Le Doubs Agricole 38 - Novembre 2021

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LDA : N’y a-t-il pas un risque de concurrence laitière entre les filières ? EF : Aujourd’hui, les quatre A.O.P. sont basées sur la productivité du comté avec un litrage maximal par exploitation. Entre la collecte et ce qui est produit, il reste peu de mar- ge. Si on augmente la production de mont d’or, cela se ferait au détri-

prévoit de limiter la taille des fermes à 1,2 million de litres de lait. Il est aussi question de plafonner le chep- tel laitier en fonction du nombre d’ex- ploitants avec 50 vaches pour une Unité de main-d’œuvre, 90 vaches pour deux U.M.O. et 130 vaches pour trois U.M.O. Ces mesures tou- chent la structure de l’exploitation. Si on veut garder la qualité des pro-

duits, il faut rester en phase avec les attentes et cadrer la taille des systèmes. Un rapport déséqui- libré entre le troupeau

ment des autres fro- mages. Le comté représente 70 000 tonnes, le morbier 13 000 tonnes et le mont d’or 5 500

“On défend l’extensification des pratiques.”

et la main-d’œuvre pénalise la qua- lité des soins, de la traite et aug- mente le risque de contamination. C’est prouvé. LDA : Ces limites s’appliquent- elles aussi au comté, au morbier ? EF : Tout à fait. On a veillé à définir les mêmes critères structurels dans la commission technique de l’U.R.F.A.C. qui fédère les quatre A.O.P. du massif jurassien. Tout pro- ducteur de mont d’or est aussi pro- ducteur de comté. C’est le cahier des charges le plus strict qui s’ap- plique.

tonnes. Je pense que ces volumes doivent se stabiliser. Les filières sont complémentaires en termes de mar- ché. Je veillerai à ce que chaque atelier travaille main dans la main avec les affineurs et leurs metteurs en marché en morbier et mont d’or. LDA : Le sanitaire reste l’une des priorités du mont d’or ? EF : C’est sans doute la filière la plus exigeante avec des analyses de lait quotidiennes chez chaque produc- teur pour identifier d’éventuels agents pathogènes. On a resserré le mailla- ge. Si on a une alerte sur un lait, on

Éric Fevrier privilégie la concertation entre tous les acteurs de la filière mont d’or.

déclenche immédiatement une visi- te sur l’exploitation concernée pour identifier l’animal infecté. C’est un dispositif de veille permanente. LDA : Quel sera le cap à suivre pour l’A.O.P. mont d’or ? EF : On n’est pas nécessairement

focalisé sur un objectif de croissan- ce. On souhaite plutôt s’améliorer encore dans la qualité et le goût du produit. On s’investit aussi pour fai- re aboutir la révision du cahier des charges, et anticiper le réchauffe- ment climatique… n Propos recueillis par F.C.

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