Le Doubs Agricole 46 - Novembre 2025
INNOVATION 24
MOU T H E Le G.A.E.C. du Pré Bouillet sensible à la
musique des plantes Cinq éleveurs laitiers et deux maraîchers du Haut-Doubs travaillent depuis trois ans avec l’association Aloha basée à Montperreux pour tester des méthodes alternatives de soins aux animaux et aux cultures. Explications.
A vant même de tourner vers ces pratiques méconnues, Julien Letoublon qui est asso cié avec son épouse Alexandra au G.A.E.C. du Pré Bouillet à Mouthe était déjà enga
chimique” , explique l’agriculteur qui soigne un trou peau de 75 vaches avec une référence laitière de 500 000 litres. Tout le lait est transformé à la coopé rative de Mouthe avec une fabrication fromagère
gé dans une démarche vertueuse. “On a investi dans des citernes ou dans la rénovation de citernes pour être pra tiquement autonome en eau sur les pâtures destinées aux jeunes bêtes. On est 100 % fumier et on n’utilise aucun intrant externe. On épand à la bonne lune et seulement à l’autom
gérée par les Monts de Joux. Le G.A.E.C. du Pré Bouillet emploie aus si un salarié et un apprenti, sans oublier les coups de main du père de Julien Letoublon. “J’ai rencontré Laurence Chays par le biais d’un ami commun. On cherchait des alternatives aux engrais et le lien
“On peut faire chanter n’importe quelle plante.”
soins du vivant.” Passionnée de nature et de projets à intérêt collectif, Laurence Chays s’intéresse au jardin, aux plantes sauvages comestibles. “Je suis allée me former au plantarium de Gaujacq auprès de Frédérique et Jean Thoby qui mènent des expériences sur la musique des plantes depuis 2012” , explique celle qui est aussi présidente d’Aloha. La musicothérapie botanique repose sur le principe que l’activité électrique des plantes interagit avec les ondes cérébrales des humains et des animaux. “On peut faire chanter n’importe quelle plante mais on utilise généralement des fougères ou du lierre sur lesquelles on accroche des électrodes qui permettent de capter l’activité de la plante qui est transformée ensuite en musique grâce à un boîtier spécifique.” En 2022, Laurence Chays propose à cinq agriculteurs du Haut-Doubs de tester la musicothérapie botanique sur leurs troupeaux. “On
ne. Au printemps, on met juste un peu de purin à la pousse de l’herbe. On a arrêté le déparasitage
s’est fait assez naturellement avec les activités qu’elle développe dans son association autour des
Des électrodes sont fixées sur les feuilles pour capter la différence de potentiel éclectique de la plante, ce qui permet d’entendre le reflet sonore de l’activité électrique de la plante.
Made with FlippingBook - professional solution for displaying marketing and sales documents online