Le Doubs Agricole 38 - Novembre 2021

S a N G L I e r

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“Pour moi, c’est plus un mode de vie qu’un boulot” originaire de Saône-et-Loire, Laurent Jeannin est venu s’installer dans le Jura en 2015 avec l’idée d’être bûcheron. Il s’est finalement spécialisé dans le levage de sangles qu’il livre à un grossiste exploitant forestier à Saint-Laurent-en-Grandvaux. accointances forestières.

“J’ aime beaucoup la façon de gagner ma vie, admet ce sanglier qui apprécie dans ce métier l’autonomie, le rapport avec la natu- re, les personnes avec qui il travaille. “Pour moi, c’est plus un mode de vie qu’un travail.” Comment devient-on sanglier ? Cela relève, pour ce qui le concerne, du concours de circonstances. À son arrivée dans le Haut-Jura, il pensait exercer le métier qu’il avait appris, à savoir bûcheron. À la recherche d’un emploi sur Saint-Laurent-en-Grand- vaux, il fait la connaissance de Laurent Salvi, exploi-

gliers dans un local équipé d’un séchoir, puis il appro- visionne les ateliers de fabrication de mont d’or. Lau- rent Jeannin lève des sangles pratiquement toute l’année sauf au plus froid de l’hiver et en plein été. Il intervient alors ponctuellement chez des profes- sionnels du bois. Comme les autres sangliers, il a dû se faire connaître auprès des bûcherons et des scieurs pour avoir des chantiers. “J’ai aussi la chance de travailler avec Laurent Salvi qui met à disposition ses coupes.” Sur place, il ne reste plus qu’à écorcer les arbres avant

te pas ses jours. “Il nous arrive régulièrement de tra- vailler le week-end. Les bois sont plus disponibles en l’absence des bûcherons et des débardeurs.” En fin de journée, de retour au local de Saint-Lau- rent-en-Grandvaux, il décharge sa récolte et la pré- pare avant qu’elle passe au séchoir pendant quelques jours. Les vagues de scolytes compliquent l’activi- té des sangliers qui ont besoin de travailler sur du bois vert. “On est plus tributaire de l’organisation des coupes mais cela ne va pas trop mal” , estime Laurent Jeannin qui n’éprouve aucun regret d’avoir choisi ce métier nécessitant d’être en bonne santé et qui rémunère plutôt bien son sanglier. n Appréciant le travail extérieur et l’autonomie, Laurent Jeannin a trouvé son bonheur dans le métier de sanglier.

tant forestier qui lui suggère de s’ins- taller comme bûcheron. “En attendant d’avoir les moyens d’acquérir le maté- riel, il m’a proposé de faire des sangles.

de lever les sangles. Il lui arrive d’inter- venir sur les places à bois ou en pleine forêt. Quand le chantier dure plusieurs jours, il reste parfois dormir sur place.

Pratiquement toute l’année.

À chaque sanglier son rendement. Si les plus rapides arrivent à lever jusqu’à 1 500 mètres de sangles par jour, Laurent Jeannin produit plutôt entre 500 et 600 mètres de sangles par jour. “À la semaine, je tour- ne en moyenne entre 2 500 et 3 000 mètres.” La sangle n’attend pas et le sanglier jurassien ne comp-

J’ai commencé cette activité à partir d’août 2015.” Une ou deux cuillères de levage de sangles, un plu- meau pour écorcer et le voilà équipé. Trois mois plus tard, il se met à son compte en conti- nuant à livrer ses sangles chez Laurent Salvi. Ce dernier centralise la production de plusieurs san-

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