Le Doubs Agricole 39 - Mars 2022
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pour le bétail, pourraient donc mieux tirer leur épingle du jeu de cette crise internationale que d’autres, “tout
de potasse, de phosphore et d’azote, les prix s’envolent également.” Plus de 1 000 euros la tonne début mars contre 300
comme ceux qui sont en, système extensif et qui mettent très peu d’engrais, souvent pas du tout en automne.” Dans ce paysage local, certains souffriront sans doute plus que d’autres si la situation venait à
habituellement. Une nuance : pour les traitements du printemps, la plupart des agriculteurs étaient couverts. “C’est pour l’achat des engrais d’automne que nous
“Le débat sur la souveraineté alimentaire plus que jamais d’actualité.”
sommes inquiets” ajoute Sylvain Marmier. Les agriculteurs en bio, moins dépendants des intrants et des aliments
durer : les producteurs de monogastriques, éleveurs de volailles et de porc en premier lieu, gros
Le prix de la tonne de colza avait déjà triplé début mars. (photo D.R.).
consommateurs d’aliments. La filière comté devrait, elle, mieux s’en sortir car utilisant plus de foin et d’herbe que d’aliments complémentaires. Ce qui fait dire à Sylvain Marmier que “le débat sur la souveraineté alimentaire de l’Europe n’a jamais autant été d’actualité.” Un paradoxe alors que la nouvelle P.A.C. prévoit une baisse de
15 % de la production agricole à l’échelle européenne… Quant à la répercussion du coût des matières sur les produits vendus aux consommateurs (loi Égalim), il n’est pas sûr, loin de là, que les transformateurs parviennent à faire plier la grande distribution pour une répercussion de ces coûts… n
Les élevages de porcs subissent de plein fouet la hausse du prix des aliments.
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