La Presse Pontissalienne 306 - Juillet 2025

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La Presse Pontissalienne - Juillet 2025

La tarification incitative réduit les quantités de déchets

La restauration du chemin de croix de Septfontaine se concrétise

L’ association Robert Fernier s’est engagée dans la rénovation des 14 tableaux du chemin de croix installé à l'intérieur de l’église Saint-Nicolas à Septfontaine. Ces œuvres peintes par Robert Fernier souffrent de dégradations liées à l’humidité et aux brusques écarts de températures à l’intérieur de l’église. D’où l’importance de restaurer ce chemin de croix à caractère ethnographique où l’artiste a pris soin d’intégrer des habitants, des paysages, des fermes typiques du Haut-Doubs. Soutenu par la Fondation du Patrimoine, le projet a fait l’objet d’une souscription avec l’objectif de récolter 14 850 euros. La restauration a été confiée à Mélanie Cretin-Girard qui a déjà rénové d’autres œuvres de Robert Fernier. “Les tableaux les plus abîmés ont été traités en premier” , explique Olivier Bedat, le pré sident de l’association Robert-Fernier

réunie en assemblée générale le 21 juin dernier à Septfontaine. Le jour même où les quatre premiers tableaux restaurés retrouvaient leur place à l’intérieur de l’église Saint-Nicolas. Deux autres devraient être réinstallés dans le courant de l’été et le président de l’association Robert-Fernier annonce que la globalité de l’œuvre sera remise en place dans le courant de l’au tomne. “Au niveau de la souscription, on a récolté 4 200 euros, soit environ un tiers du coût total. On ne connaît pas la plupart des donateurs” , s’étonne Olivier Bedat. Cette mobilisation montre l’attachement à l’œuvre et à son auteur. La cohérence de ce projet repose également sur l’inter vention de la commune propriétaire de l’église qui fera creuser un drain autour de l’édifice pour améliorer l’évacuation de l’humidité tout en modernisant la ventilation existante. ■

B esançon la pratique depuis 2012, Pontarlier a mis beau coup plus de temps à l’instau rer après une longue phase de test. La tarification incitative des déchets suit une règle simple: plus on trie, moins les factures de ramassage des ordures ménagères sont élevées. L’I.N.S.E.E. Bourgogne-Franche Comté vient de sortir une étude confir mant chiffres à l’appui les bienfaits de cette tarification incitative qui conclut en affirmant que “la tarification incitative réduit les quantités de déchets et stimule le tri.” À ce titre, le statisticien public note qu’à Besan çon, qui depuis 2012 est “la ville la plus peuplée de France à utiliser la tarification incitative, le volume de collecte des déchets y est 20 % infé rieure à la moyenne régionale, tant pour les ordures ménagères rési duelles que pour les déchets triés.” L’I.N.S.E.E. a ainsi classé en quatre groupes les collectivités locales selon leur niveau de pratique du tri et de production de déchets résiduels. La préfecture du Doubs appartient ainsi au groupe caractérisé par “une col

lecte faible de déchets et un tri davan tage pratiqué.” À l’image de Besançon, notre région est également pionnière en matière de tarification incitative par rapport aux autres régions françaises. Avec 31 % de la population régionale concernée en 2021, contre 10 % en moyenne en France métropolitaine, la tarification incitative est particu lièrement développée en Bourgogne Franche-Comté. L’I.N.S.E.E. estime qu’elle concerne plus de 64 % des habitants du Doubs. Ce système de facturation fondé sur le principe du “pollueur-payeur” vise à responsa biliser les usagers en modulant leur redevance des ordures ménagères en fonction de leur quantité produite. La facture comprend une part fixe, couvrant les coûts de base, et une part variable, liée à l’utilisation réelle du service. En 2021 (derniers chiffres disponibles), 1,5 million de tonnes de déchets ménagers et assimilés ont été col lectées en Bourgogne-Franche Comté. Ils représentaient 529 kg par habitant. ■

4 tableaux restaurés ont retrouvé leur place à l’église Saint-Nicolas.

Pour soutenir le projet de rénovation du Chemin de Croix de Septfontaine : https://www.fondation-patrimoine.org/les-projets/eglise-saint-nicolas-de-septfontaines/

Municipales à Pontarlier : la mise en garde d’Annie Genevard

régir Annie Genevard qui est toujours la présidente des L.R. du Doubs. Elle en appelle à l’unité. “Je souhaite vivement que les élus sortants de droite se mettent déjà d’accord entre eux. La multiplication des can didatures contribuera évidem ment à l’émiettement des voix et compromettra les chances de chacun de ces candidats. Dans une ville de la taille de Pontarlier, il faut que les élec teurs aient un choix clair. Pon tarlier sera cette année un sujet de préoccupation” prévient la ministre de l’Agriculture qui en appelle à “une union de la droite et des centres face à une gauche qui est en train de s’or ganiser.” ■

E dgar Faure en 1971 (droite), puis Denis Blon deau (gauche) en 1977, Roland Vuillaume (droite) en 1983, Yves Lagier (gauche) en 1989, puis Anfdré Cuinet (droite) en 1995… Avant l’avènement de Patrick Genre en 1999 qui sera resté en poste durant 26 ans - un record inégalé depuis plus de 200 ans -, Pontarlier alternait à chaque élection municipale entre la gauche et la droite. Le retour de cette alternance politique est-il à nouveau en vue alors que

Patrick Genre ne se représen tera pas ? Ce scénario est loin d’être impossible avec la mul tiplication des listes à droite de l’échiquier politique en vue des prochaines municipales de mars 2026. Bertrand Guin chard, Bénédicte Hérard, Patrick Comte, Béatrice Gau lard, sans parler d’une probable liste Rassemblement natio nal… Tandis qu’à gauche, on semble vouloir partir unis pour tenter de jouer l’alternance. Cette situation assez baroque à droite ne manque pas de faire

Après la longue parenthèse Patrick Genre, la traditionnelle alternance pontissalienne gauche-droite va-t-elle réapparaître à Pontarlier ?

La tarification incitative semble avoir fait ses preuves dans notre région.

Éditorial Tact

française qui l’est déjà par le communau tarisme. En agissant ainsi, la maire de Besançon voulait affirmer aussi, dans la continuité des propos du président de la République, que la reconnaissance d’un État palestinien n’est pas simplement un devoir moral, mais une exigence poli tique, insistant sur la nécessité d’apporter une réponse à la hauteur de la situation humanitaire dramatique que traversent la bande de Gaza et le peuple palestinien et estimant que cette position dépasse le cadre d’une simple opinion politique. L’in tention est peut-être moralement louable, la méthode sans doute moins. Les maires de France pourraient être dans leur rôle s’ils affichaient “naïvement” sur le fronton les deux drapeaux, palestinien et israélien avec un message de paix nécessaire. Comme la maire de Besançon l’a déjà fait auparavant pour l’Ukraine ou pour l’Iran en défendant la juste cause des femmes oppressées par le régime des mollahs. ■ Par le directeur de la rédaction Jean-François Hauser

était le même acte politique. Si M me Vignot militait pour la paix et pour la cohabitation de deux États voisins, Israël et la Palestine, suspendre deux drapeaux aurait été vu comme un vrai signe de paix. À partir du moment où la cause fait consensus au sein de la société, alors il n’y aurait pas de débat. C’est le cas de l’Ukraine, Besan çon avait également manifesté son soutien à ce pays par le déploiement d’un drapeau bleu et jaune. Mais si la cause est sujette à caution comme c’est le cas du dramatique conflit actuel au Proche Orient, alors les élus devraient agir avec davantage de tact. Ce conflit israélo-palestinien est éminemment complexe et dramatique. Il le reste, que l’on condamne avec autant de force les attaques du Hamas que l’igno ble riposte israélienne contre le peuple palestinien. Même s’il est sincère jusqu’au bout, on n’a sans doute pas besoin de ce genre d’acte militant qui n’a eu d’autre effet que de cliver davantage une société

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E n organisant sciemment une cérémonie pour apposer un dra peau palestinien devant la mairie de Besançon, sa maire Anne Vignot a clairement donné un signal poli tique. Faussement naïf, ce geste humaniste comme elle l’a défendu n’avait rien d’ano din. Il a été rapidement recadré par le préfet du Doubs, puis le tribunal admi nistratif de Besançon tous deux réaffir mant la nécessaire impartialité et neu tralité des services publics en s’appuyant un arrêt du Conseil d’État qui indique clairement que “le principe de neutralité des services publics s’oppose à ce que soient apposés sur les édifices publics des signes symbolisant la revendication d’opinions politiques, religieuses ou philosophiques.” Le rassemblement organisé quelques jours plus tard pour retirer le drapeau

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