” de la F.N.S.E.A. Que leur répon dez-vous ? A.G. : Je recevrai les quatre syndicats avec la même attention. Je n’attache pas beaucoup d’importance à ces préjugés et ces propos qui ne reposent pas sur grand-chose,

“Personne ne demandera l’éradication du loup !”

L.P.P. : Quels sont les dossiers prioritaires ?

L’interview du mois 5

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faire le choix de tout centraliser. Mais les activités réalisées dans les autres hôpitaux permettent de soutenir l’établissement, d'éviter le déplacement des patients et de laisser du temps au C.H.U. pour la recherche et ses missions de recours. En Franche Comté, nous avons le très bel exemple de l’I.R.F.C. (Institut régional fédératif du cancer). Ce modèle fonctionne depuis 15 ans. Il garantit d’avoir un praticien, une qualité de soins qu’on n’a pas toujours du fait des problèmes de recrutement, un délai de prise en charge plus rapide notamment entre la chirurgie et la chimiothérapie. Ce modèle montre une réactivité au plus près de la population. Aujourd’hui, nous étendons ce modèle à toutes les disciplines. La Franche-Comté compte 222 postes partagés. Avec Pontarlier, nous développons une coopération de fond. L.P.P. : Concrètement, qu’est-ce que cela signifie ? T.G.-R. : Par exemple, le service de gynécologie-obstétrique a soutenu la maternité de Pontarlier (1000 accouchements par an). Nous avons développé les postes partagés. Cela permet aux jeunes praticiens de garder un pied au C.H.U. et d’avoir sur l’autre plateau une liberté qu’ils n’ont pas forcément à Besançon. Nous avons lancé une fédération médicale interhospitalière en gynécologie-obstétrique entre Pontarlier et Besançon que nous élargissons à la chirurgie viscérale, l’orthopédie, l’O.R.L. et les urgences. Concrètement, chaque établissement reste autonome. Cette fédération formalise les postes partagés et améliore les possibilités de recrutement sur Pontarlier. Par ces postes partagés, on essaie de développer le maillage du territoire. Il y a 20 ans, le bloc opératoire à Dole aurait fermé. Là, on fait de l’ambulatoire, Directeur de l’hôpital de Pontarlier par intérim professionnels le Haut-Doubs, que ça”

on ramène de l’activité sur les établissements.

L.P.P. : Quelle est la situation au C.H.U., qui reste l’hôpital de recours de la région ? T.G.-R. : Lors de ma prise de fonction début 2023, l’hôpital était en phase de transition avec les équipes épuisées et des difficultés de recrutement. L’année dernière a été plutôt positive avec une belle attractivité. 200 professionnels ont été recrutés, 200 postes en plus pour accompagner des projets et remettre à niveau cer taines équipes. Cette tendance se confirme avec, cette année, 200 nouveaux professionnels en plus. De quoi développer des activités nouvelles. Et nous mettons un accent particulier sur les internes, nous avons intérêt à les inciter à venir travailler chez nous et à rester. Nous insistons sur l’intérêt géographique du C.H.U., central en Franche-Comté. L.P.P. : Outre le recrutement qui tend à s’améliorer, quelle est la situation au niveau de l’accueil des patients ? T.G.-R. : Aujourd’hui, on ne refuse pas de patients. Sur un an, nous avons rouvert une quarantaine de lits avec un focus sur la cancérologie et la gériatrie. Il y a eu une reprise de l’activité en chirurgie, le développement de l’ambulatoire. Idéalement, on devrait rouvrir une vingtaine de lits supplémentaires mais nous sommes confrontés à des problèmes de locaux. Le dispositif Service d’accès aux soins (S.A.S.) de la médecine libérale permet en outre d’éviter que des patients arrivent aux urgences faute de rendez-vous en ville. Le centre d’enseignement et de soins dentaires a ouvert en sep tembre. En 2026, le nouveau bâtiment de psychiatrie sera opé rationnel avec la remontée des services de Saint-Jacques. Puis, il nous faudrait dans les deux ans, être en capacité d’ouvrir une vingtaine de lits de médecine polyvalente pour peu qu’on trouve des professionnels. L’idée est d’un service de médecine polyvalente en aval des urgences qui ferait le lien avec la médecine de ville, les établissements médico-sociaux pour accélérer les sorties. Il faut travailler la sortie d’hôpital car trop de patients qui ne nécessitent plus d’hospitalisation occupent un lit, faute de solution à la sortie. On a du mal à faire ressortir les personnes des urgences, notamment les personnes âgées. n Propos recueillis par L.P.

Thierry Gamond-Rius, directeur du C.H.U. de Besançon, et également directeur par intérim de l'hôpital de Pontarlier.

6 L’ÉVÉNEMENT

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LES TRÉSORS CACHÉS DU PATRIMOINE

Le patrimoine du Haut-Doubs ne se résume pas au château de Joux, à l’abbaye de Montbenoît voire aux clochers à l’impériale et à tuiles vernissées qui caractérisent encore nombre de villages comtois. On trouve encore ici ou là des passionnés qui mettent tout leur savoir et leur énergie à réhabiliter des trésors séculaires à l’exemple des grilles en fer forgé de l’ancien hôpital de Pontarlier ou encore du moulin-scierie Marandet à Bonnevaux. Découvertes insolites.

l Patrimoine Un niveau de subvention supérieur au coût des travaux Les fontaines de Bolandoz éligibles au Loto du patrimoine 2024

Le projet de restauration des trois fontaines du village figure parmi les 100 sites départementaux sélectionnés en 2024 par la Fondation du patrimoine et qui bénéficieront à ce titre d’un financement supplémentaire lié au Loto du patrimoine.

S ur le plateau d’Amancey, entre le Val d’Usiers et la vallée de la Loue, Bolandoz, 400 habitants, coule encore des jours paisibles loin de l’agitation immobilière et routière de la bande frontalière. Même si ce village commence lui aussi à attirer une popu lation nouvelle, il présente encore un ensemble de belles fermes pastorales typiques des premiers plateaux du Doubs. Quatre fontaines-lavoirs ont été construites dans le dernier quart du XIX ème siècle à Bolandoz et il en reste trois à ce jour, la quatrième ayant été démolie. “À cette époque, les peuplements en chêne de la commune étaient menacés par une attaque sanitaire. En prévention, la commune avait procédé à de gros abat tages et s’était retrouvée avec une jolie somme qui aurait servi à financer la construction de ces fontaines ainsi que la mairie et le presbytère” , explique Marie Pierre Grandjean, maire de Bolandoz.

La plus ancienne et la plus imposante des trois fontaines est située en haut de la rue de Salins. Construire en 1875, elle comprend deux éléments distincts : un lavoir coiffé d’un abri à quatre pans cou vert en petites tuiles, ouvert sur l’avant

par sept colonnes en pierre et d’un abreuvoir en pierre à l’usage des animaux de forme ovale au milieu duquel s’élève une colonne carrée sur montée du buste de Marianne. C’est d'ail leurs l’une des rares fon taines à posséder ce buste de Marianne en bronze peint, réalisé par le sculpteur Charles Gauthier. “Cette Marianne a été installée en 1889 pour célébrer le centenaire de la Révolu

Les dégradations les plus importantes concernent la fontaine dite Marianne.

tion. Cela avait soulevé pas mal de cri tiques au village car Bolandoz avait acquis son indépendance en 1698” , pour suit Marie-Pierre Grandjean. La seconde fontaine-lavoir a été édifiée en 1882 au centre de la Grande rue. La dernière a vu le jour en 1891 rue de la Mairie. Elle est plutôt originale dans sa forme avec un pan de mur en pierre de taille auquel est adossé un abreuvoir tout en longueur.

Construite en 1891, la fontaine des Tilleuls comprend uniquement un bassin d’abreuvement adossé à un mur en pierres de taille.

L’événement 7

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Les bénéfices du Loto du patrimoine répartis en décembre

L a sélection au Loto du patrimoine débute au printemps avec l’annonce des 18 sites emblématiques des régions de métropole et d’outre-mer. L’heu reux élu pour la Bourgogne-Franche Comté est le château Pertusier - Musée de l’horlogerie à Morteau. “Les sites emblé matiques peuvent recevoir une aide allant jusqu’à 500 000 euros. Cet argent provient des gains du loto et de la vente des tickets à gratter qui sont à l’effigie des sites emblé matiques” , explique Agnès Garnier, char gée de mission pour la Mission patrimoine dans le Doubs, le Jura et le Territoire-de Belfort. Le Loto du Patrimoine intègre aussi 100 sites départementaux. La mairie de Bolan doz a sollicité une souscription auprès de la Fondation du patrimoine en déposant également un dossier de candidature au

Loto du patrimoine. La sélection s’établit selon quatre critères principaux : l’intérêt patrimonial et culturel, l’état de péril, son impact sur le territoire et le projet de valo risation. “On évalue aussi la maturité du projet et les besoins de financement. On retient trois candidats par département”, poursuit Agnès Garnier. L’élection du lauréat s’effectue à Paris au sein du comité présidé par Stéphane Bern et composé par des représentants de la Fondation du patrimoine, de la Française des Jeux et du ministère de la Culture qui se réunit deux fois par an. L’aide allouée pour un site départemental est plafonnée à 300000 euros. Le financement global dépend des gains du Loto du patrimoine, des tickets à gratter et des tirages spéciaux. La répartition des sommes sera annoncée en décembre. n

La fontaine lavoir de la Grande rue a été édifiée en 1882.

Tous les joints au niveau de l’abri sont en ciment. Ils ont aussi besoin d’être refaits mais à la chaux comme à l’origine. Des travaux sont aussi à entreprendre en toiture avec changement des chevrons et modification de la gouttière. “Le coût des travaux sur cette fontaine s’élève à 160 000 euros sur un montant global de 205 000 euros” , souligne Madame le maire qui a sollicité tous les financeurs. “On aura des aides de 60000 euros du Département et de 40000 euros de la Région. On est aussi dans l’attente de la confirmation d’une Dotation d’Équipe ment des territoires Ruraux de 60000 euros en provenance de l’État.” Parallèlement à ces démarches, la com mune a lancé une souscription à la Fon dation du patrimoine pour une somme de 25000 euros qui a déjà recueilli 9300 euros de 23 donateurs. Le fait d’avoir été retenu parmi les 100 sites départementaux par la Mission Bern, dernier organe de sélection présidé par Stéphane Bern lui-même, ouvre des pers pectives inattendues. Au point que si tous les voyants sont au vert, la commune n’aurait pas un centime à débourser pour restaurer ses fontaines. “S’il y a un surplus, il pourra servir à financer d'autres projets à caractère patrimonial. Ce qui tombe bien car on a deux projets dans les tiroirs avec un pont au lieu-dit Rochanon et une petite chapelle qui mérite aussi une rénovation.” La rénovation des trois fontaines est déjà attribuée à l’association d’insertion A.P.I. 25. Le chantier sera lancé au prin temps 2025 pour une durée de 6 à 8 mois. n F.C.

“Ces fontaines font partie du décor du village. Elles ont aussi un attrait touristique”, observe Marie-Pierre

Grandjean, la maire de Bolandoz.

L’état des trois fontaines se dégrade depuis plusieurs années. L’équipe muni cipale précédente avait fait réaliser une étude sans donner suite car d’autres tra vaux étaient alors prioritaires. “On a réactualisé le projet après avoir investi en début de mandat dans l’aire de jeux multisports. Ces fontaines font partie de l’identité du village. Elles ont aussi un attrait touristique. Ce projet de restau ration global a été validé par le conseil

en octobre 2023.” Les dégradations les plus importantes concernent la fontaine dite Marianne. L’abri du lavoir a été rehaussé, ce qui rajoute du poids sur les colonnes. Elles ont tendance à pencher. Tout l’ensemble pourrait s’effondrer d’ici cinq ou six ans. Le dallage intérieur, le pavage extérieur devant l’abreuvoir ont besoin d’être repositionnés. Il faudra aussi étanchéifier de nouveau les bassins qui de ce fait ne sont plus remis en eau.

La fontaine Marianne se distingue par sa taille et son buste de Marianne en bronze peint réalisé par le sculpteur Charles Gauthier.

8 L’événement

La Presse Pontissalienne n°297 - Octobre 2024

l Bonnevaux Six années de réhabilitation Le moulin et la scierie Marandet de l’ombre à la lumière Bien caché le long de la falaise du Drugeon à Bonnevaux, ce site assez extraordinaire témoigne d’une activité industrieuse fort ancienne puisque l’existence d’un moulin est mentionnée à cet endroit en 1485. Un nouveau trésor du patrimoine à découvrir plus vivant que jamais.

l Pontarlier Elles datent de 1740 Les grilles de l’hôpital, un petit chef-d’œuvre de ferronnerie Sans avoir la splendeur des grilles des hôpitaux à Dole, Lons ou Besançon, celles de l’hôpital de Pontarlier concentrent néanmoins des merveilles de savoir-faire et racontent aussi un beau chapitre de l’histoire pontissalienne. Regard sur un patrimoine méconnu qui mériterait sans doute une restauration.

D idier Cuche, le maître des lieux, est un homme de parole. Il s’était promis de restaurer ce bien de famille il y a de cela six ans en allant se recueillir sur la tombe de son grand-père, le dernier Marandet à exploiter la scierie éponyme qui fonc tionna jusqu’en 1962. “Tout était aban donné depuis des années. Pour ce chantier de restauration énorme, j’ai eu la chance d’être accompagné par une dizaine de copains aux compétences complémen taires. Sans eux, je ne sais pas si j’aurais eu la force d’aller jusqu’au bout” , apprécie cet ancien chauffeur routier. De l’extérieur, rien n’indique que l’on se trouve devant une bâtisse avec un tel passé économique. Tout se passe à l’intérieur d’un moulin qui se développe sur trois niveaux. “On a retrouvé dans une vieille armoire un document signé par Hugues de Châlon, seigneur de Noze roy, d’Orbe et de Châtel-Guyon. Cette lettre qui date de 1485 stipulait qu’il fallait remettre ce moulin à un certain M. Billet qui devait en retour s’honorer du droit d’eau.” Ce moulin comprenait quatre paires de meules. Chacune pesait 1 tonne et pouvait broyer 80 kg de blé à l’heure. Avec ses amis, Didier Cuche a reconstitué à l’identique l’une de ses meules action née à l’extérieur par une superbe roue à augets mise en mouvement par l’eau. Au cours de la visite, on passe devant une cheminée burgonde, équivalent d’un tuyé mais en pierre, avant de descendre dans une pièce troglodyte abritant notamment un superbe four à pain datant de 1691. “Il faut presque un stère de bois et une semaine pour le mettre en fonctionnement.” Arrivé au niveau de la rivière, c’est l’en chantement. “C’est mon petit coin de paradis.” Un endroit hors du temps, troublé uniquement par le murmure de l’eau. Un trou normand avant de déguster l’autre plat du jour, à savoir ce qu’il reste de la scierie. “La première fois que je suis venu là, tout était enseveli. En faisant du nettoyage, on a découvert la turbine qui servait à faire tourner la scierie. Le mécanisme était presque intact. Quand je l’ai vu fonctionner, j’ai eu envie d’aller plus loin dans ce projet de restauration. Il développe une puissance équivalente à un moteur de 50 chevaux.”

Sur la première grille entre l’hôpital et le portail, le panneau d’honneur comporte un monogramme qui laisse imaginer un possible M et surtout deux L en confrontation qui rappelle le monogramme de Louis XV, bienfaiteur de Pontarlier lors de la reconstruction de la ville en 1740.

Didier Cuche a décidé il y a six ans de remettre en état ce bien de famille exceptionnel.

Didier Cuche et ses amis ont passé des jours, des semaines, des années à remettre en état cette scierie qui a fonctionné de 1850 à 1962.

Jusqu’à cinq ouvriers ont travaillé à la scierie qui a sans doute remplacé le mou lin vers 1850. L’installation actuelle per met aussi de voir l’axe relié à la turbine avec ses roues de différents diamètres sur lesquelles tournaient les sangles qui actionnaient les machines à bois. Soucieux de faire partager son “coin de paradis” aux visiteurs, Didier Cuche a aménagé une superbe terrasse de 120 m 2 où il est possible de pique-niquer et se restaurer. “Le site est ouvert tous les jours après-midi à 14 h 30 et sur réservation pour les groupes. On peut coupler la visite avec celle de la ferme à Pastorale située à l’entrée du village en venant de Frasne en y intégrant un repas préparé par l’un des deux restaurateurs de Bonnevaux. Ce n’est pas un musée car ici tout marche !” , estime Didier Cuche. n F.C. Moulin scierie Marandet 3, rue de la vallée du Drugeon Bonnevaux - Tél. : 06 87 31 21 02 Ouvert le jeudi à 14 h 30 ou sur rendez-vous pour les groupes

“Quand j’ai vu la turbine fonctionner après être 50 ans enfouie sous les gravats, j’ai eu envie d’aller plus loin”, confie Didier Cuche.

Déjà mentionné en 1485, le moulin Marandet était équipé de 4 paires de meules dont chacune pouvait broyer 80 kg de blé à l’heure. Le site abrite une espèce de grotte assez étonnante où a été bâti le four à pain qui date de 1691.

Didier Cuche est ses amis ont reconstituée à l’identique l’une des meules.

La turbine est toujours reliée à l’arbre supportant les roues qui actionnaient les différentes machines.

L’événement 9

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À la jonction avec la grille au-dessus du Doubs, on distingue un panneau ferronné original, appelé “Garde-cocu” qui a pour fonction d’empêcher le franchissement. de reconstruction de l’hôpital en 1740 et la grille de rambarde au dessus du Doubs installée en même temps que le bâtiment secondaire qui ferme l’espace vert. On distingue la grille côté rue qui date de l'époque

cession de panneaux en fer forgé. Les différents panneaux de la grille sont constitués de cadres en fer de section carrée fixés par boulonnage sur des fers poteaux scellés dans le soubassement en pierre. La partie sommitale de ces fers poteaux est particulièrement tra vaillée avec des chapiteaux à moulure torique, puis le poteau est aminci, par forgeage, en pointe pyramidale sur base carrée, sur laquelle sont rivetées quatre pointes curvilignes, le tout formant une sorte de chardon ou artichaut. À la jonc tion avec la grille au-dessus du Doubs, on distingue un panneau ferronné ori ginal, appelé “Garde-cocu” qui a pour fonction d’empêcher le franchissement. Ce dispositif se retrouve souvent sur les balcons des immeubles bourgeois des XVIII ème et XIX ème siècles. La grille proprement dite, à fonction de rambarde, pourrait être contemporaine du bâtiment secondaire ajouté à l’hôpital primitif. D’un tout autre esprit que la grille sur rue, cette grille sur le Doubs joue sur la répétition à l’identique d’un module générique simple aux éléments constitutifs simples: courbes, volutes et pointes avec un effet global étonnant. Jean Michel regrette l’état dans lequel se trouve cette merveille de ferronnerie : soubassement bien dégradé, rouille, élé ments décoratifs manquants ou très abîmés, liens ou colliers rafistolés. “Per sonnellement, j’estime que cette grille mériterait d’être classée et restaurée. C’est à la fois le reflet d’un authentique savoir-faire et le témoin d’une période assez faste de reconstruction de la ville de Pontarlier.” n F.C.

A ncien ingénieur des ponts et chaussées, Jean Michel s’est pris de curiosité depuis plu sieurs années des croix en fer forgé du Doubs et du Jura. Il en a déjà référencé près de 400. “Ces éléments du petit patrimoine témoignent de la force du catholicisme dans ces territoires et d’un véritable savoir-faire de ferronnerie souvent ignoré par l’érudition locale. Sans oublier sur le Haut-Doubs, l’ex ploitation des mines de fer qui avait donné naissance à une petite industrie implantée autour du massif du Mont d’Or. J’ai eu l’occasion de rencontrer un élu pontissalien, Gérard Voinnet, qui m’a encouragé à travailler sur les croix de Pontarlier en m’incitant ensuite à étudier les grilles de l’hôpital Saint

rect et financier de Louis XV, ce qui explique sans doute la présence d’un monogramme au centre du panneau d’honneur installé entre le portail et l’an cien hôpital. Ce panneau d’honneur est encadré de deux petits panneaux pilas tres, le tout surmonté d’un fronton avec une croix incorporée.” Jean Michel tient à souligner la qualité du travail décoratif sur cette grille: feuilles d’eau en tôle de fer étampé, courbes à volutes en fer plat, colliers à baguette… Du bel ouvrage. À côté, le portail massif et imposant pourrait avoir été réalisé en 1779. La partie sommitale intègre le monogramme J.M.J. surmonté d’une petite croix. Le reste de la grille de clôture entre le portail et le pont est un ensemble complexe formé d’une suc

ret. L’établissement fera ensuite l’objet de plusieurs agrandissements comme l’adjonction du bâtiment secondaire réa lisé perpendiculairement à l’hôpital ori ginel. La grille située le long du Faubourg

Joseph.” Sans prendre un caractère d’urgence, cette sollicitation répond aussi à une envie de valoriser ces grilles au moment où est envisagé un changement d’affec tation de la partie ancienne de l’hôpital qui sera transformé en résidence immo bilière. Sans quoi, elles pourraient être menacées voire condamnées à disparaî tre. Il suffit d’observer l’état dans lequel elles se trouvent pour comprendre que personne n’a jamais trop cherché à les préserver. Un peu d’histoire pontissa lienne. L’hôpital Saint-Joseph a été construit entre 1684 et 1700 à l’entrée du Faubourg Saint-Étienne. Il sera détruit lors du grand incendie de 1736 puis reconstruit en 1740 par l’ingénieur-architecte Quer

Saint-Étienne est incon testablement liée à la reconstruction de 1740. Elle témoigne de la transformation de la cité après l’incendie. Cette période est mar quée par l’aménage ment de la place Saint Bénigne, la création de la porte Saint-Pierre, et des casernes Mar guet. “Et tout cela avec le soutien direct, indi

“On distingue un panneau ferronné appelé “Garde-cocu.”

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EN BREF

ÉVÉNEMENT Une 22 ème édition sous le signe des bistrots Le grand café Georges, star des Absinthiades

NAISSANCES 30/08/2024 - Jeanne de Julien FAILLENET, carrossier peintre et de Louise VAGO, assis tante en accueil petite enfance. 29/08/2024 - Emile de Olivier RATTE, agent méthode et de Anne-Charlotte NOGUES, coordinatrice de formation. 01/09/2024 - Marius de Franck CEFIS, déménageur et de Ophélie MILLIOT, coif feuse. 31/08/2024 - Charlotte de Benoit ROGNON, constructeur horloger et de Hélène GUIN CHARD, infirmière. 30/08/2024 - Valentine de Grégory DAUCHEZ, désamianteur en reconversion et de Emma nuelle COINTOT, maroquinière. 01/09/2024 - Emilio de David BOSSU, bou cher et de Adeline DUCROZET, bouchère. 02/09/2024 - Iris de Valentin LAURENCE, gendarme et de Flavie CUVILLIER, gen darme. 02/09/2024 - Tommy de Clément LÉCHINE, conducteur de ligne de production et de Mylène CATTET, ouvrière en horlogerie. 03/09/2024 - Hafsa de Romain PLOUCHART, opérateur et de Hülya KÖSE, opératrice. 03/09/2024 - Lyne de Saed SULTAN, médecin urgentiste et de Ayat BAKRI, mère au foyer. 03/09/2024 - Noélya de Aurélien VAUCHY, ouvrier en travaux public et de Charlène DEVAUX, aide soignante. 04/09/2024 - Maël de Dylan PIROTON, ouvrier et de Tina VIEILLE, assistante res sources humaines.. 01/09/2024 – Avril de Théotime SAILLARD, conseiller patrimonial et de Aurore GUY, conseillère gestion. 03/09/2024 – Naël de Zouhir YAKKOU, ouvrier agricole et de Meriem AÂOUINTI, infirmière. 05/09/2024 – Diane de Antoine LAZEWSKI, cadre infirmier et de Céline LAGACHE, archi tecte. 07/09/2024 – Gustave de Adrien HAUFF, ouvrier qualifié et de Marie MONNET, hôtesse d’accueil. quartier des Étraches (salle de réunion de l’ancienne école), mardi 26 novembre pour les secteurs Côté Larmont, Les Pareuses, Rue des Lavaux, Le Toulombief (école Cordier), mercredi 4 décembre pour les secteurs Centre, Les Épinettes, rue de Besançon (salle Morand), et jeudi 12 décembre pour les secteurs Longs-Traits Planchants, Pontarlier Village (École Joliot Curie). Renseignements en mairie. Colis Le C.C.A.S. de Pontarlier offre des colis de fin d’année aux personnes âgées de 60 ans et plus ainsi qu'aux personnes en situation de handicap domiciliées à Pontarlier dont les revenus mensuels ne dépassent pas certains plafonds. Pour une personne seule : 1 004 euros, et pour les personnes vivant en couple : 1 197 euros. Inscription souhaitée avant le 7 octobre. Plus d’informations au 03 81 46 51 36. Quartiers Les prochaines réunions de quartier avec la municipalité de Pontarlier auront lieu aux dates suivantes : lundi 14 octobre pour le

Les visiteurs des Absinthiades ont pu découvrir la façade de cet ancien café pontissalien installée

à l’intérieur de la salle Toussaint-Louverture.

L es Absinthiades, organisées les 4 et 5 octobre, célébraient cette année les bistrots à travers une exposition et deux conférences données par Joël Guiraud et Philippe Delfiol. La capitale du Haut-Doubs abritait plus d’une centaine de débits de boissons à la grande époque de l’absinthe et des écoles de feu qui voyaient débarquer 2 000 soldats chaque été à Pontarlier. Une bonne clientèle à n’en pas douter. “On utilisait autrefois la repro duction de ce même café qui avait été réalisée pour le Téléthon par l’association alors présidée par Gilles Panza. Mais cette struc ture était de grande taille, pas facile à mon ter et commençait à montrer des signes de Cette réplique a été réalisée par deux bénévoles des Amis du musée. Genèse d’un projet.

fatigue. On a toujours eu en tête de recons tituer cette façade en partant sur un projet modulable, léger et plus à manipuler. Après réflexion, on a préféré le faire en interne” , justifie Christian Bahy qui s’est attelé à la tâche avec Georges Meulle. Si Gilles Panza n’est hélas plus de ce monde, ses maquettes lui ont survécu. Un héritage bien utile pour les deux bricoleurs des Amis du Musée. “On a repris la maquette qu’il avait faite. La façade d’origine faisait huit mètres de large, on l’a redimensionné

Situé sur la place Saint-Pierre où se trouve désormais le salon de coiffure Why Not, le Grand café Georges était tenu par la famille Meunier. Il a ensuite été remplacé par la pharmacie Saillard.

État civil de septembre

12/09/2024 - Axel de Quentin PERNOLLET, boulanger et de Chloé VISENTINI, secré taire. 13/09/2024 - Manoa de Baptiste PIERRECY, plombier chauffagiste et de Noémie VER NOTTE, infirmière. 14/09/2024 - Lucien de Valentin BOURDON, mécanicien agricole et de Emilie AUZANNEAU, factrice. 16/09/2024 - Dyna de Yacine CHAJRA, conducteur d'engin et de Sabrina PLANTIER, gestionnaire de paie. 16/09/2024 - Noah de Guillaume ROCHE, animateur social et de Marie EME, assistante dentaire. 16/09/2024 - Elio de Dorian BOSCHI, horloger et de Justine MANDRILLON, opticienne. 15/09/2024 - Maïmouna de Mahamadou FISSOUROU, carrossier peintre et de Zoé CASTIÇO, vendeuse. 16/09/2024 - Mélie de Loïc BEAUREGARD, ouvrier agricole et de Sarah LHEUREUX, gestionnaire de clientèle. 17/09/2024 - Lucas de Arnaud FAIVRE, gérant d'entreprise et de Lorine DA ROCHA, gérante de garage automobile. 17/09/2024 - Martin de Benjamin BÔLE, agriculteur et de Alexia LAMBERT, secrétaire en bâtiment. 18/09/2024 - Alma de Manuel BUCO, régleur sur commande numérique et de Océane ROGNON, gestionnaire de paie. 18/09/2024 - Mathias de Thomas CHATE LAIN, employé de commerce et de Shelby JOHNER, aide-soignante. 18/09/2024 - Éliot de Johan LELEU, directeur d'entreprise et de Elodie MARTIN, technicienne de laboratoire. 19/09/2024 - Mattéo de Aydin KARA, chargé chauffage ventilation climatisation et de Ikram BELABID, enseignante en technolo gie. 20/09/2024 - Diane de Cyril CHAMPREUX, planificateur et de Sarah MOYSE, agricul trice. 20/09/2024 - Charlotte de Cyril CHAMPREUX, planificateur et de Sarah MOYSE, agricul trice.

19/09/2024 - Ninon de Matthieu GROSSOT, mécanicien automobile et de Océane POU THIER, esthéticienne. 20/09/2024 - Clara de Thomas BICHON, conducteur travaux publics et de Stéphanie VUILLAUMIER, conseillère clientèle en banque. 20/09/2024 - Louane de Loïc MACABREY, technicien développement et de Justine BLONDEAU, infirmière. 20/09/2024 - Keysan de Furkan SAYGIN, assistant ressources humaines et de Ilhem HAMZA, agent de services hospitaliers. 22/09/2024 - Aylan de Benoît RICHARD, technicien de support logiciel et matériel et de Samira BENHARIRA, assistante d'édu cation. 23/09/2024 - Elfida de Isa GECER, technicien méthode et de Merve KOÇER, psychologue. 22/09/2024 - Tiago de Benoît CARDOSO ALVES, militaire et de Coralie BILLAUD, mili taire. 21/09/2024 - Marceau de Fabien PESCAY, serrurier et de Gaëlle VIEL, responsable de parc. 23/09/2024 - Marcel de Mathias VITTE, artisan charpentier et de Marjorie JACQUIN, médecin généraliste. 23/09/2024 - Giulia de Nathan MASSON, carrossier et de Claudia MUNCH, coiffeuse. 25/09/2024 - Sacha de Gauthier LEFEBVRE, opérateur de production et de Leslie BOWER, sans profession. 24/09/2024 - Victor de Dimitri LEGRAND, opérateur en horlogerie et de Pauline BOFFA, serveuse. 26/09/2024 - Maël de Antoine GRIMAUD, décorateur horloger et de Alicia GUYON, assistante administrative. 23/09/2024 - Louenn de Maëldan LE MOU LEC, ébéniste et de Sarah MUNOZ, ensei gnante chercheuse. 24/09/2024 - Simon de Jordan COTTIN, technicien méthode et de Audrey BORNAIS, commerciale en commerce de matériaux. MARIAGES 14/09/2024 – Ebru KOÇ, conseillère clientèle et Umit EKINCI, gestionnaire logistique.

14/09/2024 – Gaëtan GULOT, fonctionnaire territorial et Anne-Sophie MERLE, agent ter ritorial spécialisé des écoles maternelles. 14/09/2024 – Ludovic ROUSSEL-DÉLIF, microbiologiste et Nathalie GOFFREDO, agent technique territorial. 21/09/2024 - Siham DENIS, cadre bancaire et Driss FAKID, cadre dans les transports ferroviaires. 21/09/2024 – Julien FORGERON, opérateur régleur et Nastasia GIRARDET, cheffe de groupe. 21/09/2024 – Volkan KARDES, gérant entre prise et Héline GAUTHIER, esthéticienne. 21/09/2024 – Kha VANG, équipier polyvalent et Stéphanie LEGRAND, formatrice. 28/09/2024 – Hasan CEYLAN, peintre en bâtiment et Merve SOYSAL. 28/09/2024 – Claire MILLIOT, professeure d’allemand et Grégoire BESSON, ingénieur microtechnique. 28/09/2024 – Anthony VERGUET, technicien érosion et Charlotte BOUHÉLIER, agent immobilier DÉCÈS 31/08/2024 - André GUINCHARD, 75 ans (03/04/1949), , domicilié à Maisons du-Bois-Lièvremont (Doubs), époux de Maryse TONNIN. 02/09/2024 - Colette BÉTHAZ, 86 ans (27/04/1938), , domiciliée à Lemuy (Jura), épouse Pierre ROBBE. 03/09/2024 - Dominique SIMONIN, 79 ans (10/07/1945), , domicilié à Montlebon (Doubs), époux de Marie-Hélène AOUSTIN. 04/09/2024 - Serge MONNIN, 81 ans (09/10/1942), , domicilié à Villers-le Lac (Doubs), époux de Marie RICHARD. 06/09/2024 – Désirée MOUREY, 87 ans, retraitée, domiciliée à La Favière (Jura), veuve de Pierre PETETIN. 13/09/2024 - Marie-Ange POUX-BERTHE, 73 ans (04/08/1951), , domiciliée à La Cluse-et-Mijoux (Doubs), épouse de Roger IOTTI.

15/09/2024 - Rolande FAIVRE, 78 ans (26/03/1946), coiffeuse, domiciliée à Pon tarlier (Doubs), épouse de Georges SIGNE. 16/09/2024 - Nadège TOURNIER, 50 ans (04/04/1974), serveuse, domiciliée à La Chaux (Doubs), épouse de Joël BEZ. 16/09/2024 - Marylène SORNAY, 74 ans (13/10/1949), assistante maternelle, domi ciliée à Pontarlier (Doubs), épouse de Christian BOURNEL-BOSSON. 20/09/2024 - Renée GLORIOD, 77 ans (23/07/1947), , domiciliée à Pontarlier (Doubs), épouse de Bruno PIERLUIGI. 19/09/2024 - Louis BUFFARD, 74 ans (02/01/1950), chef d'entreprise, domicilié à Saint-Pierre (Jura), époux de Anne-Marie GREUEZ. 20/09/2024 - Nicole GRIMM, 78 ans, retraitée, domiciliée à La Planée (Doubs), veuve de Jean-Marie JACQUEZ. 22/09/2024 - Roland BULLE-PIOUROT, 79 ans, retraité, domicilié à Les Fourgs (Doubs), époux de Marie-Françoise BULLE. 21/09/2024 - Michel VUILLEMIN, 77 ans, retraité, domicilié à Ouhans (Doubs), époux de Jeanne TYRODE. 23/09/2024 - Pierre VUILLAUME, 92 ans, retraité, domicilié à Bians-les-Usiers (Doubs), époux de Gabrielle REVENEY. 23/09/2024 - Jean AMYOT, 94 ans, retraité technicien mécanique, domicilié à Les Gras (Doubs), veuf de Blandine CHOPARD-LAL LIER. 23/09/2024 - Antonio SALVI, 92 ans, bûcheron retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs), veuf de Guglielmina OFFREDI. 26/09/2024 - Micheline LABOUREUR, 94 ans, domiciliée à Pontarlier (Doubs), veuve de Angelo PEA. 25/09/2024 - Yvette PERRIN, 88 ans, retraitée artisan boucher, domiciliée à Longeville (Doubs), épouse de Jean COMBE. 26/09/2024 - Lucia PETTI, 88 ans, domiciliée à Pontarlier (Doubs), épouse de Armando D'ONOFRIO. 26/09/2024 - Rose RICHARD, 86 ans, domi ciliée à Vaux-et-Chantegrue (Doubs), épouse de Jean-Marie CHIFFIER.

07/09/2024 – Émile de Pierre ROUGET, optométriste et de Laurie JACQUAND, édu catrice spécialisée. 07/09/2024 – Andréa de Stéphane NICOLIER, chauffeur poids lourds et de Marlène SEURET, ouvrière horlogère. 08/09/2024 – Eflin de Baris GÜNEY, res taurateur et de Sema ISIKLI, opératrice de production. 09/09/2024 – Hugo de Christophe WIL MOUTH, ingénieur et de Justine POULNOT, coiffeuse. 09/09/2024 – Roméo de Benoît MAGNENET, responsable de magasin et de Marion MACIA, chargée de communication. 10/09/2024 – Cléa de Yvon LOCATELLI, régleur et de Maieva JUILLERAT, opératrice de production. 10/09/2024 – Élias de Paul MAURIN, ingénieur et de Marie BEAUGÉ, chargée de gestion ressources humaines. 10/09/2024 – Eloïse de Andy VALLON, édu cateur spécialisé et de Scholastique MEKONG, agent territorial spécialisé des écoles mater nelles. 10/09/2024 – Lucien de Ludovic SEYSSEL, responsable poissonnerie et de Marie-Anaïs BEAUDELIN, employée de restauration. 08/09/2024 – Emma de Aristides MAGAL HAES TEIXEIRA, plâtrier et de Patricia PIN HEIRO TEIXEIRA, logisticienne. 10/09/2024 – Eymen de Aykut ÖZER, opé rateur et de Seda DIKER, vendeuse. 08/09/2024 – Rayan de Mohamed FACH FACHE, électricien et de Wafaa OMARI, sans profession. 10/09/2024 - Alya de Rayan DJELLALI, opé rateur production et de Alissia MARCONNET, opératrice soudure. 12/09/2024 - Livio de Alexandre SALVI, moniteur de ski et paysagiste et de Lorédane VIEILLE, ingénieur bio médical de recherche. 11/09/2024 - Malo de William VICTOR, agent de sécurité et agent immobilier et de Mélanie BONIN, auxiliaire de puériculture.

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