La Presse Pontissalienne 299 - Décembre 2024

34 Économie

La Presse Pontissalienne n°299 - Décembre 2024

SANTÉ

Un référé au Tribunal administratif Hospitalisation à domicile : la Mutualité porte l’affaire Toujours abasourdis par la décision de l’Agence régionale de

Face à une décision qu’ils jugent toujours “incompréhensible” , les dirigeants de la Mutualité ont décidé d’employer les grands moyens en saisissant le tribunal administratif de Besançon, appelant les juges à suspendre cette décision à la prise d’effet imminente. “On nous a tou jours expliqué qu’on était tout à fait à la hauteur des enjeux et de nos obligations. Nous sommes donc sidérés par cette déci sion de l’A.R.S.” note Thomas Jouanneau, le président de cette entreprise d’économie sociale et solidaire réalisant 90 millions d’euros de chiffre d’affaires par an, dont 24 millions via cette H.A.D. qui emploie 180 collaborateurs, sans compter les ser

santé de leur retirer l’agrément pour gérer le service d’Hospitalisation à domicile (H.A.D.), les responsables de la Mutualité Française Comtoises ne comptent pas en rester là.

U ne semaine après la décision couperet de l’A.R.S., ils n’en reviennent toujours pas, comme encore sonnés par cette décision des autorités sanitaires régio nales de retirer à la Mutualité Française Comtoise ses autorisations concernant l’Hospitalisation à domicile (H.A.D.) dans trois des quatre départements de

Franche-Comté : Doubs, Territoire de Belfort et Jura. Ce service qui prend en charge 280 patients par jour est géré depuis 23 ans par l’acteur mutualiste régional. C’est à une association créée ad hoc par le C.H.U. de Besançon et bap tisée Santexcel que l’A.R.S. a confié la gestion de cette H.A.D. à compter du 1er janvier prochain.

peut pas être justifiée par une activité insuffisante car à part dans le Jura, par tout ailleurs nous connaissons une hausse

vices supports au siège social bisontin. “C’est près de 30 % de notre activité.” Dans ce grand renouvellement des auto risations voulu par l’A.R.S., la Mutualité ne garde donc que la gestion de la Haute Saône. “Ce qui signifierait que par défaut, on est bon en Haute-Saône et on ne le serait plus sur les trois autres départe ments ?…” s’interroge avec amertume Michel Couhert, le directeur général de la Mutualité Française Comtoise. Tous deux avouent “n’avoir rien vu venir” et “n’avoir reçu aucune information préa lable avant cette décision brutale qui ne

de 10 % des personnes concernées par l’H.A.D. et nous espérions bien continuer à monter en puissance en atteignant les 350 ou 400 patients à court terme. Cet argument de la quantité n’est donc pas recevable.” Sur la base d’arguments juridiques qu’ils croient

“La H.A.D., c’est près de 30 % de notre activité.”

Que va devenir l’antenne de la H.A.D. de Pontarlier, situé à l’entrée de la zone des Grands-Planchants ?

LES HÔPITAUX-NEUFS Montant des travaux : 348 000 euros La Tigerli du Conifer séjourne en Allemagne pour la grosse révision Première locomotive à vapeur dans l’histoire du Conifer, la Tigerli attendait sagement que soit attribuée la subvention du Conseil régional pour passer en révision au centre technique de Meiningen en Allemagne où elle avait été acheminée au printemps.

I l faudra désormais attendre au moins jusqu’en 2026 pour voir à nouveau le “petit tigre”, traduction allemande de Tigerli souffler son panache blanc sur la ligne du Conifer qui s’est d’ailleurs allongée de 2 km cet été pour arriver à la route de Montperreux. “On l’a trans porté avec un porte-char jusqu’à Mei ningen. Cette ville située en Allemagne près de la frontière polonaise abrite le plus grand centre de rénovation de loco motives anciennes. Ils ont commencé à la démonter mais avant d’engager les réparations, on devait être sûr d’avoir le financement” , explique Louis Poix, l’âme fondatrice du Conifer toujours prête à ferrailler avec les financeurs

mière fois à neuf en 1997. Il était déjà question du centre de Meiningen. Puis elle a roulé pendant 25 ans sans répa ration majeure, sauf l’entretien courant. Il devenait urgent de la passer en révi sion.” La bonne nouvelle est venue de la Région Bourgogne-Franche-Comté qui verse une subvention de 174000 euros au Conifer, soit 50 % du montant des travaux qui seront lancés en janvier. Le train de roulement, c’est-à-dire l’ensemble essieux-embiellage, est notamment à réviser complètement. “On a aussi sol licité le soutien du Département mais rien n’est validé.” L’absence de la Tigerli ne compromet

potentiels même s’il n’est plus président de l’association. Mission assurée désor mais par Méline Viennet. “À 80 ans, il faut savoir passer la main” sourit-il.

La Tigerli occupe une place à part dans l’his toire du Conifer. Fabri quée entre 1902 et 1915 par la société S.L.M. à Winterthur en Suisse, cette petite locomotive de 33,5 tonnes a long temps été utilisée pour le transport de marchan dise en gare de Sierre. “On l’a achetée en 1994 pour la refaire une pre

“Il fallait être sûr d’avoir le financement.”

rer. Avec le bostryche, on a un gisement inépuisable” , sourit Loulou Poix. Tout malheur profite toujours à quelqu’un. Pour financer le solde restant, l’associa tion a lancé une collecte de fonds en par tenariat avec la Fondation du patri moine. n

heureusement pas le fonctionnement du Conifer. L’association possède une autre locomotive à vapeur de type “150 Décapod” qui assure l’intérim. “On est en train de la préparer pour les fêtes de fin d’année. Cette puissante locomotive a besoin de 13 stères de bois pour démar

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