Le Doubs Agricole 33 - Novembre 2018
L A L O n g e v i L L e
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La ferme de l’Étravers en mode circuit court Promis à reprendre le garage familial,
également de la R.D. 437. Ce qui m’évite de chercher des points de vente ou de faire les marchés locaux. Il y a assez de passage” déclare Cédric. Avant de se lancer, Cédric suit une formation professionnelle dans l’élevage à Châteaufarine. Il complétera son bagage à Bourg-en-Bresse avec un autre diplôme axé sur la transformation, les normes et les règles d’hygiène dans l’alimentaire. Encore assez jeune pour bénéficier des prêts à l’installation, Cédric Mainier se met à son compte au 1er janvier 2014 en privilégiant trois élevages : porc, volailles et lapins. Il se diversifie plus tard dans un atelier de poules pondeuses. Histoire de ne pas mettre ses œufs dans le même panier. Bio ou pas bio ? Bourgogne-Franche-Comté. La qualité avant la quantité. Conscient que sa réussite repose avant tout sur sa capacité à séduire les palais, le nouveau transformateur reste dans une logique d’élevage à taille humaine avec le respect des animaux et des saisons. “Dans l’année, je dois faire 1 000 volailles par an. Tous les porcs sont élevés sur paille et foin, et nourris à base de céréales. Dans quelques saisons, je compte plus m’orienter vers des porcs plein air” , poursuit Cédric Mainier qui Lui a fait le choix du circuit court. Toutes ses bêtes sont élevées sur place avec des aliments sans O.G.M., produits pour l’essentiel en
I l en rêvait, il l’a fait et pourtant tout laissait sup- poser qu’il allait suivre une autre voie. Mais tou- te expérience peut s’avérer utile. “Au départ, j’avais une formation en informatique avant d’in- tégrer le garage familial à Morteau où je faisais plu- tôt de la mécanique et de la carrosserie. Au fond Cédric Mainier a laissé tomber un destin tout tracé pour se reconvertir dans la transformation et la vente de produits fermiers. Une reconver- sion réussie au pays du comté.
Cédric Mainier de la ferme de l’Étravers privilégie l’élevage en plein air des poulets de chair, pintades et poules pondeuses.
de moi, j’avais toujours projeté d’exer- cer un jour dans l’agriculture” , explique Cédric Mainier. Le déclic viendra en 2013 à la retraite de ses beaux-parents agriculteurs
La qualité avant la quantité.
pratique ainsi avec ses poulets de chair, ses pintades et poules pondeuses. La saisonnalité à la ferme de l’Étravers, c’est par exemple du boudin et des salaisons fabriqués seulement en hiver ou dans un autre registre, des produits barbecue pour l’été. Le choix de la proximité n’est pas sans contraintes, notamment sur le plan de la disponibilité. Peu de temps libre, des semaines à rallonge, Cédric a quand même la chance de pouvoir accompagner ses petites filles tous les jours à l’école voisine. Pour autant, il ne regrette pas cet engagement vers les produits fermiers et ne doit sa réussite qu’à lui-même. n
installés à La Longeville. L’occasion inespérée de mettre assez facilement la main sur quelques hectares de terre qu’on sait très convoités dans la filière comté et en zone frontalière. Cette cessation d’activité offre aussi l’opportunité de récupérer des locaux dans la partie élevage de la ferme. “On n’a pas trop hésité mais cela impliquait d’investir dans un laboratoire, une salle de découpe et un magasin de vente directe. La ferme est bien située en bord de route entre Montbenoît et Gilley, pas très loin
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