La Presse Pontissalienne 255 - Mars 2021
26 Mouthe - Région des lacs
La Presse Pontissalienne n°255 - Mars 2021
CHÂTELBLANC 118 habitants “On réalisera sous ce mandat des actions
Le maire Roland Bourgeois devant le lotissement communal.
pour améliorer le cadre de vie”
les habitants de Châtelblanc ? R.B. : Les Chats blancs ou les Castelblanciens. L.P.P. : Prévoyez-vous de la place pour la démocratie participative au cours de ce mandat ? R.B. : Non, mais je suis à l’écoute de ceux et celles qui ont des idées ou des remarques à nous faire. n Propos recueillis par F.C. L’article sur le dispositif “classes de plaine” paru dans La Presse Pontissalienne de janvier loca- lisait ce haut lieu de ski nordique sur la commune de Chaux- Neuve. Erreur, car ce hameau marque la limite sud-est de la commune de Châtelblanc. Dont acte. n Le Pré Poncet, un hameau de Châtelblanc
De retour aux affaires communales, au poste de maire cette fois-ci, Roland Bourgeois s’inscrit dans la logique d’un mandat serein, pragmatique, avec notamment comme projet celui de la sécurisation de la traversée du bourg.
L.P.P. : Vous prévoyez d’installer des ralentisseurs ? R.B. : Non, mais on agira sur la largeur de chaussée en maté- rialisant de chaque côté des che- minements piétonniers. On posera sans doute des feux intel- ligents dès que la loi l'autorisera. On va transformer l’ancienne école en appartements ou en local commercial. On devra sans doute remplacer la conduite d’eau entre le captage et le réser- voir. Elle montre des signes de fatigue. C’est la seule alimen- tation d’eau du village. L.P.P. : Vous n’avez pas eu de souci pendant les dernières sécheresses estivales ? R.B. : Non, même si l’an dernier, c’était très juste en septembre. Je pense que cela s’est joué à une semaine près. C’est aussi cette ressource qui nous incite à rester prudent en termes de développement.
L.P.P. : Et la vie associative ? R.B. : On a la chasse et l’associa- tion Sous-la-Roche qui organise la marche populaire “La Roche en fête” le second dimanche de septembre. Unmoniteur du club Karaté Do de Métabief vient donner des cours de karaté et d'aïkido dans l’ancien préau de l’école. L.P.P. : Les projets du mandat à venir ? R.B. : On n’a pas programmé de gros projets car nos moyens sont modestes. Au cours du dernier mandat, signalons la réfection du réseau d’eau potable et l’en- fouissement des lignes élec- triques au centre du village. On va finaliser le lotissement com- munal de 4 parcelles. On a vendu le terrain loti au prix de 75 euros le mètre carré. On tra- vaille actuellement sur le dossier de la sécurisation de la traversée du village. Ce sera sans doute le chantier de l’année. La route sera refaite en juin par le dépar- tement.
L a Presse Pontissalienne : Quelle impression vous a laissé l’année 2020 ? Roland Bourgeois : Pas évident à gérer. Cela restera une période bizarre où il n’était pas facile de se mettre en configuration de début de mandat. J’avais, par exemple, postulé pour des formations à destination des élus, elles ont eu lieu seulement en septembre. L.P.P. : Quel est votre parcours d’élu ? Que peut-on dire du conseil actuel ? R.B. : J’ai effectué par le passé deux mandats de conseiller, un mandat d’adjoint puis j’ai fait une pause si l’on peut dire avant l’élection de mars 2020. Le conseil qui comprend 11 élus a été renouvelé à près de 50 %. Les deux adjoints qui m’accom- pagnent avaient aussi une expé- rience d’élus. C’était une des
conditions pour que je m’engage en sachant que je pouvais comp- ter sur un secrétaire de mairie très expérimenté. Je me sens en confiance. L.P.P. : Quelques mots de présentation sur la commune ? R.B. : Châtelblanc compte aujourd’hui 118 habitants dont une vingtaine vit dans les écarts. Elle s’étend sur 2 078 hectares, avec 33 hectares de forêt com- munale. En 2020, la vente des bois nous a rapporté 2 500 euros. Autant dire qu’on vit sans res- source forestière. L.P.P. : Il n’y a jamais eu de projet de fusion avec Chaux-Neuve par exem- ple ? R.B. : Non, ce n’est pas dans les tuyaux sauf si on nous l’impose. De par sa situation à la limite du département du Jura, Châ-
telblanc est autant tourné vers Foncine-le-Haut que vers Chaux-Neuve avec qui nous sommes en regroupement péda- gogique pour l’école. Toutes les classes ont été transférées il y a deux ans dans le nouveau groupe scolaire construit au cen- tre de Chaux-Neuve. L.P.P. : Quelles activités économiques trouve-t-on à Châtelblanc ? R.B. : Il y a une petite usine de micromécanique avec une dizaine de salariés, trois exploi- tations agricoles, un refuge, une maison et des chambres d’hôtes, un bûcheron-débardeur, un potier, un artisan du bâtiment et quelques gîtes. On peut signa- ler aussi le passage de deux com- merçants ambulants : un bou- cher et un épicier. C’était bien pratique pendant les confine- ments.
L.P.P. : Au fait, comment s’appellent
Métabief capitale européenne du
MÉTABIEF
Pas de désistement Le ski-club Mont d’Or sauve sa saison En réservant deux pistes d’entraînement aux clubs alpins,
changement climatique Le Département du Doubs et la station de Métabief-Montagnes du Jura invitent les acteurs de la montagne au premier événement européen sur la transition des stations de ski face au changement climatique, les 16 et 17 mars. Compte tenu de la situation sanitaire, celui-ci se déroulera en visio-conférence. C’est la première date de la Stratégie de l’Union européenne pour la région alpine (S.U.E.R.A.) traitant des impacts du chan- gement climatique sur le futur des stations de montagne, et plus particulièrement sur les zones de moyenne montagne de la région alpine. Placées sous le signe du partage de l’ex- périence de la Station de Métabief-Mon- tagnes du Jura à l’échelle de la région alpine, ces rencontres ont pour objectifs de : partager l’expérience de la station de Métabief pour contribuer à la réflexion menée dans le cadre de la S.U.E.R.A. à l’échelle de la région alpine sur la transition climatique, mobiliser acteurs du tourisme et de l’économie du territoire pour construire un nouveau modèle qui devra pallier la fin du ski alpin et lancer les États généraux de la transition climatique des territoires demontagne. Renseignements : http://doubstourismeleblogpro.com/ n
samedi et dimanche en période scolaire. Du jamais vu. Avec le recul, Vanessa Guillaume ne comprend toujours pas la fermeture des stations de ski alpin. “Hormis la question des accidents, je ne suis pas sûr que cela aurait favorisé les conta- minations. Surtout dans des petites stations comme les nôtres.” Grand point de satisfaction de la saison : la forma- tion.Tous les jeunes qui étaient engagés sur des cursus ont pu mener à bien leur programme. Certains deviendront pisteurs, d’autres iront jusqu’au moni- torat ou poursuivront leurs efforts pour devenir entraîneur. “D’ici quatre ou cinq ans, on en retrouvera dans les écoles de ski et les stations jurassiennes.” Le laisser-skier accordé aux clubs a- t-il attiré de nouveaux licenciés ? Pas forcément au Ski-Club du Mont d’Or qui sélectionne uniquement des jeunes ayant déjà un bon niveau de ski. Inver- sement, il n’y a pas eu d’abandon ou de désistement au fil de la saison. Fon- cièrement optimiste, Vanessa Guil- laume estime qu’il reste encore de belles saisons d’hiver à skier àMétabief. “On sait que l'enneigement ne sera pas aussi régulier qu’avant mais on ne lâche pas l’affaire.” n F.C.
quand il n’a pas l’occasion de se confron- ter aux autres. On a dû se résoudre à organiser des chronos en interne mais ils n’auront jamais la saveur d’une vraie compétition.” La présidente du ski-club Mont d’Or explique qu’il n’est pas toujours moti- vant de s’entraîner seulement sur deux pistes. Elle regrette de n’avoir pas pu utiliser d’autres portions du domaine skiable d’autant plus que la neige était là, en abondance. “C’est un peu un caprice d’enfant gâté” , reconnaît-elle, bien consciente que d’autres n’ont pas eu autant de chance. A priori, cela n’a pas découragé les jeunes fidèles aux entraînements. Une quarantaine de licenciés du ski-club Mont d’Or se retrouvait à chaque séance. La bonne nouvelle est arrivée au soir de l’A.G. du ski-club. “J’ai reçu un appel de Philippe Alpy pour m’annoncer que la station mettait à disposition à partir du 12 décembre deux pistes d’entraî- nement à destination de tous les clubs jurassiens. Sans la production de neige de culture, on n’aurait jamais eu de si bonnes conditions de ski.” Le planning d’entraînement n’a jamais été aussi étoffé : carton plein pendant les vacances scolaires de Noël et février. Trois séances par semaine le mercredi,
la station a fait bien des heureux en confortant aussi son gisement de futurs pisteurs et moniteurs jurassiens.
“O n a sauvé plus que les meu- bles. Je n’ai pas souvenir d’avoir fait une si bonne sai- son en termes d’entraînement” , apprécie Vanessa Guillaume la présidente du ski-club Mont d’Or. Dans chaque situa- tion, il y a toujours des enseignements à tirer. L’absence de courses proscrites
par la crise sanitaire a permis aux jeunes skieurs de s’entraîner beaucoup plus que d’habitude et de progresser en conséquence. “On était peut-être trop focalisé sur les courses. On va sans doute voir les choses différemment suite à cette saison particulière. C’est toujours difficile d’évaluer le niveau d’un skieur
Les jeunes skieurs avaient pu s’entraîner dès le 12 décembre sur les deux listes qui étaient réservées aux clubs.
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