Le Doubs Agricole 43 - Avril 2024

DOSS I ER

rEnConTrEs Au fil des allées du Salon …

Au salon de l’Agriculture, la politique n’est jamais très loin. Les représentants du département du doubs, de la région, sans oublier une figure nationale qui a récem ment affirmé avoir “clairement l’intention” de se présen ter à l’élection présidentielle de 2027, étaient dans les allées le 28 février dernier notamment. Florilège. Michel Neugnot, premier vice-président du Conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté

Christine Bouquin, présidente du Département du Doubs

Présente au salon aux côtés des éle veurs, Christine Bouquin a apporté son soutien aux agriculteurs. “Il faut que tout le monde soit derrière les hommes et les femmes qui font vivre l’agriculture sur notre territoire” rap pelle la présidente du Département duDoubs. “Voilà plus de 30 ans que je viens à ce salon qui est tellement important pour ce qu’il représente pour notre pays et pour ses produc teurs. Aujourd’hui, les tensions liées à la crise agricole récente semblent s’atténuer et c’est une bonne cho se. Il faut revenir aux fondamentaux du monde agricole : la possibilité de produire, d’être bien rémunéré et d’in nover. Le Département est aux côtés de l’ensemble des agriculteurs. Nous

Neugnot dans les allées. “Une partie des agriculteurs risque de disparaître car la P.A.C. (Politique agricole com mune) n’est plus adaptée. Nous arri vons au bout d’une logique. Au bout d’un cycle. Il faut étudier la manière de garder les spécificités des territoires dans une région où certains agricul teurs gagnent à peine 500 euros par mois et que d’autres peuvent gagner des dizaines de milliers d’euros par mois. Notre Région, je parle là de l’ins titution, traverse mal la crise agricole. Nous voulons bien faire, mais les réponses dans le cadre de nos com pétences ne sont pas immédiates. Nous apporterons 40 millions d’euros de plus à l’agriculture burgo-comtoi se dans les 5 prochaines années. Nous faisons les efforts nécessaires. Nous avons augmenté les dotations aux jeunes agriculteurs qui atteignent aujour d’hui 40 000 euros.” n

travaillons par exemple avec la pro fession sur les circuits courts avec 100 % de produits du Doubs ou de Franche-Comté dans les collèges. Nous travaillons aussi à l’améliora tion de la qualité de l’alimentation dans les E.H.P.A.D.” affirme la pré sidente du Doubs. n

Au Salon de l’agriculture, la Région Bourgogne-Franche-Comté disposait de deux espaces pour mettre en avant ses spécificités : celles de la race ani male (bovins, chevaux), celles de ses producteurs garants de la richesse culi naire de la région et d’une manière plus globale, l’ensemble de ses savoir-fai re. Cette mise en lumière méritée n’a pas éclipsé pour autant l’actualité. “La situation reste tendue” souligne Michel

François Rebsamen, maire de Dijon

Venu pour la journée Bourgogne-Franche-Comté, François Rebsamen n’a pas manqué de rappeler son attachement à la Bourgogne. Et à la Franche-Comté puisque cet amou reux de la nature est un pêcheur à la mouche passionné. “Même si j’aime bien la Franche-Comté et le comté, je suis Bourguignon et le revendique” rappelle le maire de Dijon. L’ancien ministre du Travail sous François Hollande a lui aussi souligné les disparités entre les agriculteurs. “Il y a souvent des métiers différents et des revenus différents. Il ne faut pas confondre le grand industriel qu’est le patron de la F.N.S.E.A. avec le petit éleveur du Charolais. Par exemple, les viticulteurs de Dijon, Nuits-Saint-Georges, Beaune, jusqu’à Mâcon, vivent bien. Mais n’oublions pas que dans cette même région nous pouvons avoir des pro blèmes avec les ovins. Pour commencer à régler les pro blèmes des agriculteurs, il faut commencer à lever toutes les contraintes administratives. En cela, Emmanuel Macron a raison. Les agriculteurs doivent en priorité bien exercer leur métier, ils n’ont pas de temps à perdre à remplir plu sieurs fois le même dossier…” n

Xavier Bertrand, président du Conseil régional des Hauts-de-France

Arrivé dans l’après-midi ce mercredi 28 février, c’est un Xavier Bertrand déter miné que nous avons croisé sur le chemin du Salon. Et souriant à l’évocation du Haut Doubs. “Je connais bien votre région” a rappelé celui qui fut ministre de la Santé du gouvernement De Villepin et ministre du Travail du gouvernement Fillon entre 2005 et2012. “À ce salon, j’y viens chaque année depuis 10 ans” a poursuivi celui qui, le 4 février dernier, a affirmé qu’il avait bien l’intention d’être candidat à l’élection pré sidentielle de 2027. “J’y viens pour voir les agriculteurs et les responsables agricoles des Hauts de France mais pas seulement. Il faut rappeler que les paysans ne se bat

tent pas que pour eux. Les pêcheurs non plus. Donc ils doivent pouvoir compter sur le gouvernement d’Emmanuel Macron pour les aider. Mais malheureusement, nous ne pourrons sortir de cette crise que si le gou vernement fait des choix clairs…” n

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