Le Doubs Agricole 38 - Novembre 2021

A C T U A L I T É

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B I e N - ê t r e a N I m a L Les pédicures bovins en quête d’identité statutaire

L’association Nationale des Pédicures Bovins fait le point sur les évolutions d’une profession en pleine

structuration qui revendique une reconnaissance administrative et juridique.

L’organisation de l’A.G. à Pontarlier a aussi permis de faire décou- vrir les richesses Haut-Doubs, comme le lac Saint-Point, aux participants venus de toute la France.

L a famille de Jean-Marie Vacher le président de l’A.N.P.B. va bientôt s’agrandir. “Avec ce manque de statut, il est impos- sible aux pareurs bovins de bénéfi- cier d’une protection sociale digne de ce nom et d’avoir droit aux congés paternité” , regrette celui qui exerce dans le Haut-Doubs. Un territoire où la pénurie de pédicures bovins le contraindra à prendre seulement

quelques jours de répit sachant qu’il ne trouvera pas de remplaçant. La quête de reconnaissance s’im- pose déjà comme l’un des chantiers

prioritaires de l’association. Et Jean- Marie Vacher compte bien s’y atte- ler sans ménager ses efforts. “On ne rentre dans aucune case. Ce métier n’est référencé nulle part. Certains pareurs sont inscrits à la Chambre de métiers, d’autres à la Chambre de commerce. Aujourd’hui, il n’y a aucune obligation de diplôme pour exercer. Quand on essaie d’interro- ger les services compétents, per- sonne ne peut répondre à nos ques- tions.” L’A.N.P.B. se mobilise sur ce dos- sier avec différents partenaires impli-

tagne fédère 55 adhérents. Après Rennes en 2019, c’est Pon- tarlier et le Haut-Doubs qui ont ser- vi de cadre à la dernière assemblée générale à la fin de l’été dernier. Un rendez-vous professionnel qui se veut aussi convivial voire touristique. Certains pareurs ont profité du dépla- cement pour découvrir la région en famille. L’assemblée générale s’est tenue à la M.F.R. de Pontarlier. Une journée technique était également programmée au G.A.E.C. de l’Arlier à Houtaud. Des constructeurs sont venus présenter différents modèles

Publi-information Aviva Pontarlier, se spécialise dans l'agricole

“N otre souhait est de pouvoir accompagner au mieux nos agriculteurs, cela ne me dérange pas de tro- quer mes chaussures à talons contre des bottes en caoutchouc pour visiter une exploitation ! " "Notre agence est aussi capable d'accompagner les exploitants agricoles sur leurs assurances de personnes en faisant un bilan Aviva a mis en place une offre jeunes agriculteurs qui est acces- sible durant les 5 premières années d'installation. Elle ne se limite pas à l'année d'installation. Elle reste accessible pendant les 5 années suivant l'installation.

qués dans le parage bovin : l'institut d’éleva- ge, les G.D.S., les fédé- rations des coopératives laitières, le contrôle laitier. “Faute de trouver des solutions, on a décidé de

de cages de contention. “On a pu échanger, tes- ter ces équipements en présence de personnes de la M.S.A. qui vérifiaient la compatibilité avec les troubles musculo-sque-

Ce métier n’est référencé nulle part …

retraite, une étude personnali- sée, de la prévoyance et aussi de la santé. Ce sont des éléments importants pour les exploitants." n Patricia Pieniek (à gauche), responsable de l’agence Aviva de Pontarlier, avec une de ses deux collaboratrices.

solliciter par courrier l’appui des dépu- tés, des élus pour se faire entendre et reconnaître. Dans l’absolu, on devrait être enregistré à la Chambre d’agriculture. On a mis en place au sein de l’A.N.P.B. un groupe de tra- vail qui s’occupe de ce dossier.” On recense aujourd’hui un peu plus de 300 pédicures bovins en France dont une quinzaine en Franche-Com- té. La plupart ont appris le métier au Centre de formation agricole Rennes- Le Rheu en Ille-et-Vilaine. L’A.N.P.B. dont le siège est toujours en Bre-

lettiques.” L’association ne manque pas d’idées. Comme pour les statuts, elle a créé un groupe de travail sur les patho- logies des pieds de vache avec l’ob- jectif d’aboutir à une classification des lésions. “La prochaine A.G. se tiendra dans le Calvados. On a déjà prévu de faire intervenir un ergothé- rapeute sur les postures de travail ainsi qu’un vétérinaire ostéopathe pour nous renseigner sur la position des vaches dans les cages.” n

PROTECTION & PATRIMOINE

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