La Presse Bisontine 234 - Décembre 2021

Besançon 19

La Presse Bisontine n°234 - Décembre 2021

POLITIQUE À l’approche de la présidentielle Les comités pro-macron fleurissent de toutes parts Ancien cadre socialiste local, puis Marcheur de la première heure, l’ex-adjoint de Jean-Louis Fousseret Denis Baud lance un club de soutien à Emmanuel Macron. L’appel est lancé. Mais il n’est pas le seul sur ce créneau…

Denis Baud, 64 ans, veut revenir à l’action pour soutenir les idées d’Emmanuel Macron à l’approche de la présiden- tielle.

“U n club de conver- sation.” C’est ainsi que Denis Baud présente son ini- tiative de réunir autour de lui, un des tout premiers Marcheurs du Grand Besançon ayant rallié le candidat Macron dès l’au- tomne 2016, celles et ceux qui s’apprêtent à soutenir le prési- dent sortant dans la course à l’Élysée pour 2022. “Je m’apprête à organiser des réunions appelées à rassembler les personnes, à Besançon, qui souhaitent soutenir le président de la République, qu’elles soient adhérentes à L.R.E.M. ou pas… Ma démarche est également des- tinée à renouer avec ce genre de réunions, sur le modèle des comi- tés En Marche, qui font cruelle- ment défaut aujourd’hui. Cette initiative ne s’apparente pas à un comité de soutien. Ce lieu d’échanges et de partage d’in-

pas le seul à vouloir ressusciter l’engouement de 2017 autour de la candidature d’Emmanuel Macron. Il juge sans doute que les actuels “cadres” locaux d’En Marche ne sont pas à la hauteur de l’enjeu. Pas plus Karima Rochdi, la conseillère municipale qui s’affiche comme “l’animatrice du Comité de soutien à l’action du Président de la République” à l’échelle du Grand Besançon

formations que j’appellerai “Ensemble avec Emmanuel Macron”, se veut également un espace de convivialité” développe Denis Baud, en délicatesse avec certains macronistes locaux suite notamment au fiasco de la candidature Alauzet aux municipales de 2020 et à son soutien affiché, entre les deux tours, à la liste conduite par Ludovic Fagaut. “Ce que je ne regrette surtout pas vu la tour- nure que prend la majorité actuelle à Besançon” siffle Denis Baud. Selon lui, personne aujourd’hui n’est à lamanœuvre pour appor- ter la dynamique nécessaire à l’approche de la présidentielle. “Il n’y a plus de vie locale, plus rien ne se passe pour poursuivre cet élan né en 2017 et préparer les choses pour 2022” estime Denis Baud. Seulement, Denis Baud n’est

Silence radio de leur part en attente de connaître leur posi- tion pour les législatives de juin 2022, probablement pas avant février prochain. “L’appareil local de L.R.E.M. qui était si dynamique au début avec Alexandra Cordier et tous les marcheurs n’est pas au ren- dez-vous. C’est la raison de ma démarche et j’espère bien qu’elle contribuera à donner un certain élan à d’autres” conclut un Denis Baud revigoré qui estime pour- tant que “la victoire en 2022 est loin d’être acquise avec une droite dure qui dépasse les 35 % dans les intentions actuelles.” n J.-F.H.

paration le 11 novembre dernier, en présence notamment des élus locaux Benoît Vuillemin, maire de Saône,Agathe Henriet (Châ- tillon-le-Duc), Jean-Paul Michaud (Thoraise), Philippe Gonon (ex-élu bisontin) et le lancement officiel le 19 novem- bre de ce comité baptisé d’un nom quelque pu alambiqué : “Comité de soutien à l’action du Président de la République - pour la réélection d’Emmanuel Macron de Grand Besançon Métropole” . Les seuls qui ne se manifestent pas pour l’instant sont les deux députés L.R.E.M. du Doubs Fan- nette Charvier et Éric Alauzet.

encore moins Christian Ndongo- Medjo, le nouveau référent départemental de L.R.E.M. qui avec le Bisontin Pascal Curie, officiel porte-parole de L.R.E.M. dans le Doubs ont tenté de relan- cer la dynamique en conviant la presse le 10 novembre dernier pour présenter les actions à venir. Mais ce n’est pas fini. L’ancien maire de Besançon et pilier du macronisme local Jean-Louis Fousseret a lancé lui aussi en parallèle de toutes ces démarches éparses une initia- tive pour rassembler des macro- nistes de la première heure avec une première réunion de pré-

(et qui vient d’adhérer en parallèle au parti Horizons lancé par Édouard Phi- lippe), que Mat- thieu Farrero qui avait rem- placé M. Baud à l’animation du comité Besançon En Marche. Et

“Il n’y a plus de vie locale, plus rien ne se passe” déplore-t-il

CRÉATION

Vendus à partir de décembre Les carrés de soie signés Jean-Charles Thoulouze Connu pour ses peintures grand format très expressives, le Bisontin Jean-Charles Thoulouze s’est associé à un créateur lyonnais pour produire des carrés de soie imprimés aux motifs de ses tableaux. So chic…

Son premier

carré de soie est à l’effigie du rhinocé- ros, un des tableaux du Bisontin.

qu’il découvrait ont vite occupé ses journées, et l’homme s’est découvert une vraie passion pour l’art pictural. Ses toiles grand format, représentant souvent des visages ou des animaux, sont aujourd’hui connues et reconnues. Jean-Charles Thoulouze a encore récemment exposé aux Bains Douches à Battant dans le cadre du festival Lumières d’Afrique. La renommée de sa peinture a d’ailleurs rapidement dépassé les frontières régio-

L es accidents de la vie ont parfois leur revers heureux. Immobilisé pendant plusieurs mois suite à un accident survenu au travail, le Bisontin Jean-Charles Thoulouze,

mité” note le peintre. Cette première collaboration est clairement orientée haut de gamme, bien que les carrés de soie soient bien loin des prix pratiqués par les maisons françaises du luxe. Pour ces premiers carrés d’1,20 m par 1,20 m, il faut compter 250 euros pièce. “Les carrés sont accompagnés dans leur boîte, également faite localement, d’un petit twilly pour le poignet” ajoute Jean-Charles Thoulouze.Avant même leur commercialisation, le bouche-à- oreille a déjà bien fonctionné : plus d’une vingtaine de carrés de soie ont déjà été prévendus… Ce premier modèle en appellera d’au- tres. “Nous déclinerons quatre autres tableaux d’ici la fin de la l’année pro- chaine” précise l’artiste bisontin qui envisage de créer sa petite entreprise dédiée à cette nouvelle activité pro- metteuse. Les initiés connaissaient le Jean-Charles Thoulouze peintre, ils découvrent aujourd’hui le créateur de mode. “C’est un bel encouragement pour poursuivre et aller plus loin avec la création d’un réseau de distribution dans les grandes villes françaises” reconnaît le Bisontin. n J.-F.H.

nales. Et c’est par l’intermédiaire d’un des amateurs de son art que le Bisontin a lancé son nouveau projet : la création de carrés de soie. “Un artisan lyonnais travaillant dans la soie, Bruno Pro- verbio, m’avait acheté deux tableaux. Il dirige une société d’ennoblissement de tissu qui travaille pour les grandes maisons françaises du luxe. Il m’a pro- posé un jour de faire quelque chose avec moi. C’est comme ça qu’est née l’idée de ces carrés de soie” résume Jean- Charles Thoulouze. 100 % faits main à base de soie natu- relle, ces carrés de soie reproduisent certains modèles des peintures signées Jean-Charles Thoulouze. Les premiers prototypes sont sortis des ateliers lyon- nais et les modèles seront bientôt dis- ponibles. Sur fond noir, les imprimés donnent un vrai caractère à cet acces- soire de mode chic. Pour cette nouvelle activité, le Bisontin a créé la marque J.C.T. “Le premier modèle sort à 30 exemplaires exclusifs qui seront vendus dès le début du mois de décembre dans trois boutiques bisontines : Bazaar rue Morand, les Appartements de Juju, rue Proudhon et Square Concept, square Castan. L’idée est de privilégier la proxi-

directeur industriel d’une grande entre- prise locale, a profité de ce temps mort pour explorer la peinture. Bien lui en a pris parce que rapidement, son don pour le dessin et cet art de la peinture

Jean-Charles Thoulouze, peintre bisontin et désormais

créateur de mode.