La Presse Bisontine 225 - Février 2021

32 LE GRAND BESANÇON

La Presse Bisontine n°225 - Février 2021

POPULATION

Le point de l’I.N.S.E.E.

Le Grand Besançon gagne de la population au profit de la ville-centre Besançon, avec 116 775 habitants, perd encore de la population alors que la plupart des communes du Grand Besançon en gagnent, exactement 2 340 personnes supplémentaires entre 2013 et 2018.

A vec 2 807 807 habitants au 1 er janvier 2018, la Bourgogne-Franche- Comté rassemble 4,3 % de la population de France métropolitaine. Alors qu’entre 2008 et 2013, la région gagnait encore des habitants, sa popu- lation n’a pas augmenté

entre 2013 et 2018. Consé- quence du vieillissement de la population, son solde naturel est quasi-nul sur cinq ans, les décès l’emportant sur les nais- sances depuis 2015. Le solde migratoire est, lui, déficitaire depuis près de 10 ans. Entre 2013 et 2018, quatre des

huit départements sont en décroissance démographique. Le Doubs et la Côte-d’Or sont les deux seuls départements de la région à gagner des habitants du fait d’un solde naturel tou- jours positif lié à la jeunesse de leur population. “Cela s’explique notamment pour le Doubs par la proximité de la Suisse où une population plus jeune vient s’ins- taller pour travailler” explique le directeur de l’I.N.S.E.E. La croissance démographique est toutefois inférieure à la moyenne nationale. Besançon perd des habitants (- 170 per- sonnes entre 2013 et 2018, soit 116 775 habitants) au profit des communes du Grand Besançon. Paradoxal alors que les constructions en logements n’ont jamais été si nombreuses dans l’ex-capitale régionale ? “Ce n’est pas parce que l’on

Les autres départements Dans la Nièvre, la perte de population amorcée depuis une cin- quantaine d’années continue et s’accélère. C’est le département qui connaît le décrochage le plus important de France avec la Martinique. Dans l’Yonne, la déprise démographique date d’une dizaine d’années. Stable entre 2008 et 2013, la Haute-Saône perd désormais des habitants. Il en est de même pour le Territoire de Belfort pourtant encore en croissance de population durant les cinq années précédentes. En revanche, l’évolution de la popu- lation est peu marquée dans le Jura et en Saône-et-Loire : stable pour le premier, en légère baisse pour le second. n

En 2018, Besançon comptait 116 775 habitants, le Grand Besançon 194 382.

tillon-le-Duc (2 038)… Les raisons de ces départs vers la première, la deuxième voire la troisième couronne bisontine sont connues : la volonté des habitants de posséder un lopin de terre, un prix au mètre carré moins élevé qu’à Besançon ajouté à une pression fiscale moins forte. n

de diminuer du fait des sépa- rations et des décès.” Saint-Vit est la première com- mune du Grand Besançon en taille (4 874 habitants), suivie de Saône (3 297), Thise (3 028), École-Valentin (2 631), Les Auxons (2 524), Franois (2 318), Avanne-Aveney (2 244), Mont- ferrand-le-Château (2 178), Châ-

construit que la population aug- mente tout de suite, répond l’I.N.S.E.E. Des personnes peu- vent quitter un logement insa- lubre à Besançon pour un neuf, toujours dans la même com- mune, et il ne faut pas oublier le phénomène de décohabitation. Le nombre de personnes dans les logements ne cesse en effet

EN BREF

SAINT-VIT

Le métier se digitalise Les gérants d’agences postales invités à se former au numérique Le groupe La Poste a signé une convention avec l’association

Covid-19 La Bourgogne-Franche- Comté avait reçu le 10 janvier plus de 14 000 doses de vaccins de la société Moderna. La région, qui figure parmi les plus touchées par l’épidémie, fait partie des 4 régions bénéficiaires prioritaires retenues par le ministère des Solidarités et de la Santé. La Bourgogne- Franche-Comté est la deuxième région la plus touchée par la hausse des décès lors de la deuxième vague. Entre le 1er septembre et le 28 décembre derniers, la Bourgogne-Franche- Comté avait enregistré 11 976 décès, soit 25 % de plus qu’en 2019 sur la même période. Orientation Le 30 janvier (de 10 heures à 17 heures), Studyrama organise le 14ème salon des Études Supérieures de Besançon de façon virtuelle. C’est le moment de l’année ou les lycéens et étudiants doivent réfléchir à l’année prochaine. Ils auront jusqu’au 11 mars pour formuler leurs vœux sur la plateforme Parcoursup, qui ouvre le 20 janvier. Inscription gratuite sur studyrama.com

tres sont prévues jusqu’à la fin 2021 (dans le Grand Besançon mais aussi à Pontarlier, Audincourt…). “On a 80 per- sonnes à former pour 65 agences postales” , indique Jean-François Courtoy, qui rap- pelle que cette démarche est inédite. Elle

nariat avec les communes et les commerçants, c’est plus compli- qué. “L’une de nos missions de service public est la présence postale. Nous l’avons préservée grâce à ces points de contact et cela a aussi permis parfois de maintenir des commerces” , se félicite Jean-François Courtoy. Dans chaque département, une commission de présence postale se charge de remonter les besoins et veille à leur bon fonc- tionnement. “L’an dernier, nous avons rencontré plusieurs agences postales et on s’est rendu compte qu’il fallait travailler sur cette thématique de l’inclu- sion numérique.” Car si le per- sonnel dans les communes est formé par le Groupe sur tous les produits postaux, il reste ces usages numériques avec lesquels ils sont parfois peu à l’aise eux- mêmes.Un appel d’offres a ainsi été lancé fin 2019. L’association Saint-Vit informa- tique (agréé centre de formation depuis une dizaine d’années), a été retenue pour animer les ses- sions au plus près des agences. Les premières ont eu lieu en décembre sur Saint-Vit et d’au-

désormais savoir comment on envoie une lettre recommandée depuis Internet ou un colis depuis sa boîte aux lettres, com- ment on s’inscrit au Code de la route ou encore comment on ouvre un compte à la Banque postale. Si cela ne pose pas for- cément de problème dans les plus gros bureaux de poste, avec du personnel dédié et formé en interne, en milieu rural où ont pris place des agences postales ou des relais-postes en parte-

mieux. Ici comme ailleurs, la tendance est à la digitalisation. “On constate une baisse de fré- quentation de nos bureaux de poste de 6 à 7 %. Ce qui corres- pond à la même tendance de baisse du courrier. Les usages changent et s’accompagnent de plus en plus de demandes numé- riques” , souligne Jean-François Courtoy, délégué départemental du groupe La Poste. Au-delà de l’achat de carnets de timbres, les clients veulent

P roposer des services dématérialisés c’est bien, comprendre comment ça marche, c’est encore communales du Doubs aux nouveaux usages numériques. Saint-Vit informatique pour former les gérants d’agences postales

80 agents communaux sont concernés.

pourrait être étendue à d’autres départements mais aussi aux relais commerçants à plus long terme. L’opération mobilise déjà 13 000 euros. Les modules ont été conçus avec l’association. “On aborde les questions de sécurité, l’accès aux formulaires administratifs, l’usage du cloud ou deWindows et tous les services numériques de La Poste” , précise Corinne Michaud pour Saint-Vit Infor- matique. “L’objectif, derrière, est de pouvoir mieux orienter leur clientèle.” n S.G.

Les sessions se déroulent sur deux jours avec 10 personnes au

maximum à chaque fois (photo La Poste).

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