La Presse Bisontine 225 - Février 2021

ÉCONOMIE

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La Presse Bisontine n°225 - Février 2021

Le Pôle des microtechniques prépare sa “riposte” La crise sanitaire apporte de nouveaux enjeux. Pour y faire face, le P.M.T. a lancé un dispositif d’aide au rebond des entreprises, baptisé “Riposte”. Dix P.M.E. industrielles bénéficieront d’un diagnostic et d’un accompagnement personnalisé. BESANÇON Soutien aux P.M.E. industrielles

défensif, afin d’éviter la perte de compétences et de valeur.Il propose ainsi dans un premier temps et de façon gratuite de réaliser un diagnostic flash dans l’entreprise durant deux à quatre jours “pour voir comment créer une parade”, précise le coordi- nateur. “Puis, on passe au niveau opérationnel pendant une semaine, en arrêtant deux ou trois actions prioritaires avec l’intervention de consultants exté- rieurs.” Cette dernière phase, facturée à l’entreprise, est prise en charge jusqu’à 70 % par le P.M.T. L’initiative, montée enmai-juin, a très vite reçu le soutien de la

L a visibilité restreinte et les impacts économiques du Covid-19 ont rebattu les cartes. Parfois de façon opportune et d’autre fois, de façon contre-productive. “Dans tous les cas, on peut encore faire des choses et c’est le moment de les faire”, remarque Renaud Gaudillière, qui coordonne le dispositif au sein du P.M.T. (Pôle des microtechniques). Pour lui comme pour de nombreux acteurs du milieu, faire le dos rond n’est pas la solution. “L’en- vironnement économique est en train de changer de façon mas- sive et sans doute durable. Il faut générer de nouveaux réflexes.” En créant ce dispositif, le Pôle des microtechniques qui fédère l’écosystème industriel et aca- démique en Bourgogne-Franche- Comte (avec 200 adhérents) veut pousser les P.M.E. locales à agir. Aussi bien enmode offensif pour celles qui souhaitent accélérer leur développement, qu’enmode

Les filières aéronautique et automobile rencontrent des difficultés.

Région qui lui a accordé un budget de 120 000 euros pour accompagner 10 entreprises immédiatement. “Le but est d’être réactif. Cela inter- vient comme un catalyseur, pour remettre l’entreprise dans une dyna- mique d’action” , souligne Renaud Gaudillière, qui aimerait bien le rendre pérenne à

Un mode offensif et défensif.

entreprise du secteur aéronau- tique, avec un carnet de com- mandes en chute libre, doit réflé- chir à des réorganisations internes avec la recherche d’éco- nomies. “C’est au cas par cas. L’accompagnement dépend de leurs forces vives, dumarché, des positions qu’elles avaient, des coûts à supporter…” n S.G.

plus long terme et y associer aussi des financements privés. Trois entreprises sont accom- pagnées depuis septembre et deux autres viennent de les rejoindre en janvier. Implantées dans le Nord Franche-Comté, à Besançon, Dijon…, elles ont cha- cune leur problématique.À l’ins- tar de cette entreprise de plas- turgie (orientée sur l’automobile),

qui a vu ses process malmenés avec une désorganisation de sa chaîne et qui réfléchit aujourd’hui à de nouveaux débouchés dans le médical ou les biens d’équipements, ou de cette entreprise de mécanique généraliste qui remettait à plus tard le développement d’un ser- vice commercial, qui va en pro- fiter pour se lancer. Une autre

“Cette action est unique en région”, souligne Renaud Gaudillière du Pôle des microtechniques (photo Y. Jeudy - Sosuite).