La Presse Pontissalienne 255 - Mars 2021
Pontarlier 13
La Presse Pontissalienne n°255 - Mars 2021
SÉCURITÉ
Forces de l’ordre CONTRÔLES COUVRE-FEU, RESPECT DES RÈGLES SANITAIRES : LE HAUT-DOUBS BON ÉLÈVE Port du masque, attestation de déplacement, couvre-feu, passage aux
toujours des verbalisations car on estime que c’est difficile aujourd’hui d’ignorer ces mesures.” Aucun cas de boîte de nuit, bar “clandestin” n’a été constaté à l’échelle de la compagnie. Là aussi, le Haut-Doubs semble épargné par ce type d’abus puisque seule une réunion illé- gale de jeunes du côté de Levier avait nécessité le déplacement des gendarmes lors du premier confinement. “On contrôle régu- lièrement de jour comme de nuit les restaurants, débits de bois- sons.” Le couvre-feu et la pré- sence renforcée des forces de l’ordre sur le terrain agissent aussi positivement sur la délin- quance générale à l’exception notoire des violences. “Globale- ment, on note une baisse des délits d’appropriation du type cambriolages et vols de voitures. Cette efficacité n’est pas que le fait du Covid mais s’explique aussi grâce aux taux d’élucida- tion record de nos services.Depuis août, cinq équipes de cambrio- leurs ont été interpellées. Elles avaient commis 57 délits. Bien
frontières, rassemblement de personnes, jauge dans les commerces : la crise sanitaire impose de nombreuses contraintes à la population et mobilise par conséquent les forces de l’ordre sur de nouvelles missions. 32 gendarmes mobiles en renfort Les effectifs de la compagnie de gendarmerie ont augmenté de près de 30 % depuis le 2 février. De quoi renforcer la force opérationnelle sur un territoire qui subit lui aussi les conséquences positives ou négatives de la situation sanitaire.
“La situation est bien contenue” explique le commandant Thierry Combe-Chavaleyre, à la tête de la compagnie de gendarmerie du Haut-Doubs.
L es habitants du Haut- Doubs ont sans doute remarqué la présence accrue des gendarmes sur les routes et dans toutes les zones concernées par l’applica- tion desmesures barrières. “Cela représente 16 gendarmes dehors en permanence en plus des agents qui continuent à effectuer leurs fonctions habituelles” , souligne le commandant Thierry Combe- Chevaleyre à la tête de la com- pagnie de gendarmerie de Pon- tarlier qui compte 116 hommes. Avec la crise sanitaire, les gen-
les zones commerciales, aux abords des écoles, dans les bourgs-centres, les gares ferro- viaires comme celle de Frasne ou Valdahon. “Globalement, les gens respectent bien le couvre- feu. Ceux qui l’enfreignent le font la plupart du temps par inad- vertance. On constate aussi que le port du masque à quelques exceptions près est entré dans les mœurs même si c’est contrai- gnant. On sanctionne encore des personnes qui ne sont pas à jour de test P.C.R. pour l’entrée sur le territoire français. Il y aura en apportant les explications nécessaires car une mesure bien comprise et une mesure bien acceptée”, poursuit le comman- dant en soulignant que, “la population pontissalienne se montre très respectueuse des règles de droit même si une cer- taine lassitude semble s’instal- ler.” Sans parler de tolérance zéro, il laisse néanmoins peu de place à la négociation et surtout pas aux fausses excuses. “Il s’agit souvent d’un problème d’orga- nisation. On ne va pas faire son plein après 18 heures alors qu’on pourrait le faire en journée. Le coup de la promenade du chien pour aller récupérer sa pizza, son kebab après 18 heures, cela ne marche pas non plus. On ne peut pas se permettre de ne pas avoir ses pièces d’identité alors que l’on est encore soumis au plan Vigipirate. On se rend compte que les seniors sont rare- ment pris à défaut alors que les jeunes sont parfois plus insou- ciants.” Question de génération sans doute. À la différence de la gendarme- rie, la police pontissalienne n’a pas reçu de renfort. Elle mène aussi des actions coordonnées une ou deux fois par semaine avec la police municipale par exemple sur le marché du jeudi. Si le nombre de cambriolages et de vols de voiture diminue à Pontarlier et Doubs, le comman- dant Trousseau enregistre une hausse des violences, des diffé- rents de voisinages, des escro- queries sur Internet. n
darmes comme les policiers en ville exercent des contrôles de flux renforcés, des contrôles sani- taires. “On fait aussi des opéra- tions coordonnées avec la P.A.F. et les douanes à l’intérieur des terres. Notre action se situe alors plus sur des contrôles de flux en profondeur.” Toute personne habitant à plus de 30 km de la frontière, côté suisse, est tenue de présenter un test P.C.R. au risque de se voir verbaliser. Les contrôles Covid concernent aussi le port du masque, le respect des règles de distanciation dans
sûr, je préférerais une situation plus paisiblemais c’est important demontrer que le sentiment d’im- punité n’existe pas sur ce terri- toire. On enregistre malheureu- sement une hausse des violences intrafamiliales. Elles donnent toutes lieu à une garde à vue sys- tématique.” Peu de trafics de stupéfiants à signaler en zone gendarmerie avec un seul dossier traité sur àValdahon. “On reste néanmoins
très vigilant sur l’économie sou- terraine en général qui est sou- vent à l’origine de vols et de vio- lences. Les accidents routiers sont aussi en baisse. Onmet tout en œuvre pour avoir une vision transversale de la délinquance et être en capacité d’agir sur dif- férents fronts en plus de la situa- tion sanitaire qui nous impacte” ajoute Thierry Combe-Cheva- leyre. n F.C.
La police sur tous les fronts du Covid À Pontarlier et Doubs, la police effectue les mêmes contrôles que les gendarmes en prenant en compte les spécificités urbaines. Sans oublier la dimension frontalière de la circonscription.
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L es voyageurs utilisant les cars en provenance de Suisse sont contrôlés dans les mêmes conditions qu’à la frontière. “On est très vigilant sur le port du masque dans les transports en commun. Les bus sont équipés de caméras et sys- tèmes d’alarme silencieux per- mettant au chauffeur de nous avertir au moindre problème” ,
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précise le commandant Trous- seau à la tête du commissariat. Port du masque au centre-ville, dans les commerces, les policiers vérifient aussi que les commer- çants respectent les niveaux de jauge désormais fixés à un client pour 10 m 2 . “Ils doivent aussi avoir du gel hydro-alcoolique, afficher les consignes. On est là pour faire appliquer les mesures
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“Les révèlent souvent un problème d’organisation”, estime le com- mandant Trous- seau, le patron de la police nationale à Pontarlier.
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